jeudi 26 mai 2011

Les TUAMOTU (Polynésie Française)

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FAKARAVA

Lorsque nous quittons les îles montagneuses des Marquises, le contraste est grand à notre arrivée dans l’archipel des TUAMOTU, alors que nous vivons nos premiers atolls du Pacifique.

D’ailleurs, à chaque escale, je suis ébahie de voir à quel point la nature est bien faite! Chaque escale est différente, diversifiée et nous offre des possibilités d’activités variées afin de nous tenir toujours en état de contemplation et d’éveil. Un temps pour la randonnée pédestre, un autre instant favorisera les découvertes culturelles, puis viendra le moment de pratiquer nos sports  nautiques préférées et de renouer avec les plages à cocotiers, arrivera ensuite les grandes villes nous permettant l’escale technique et le ravitaillement, puis reviendront les îles paradisiaques et désertiques… Jamais nous nous lassons de quoi que ce soit. Pas pour rien que la nature a pris place bien avant nous!

 

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Au fil des dernières semaines, lectures et documentaires concernant la Polynésie Française se sont succédés à bord de Myriam. Saviez-vous que les 5 archipels de la Polynésie sont nées d’éruptions volcaniques à partir du même point chaud?

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Ainsi, nous avons compris que l’atoll est le prolongement chronologique de l’île haute. L’île passe progressivement du stade d’île haute volcanique à celui d’atoll en plusieurs millions d’années. Par exemple, les MARQUISES sont des îles plus récemment formées que les TUAMOTU.

 

Et c’est avec un immense plaisir que nous avons renoué avec une eau des plus limpides aux dégradés de bleus; les fonds  marins sont également d’une grande beauté! Nous y faisons nos plus belles explorations sous-marine; la clarté de l’eau, la diversité des coraux et l’abondance de poissons aidant.

 

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L’une de nos activités favorites a été la descente des  passes en snorkeling.

Équipés de nos palmes, masques et tubas, nous nous rendons à l’entrée de l’atoll et nous nous laissons porter par le courant entrant et longeons les récifs coralliens en nous tenant sur le côté du zodiac. C’est une expérience 100_1976extraordinaire! Sans aucun effort, nous n’avons qu’à observer les coraux et tous les poissons qui défilent devant nos yeux.

 

 

 

Nous avons exploré les passes de Fakarava, Apataki et Rangiroa.

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Poisson Napoléon

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C’est pas compliqué, les requins à pointes noires viennent avec les TUAMOTU! Ils font donc partis de notre environnement depuis nos premières heures; impossible de fermer les yeux sur cette réalité, il y en a en partout et en abondance. Tranquillement, nous nous sommes faits à l’idée de nager en leur compagnie. D’abord, nous les avons observés autour du bateau, avons lu sur cet espèce, avons jasé avec les locaux et  avons visionné quelques documentaires. Entre temps, nous avons sauté à l’eau en pensant en rencontrer, puis non. J’étais presque déçue! Je crois qu’ils sont plus peureux que nous… Et à un moment donné, nous en avons croisé un, puis deux et trois, de  loin, ils ne semblent pas nous avoir vus. La glace était cassée! Lorsque nous avons fait notre premier snorkeling dans la passe de Fakarava, nous en avons croisé des dizaines et des dizaines. Guillaume a dit : “C’est comme si nous étions des fantômes pour eux tellement ils nous ignoraient!” Puis, lorsqu’ils semblaient, au loin, se diriger face à nous, nous restions sur nos gardes et, à 20 pieds de nous, ils changeaient de direction. Bien qu’on nous ait dit que cet espèce n’était pas dangereuse pour l’humain, nous demeurons craintifs, mais ne nous empêchons pas de pratiquer nos sports nautiques préférés; nous en serions bien malheureux dans un tel endroit!

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Un bénitier. Armez-vous de patience  et de force si vous avez l’intention d’en sortir un de là!

 

 

 

LA TRANQUILLITÉ DU LAGON SE MÉRITE…

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Entrée atoll APATAKI (remarquez le bouillon…)

Les atolls sont des couronnes de corail encerclant un lagon central. S’il est possible d’y pénétrer, la passe est souvent étroite et laborieuse. Lorsque nous prenons conscience de la quantité d’eau qui y entre à marée montante ainsi que la quantité d’eau qui y sort à marée descendante, il est facile de s’imaginer tout le courant engendré. Ajouter à cela les profondeurs très variables ainsi que la présence de coraux sans compter une mer agitée par moment  et vous aurez des sensations fortes garanties!

Chaque entrée et sortie d’un atoll demeurent un moment intensément vécu à bord. Lorsque Myriam affronte un contre-courant de 5 noeuds (comme remonter un R-3), vagues croisées, moteur régime à fond et que le profondimètre annonce successivement 15’, 120’, 7’, 18’, 54’… imaginez tout ce qui nous passe par la tête en peu de temps! C’est ce que nous avons vécu lors de notre entrée à Fakara.

100_1816 Notre capitaine peut bien mériter ce moment de répit… sans culpabilité en plein mardi après-midi!

 

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Sur Fakarava, voici la Pension Tetamanu, sur mesure pour gens en quête d’isolement, de tranquillité, d’authenticité, de beauté et d’exploration sous-marine.

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Requins inclus!

Ne vous inquiétez pas, dès que vous mettez l’orteil à l’eau, ils disparaissent!

 

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L’un des rares habitants du village de Tetamanu. Olivier fût bien fasciné de le voir construire son bateau. Tellement que de retour sur Myriam, il a décidé d’en faire la réplique en blocs Lego.

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Au village de Tetamanu, mise à part la pension, une seule famille habite encore ce village qui fût, jadis, le village principal sur l’atoll de Fakarava. En 1906, un cyclone a dévasté la majorité des TUAMOTU; la population s’est alors installée près de la passe Nord, soit à Rotoava et ainsi plus près de Rangiroa et Tahiti.

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Nous sommes surpris de voir que plusieurs propriétés ont été abandonnées malgré la richesse de ces habitations.

 

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La ceinture corallienne des atolls est parsemée de motu (îlots) recouverts de cocoteraies.

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Parfois, des Hoa (chenaux) permettent un échange entre le lagon et la mer.

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APATAKI

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La perliculture est devenue le piler de l’économie polynésienne. La “Perle de culture de Tahiti” : symbole de pureté et d’élégance; souvenir incomparable!

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Installations de la ferme perlière à l’île d’Eden sur l’atoll  Tikehau.

Bien que la perliculture soit en baisse ces trois dernières années, le  marché étant saturé, la Polynésie possède un environnement idéal pour la culture d’huîtres perlières. Les lagons, aux eaux régulièrement renouvelées, sont propices à leur développement. De la préparation de l’huître, en passant par son greffage, jusqu’à la récolte de la perle, une période de cinq ans est comptée.

 

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Myriam à l’Éden!

Bien que la terre des TUAMOTU ne soit pas propice à la culture d’arbres fruitiers, mise à part les cocotiers, il y a des gens qui y croient… et réussissent!

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En effet, sur l’île d’Eden, à Tikehau, abritée par une cocoteraie luxuriante, se dresse un véritable jardin d’Eden.

 

Depuis dix ans, ces naturalistes passionnés ont prouvé qu’une culture biologique à base d’engrais naturel était encore possible. Une grande variété de fruits tropicaux, de légumes sans pesticides ni engrais chimique réussissent à pousser. Ne sachant pas la provenance de graines, les poules mangent de l’herbe!

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C’est aussi le temps de découvrir de nouveaux fruits et légumes, cette fois-ci, nous goûtons au potiron!

 

 

Fait cocasse : Lors de notre visite à l’Eden, Olivier aurait bien aimé être plus près que notre guide… et c’est comme s’il n’avait pas mangé depuis un mois!

 

La pêche est bonne dans les TUAMOTU…

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Daurade de 58”, un record sur Myriam.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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C’est ainsi que se terminent nos deux belles semaines à découvrir les atolls de Toau, Fakarava, Apataki, Rangiroa et Tikehau.

 

Maintenant, les îles de la Société s’offrent à nous, à commencer par la non moins connue Tahiti. À bientôt! xxx

lundi 9 mai 2011

APAE (Aurevoir) – MARQUISES

NUKU HIVA (Marquises du Nord)
Baie d’ANAHO
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C’est sur l’île de NUKU HIVA, dans la baie d’ANAHO que nous avons renoué avec le plaisir de bien dormir! Cette baie cernée par un cirque montagneux est parfaitement abritée des vents et de la houle, ce qui lui vaut le titre du “meilleur mouillage des MARQUISES” selon nos guides (et selon nous aussi!).

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Une belle randonnée pédestre nous mène au village voisin, HATIHEU, avec une superbe vue sur la baie d’ANAHO. Chemin faisant, nous avons pu cueillir de belles grosses mangues. Toutefois, elle ne sont pas toutes à portée de main; rien pour arrêter Ghis! Et cette cueillette nous aura valu une succulente confiture de mangues! Nous n’aurons pas de carence en vitamines C ce mois-ci; d’ailleurs, nous en avons mis en pots pour les jours moins fruités!


Baie d’HATIHEU
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À HATIHEU, nous découvrons le Machu Pichu du Pacifique, l’un des plus gros sites archéologiques (tohua) de toutes les MARQUISES.  Découvert par les archéologues en 1957, il a été restauré par les habitants d’HATIHEU à partir de 1987. Il daterait de 1250.
L’importance et le nombre de ces structures témoignent de la forte densité de population qui occupait jadis cette vallée. Par exemple, l’île de NUKU HIVA, à elle seule, comptait plus de 40 000 anciens, alors qu’aujourd’hui, elle totalise moins de 2000 marquisiens.
Le site est magnifique; en toile de fond se dressent une herse grandiose d’aiguilles rocheuses.

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Plusieurs pétroglyphes sont encore visibles sur les rochers dont ce poisson qui ressemble à un mahi-mahi.


Ceci nous amène à vous parler de cannibalisme, pratique qui a marqué le passé des marquisiens jusqu’à ce qu’il soit aboli en 1879.
Association surréaliste que celle des mots cannibale et MARQUISES! Et pourtant…
“Ils n’étaient pas cruels à l’exception de cette coutume, c’est une race d’une douceur extrême”. (R.L. Stevenson)
Cela se faisait couramment aux MARQUISES de consommer tout ou une partie des fameux “cochons longs”, ces victimes de guerre, d’une offrande aux dieux ou d’une simple vengeance.   Le cannibalisme  était associé au sacrifice humain, pour apaiser les dieux ou par vengeance.
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Ce tiki est le plus cruel que nous avons vu; il est à la fois fascinant et dur.
Il évoque un chef-fesse avec un enfant…







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Celui-ci représente un guerrier victorieux venant de terrasser ses deux ennemis.

 
Histoires de cannibales
“Tous les guerriers en arme surveillent le repas : des morceaux humains et d’autres de cochons sont offerts côte à côte : un morceau d’homme, un morceau de cochon… Si, prenant un morceau d’homme et s’en apercevant, un adolescent le repose, c’est lui qui sera mangé au prochain repas.” (L’archipel des Marquises, Éd. A. Barthélemy & Éd. Le Motu)
“Les enfants sont considérés comme un mets de choix. S’il n’y a pas de nourriture, le père dit à sa femme de tuer et de préparer un jeune enfant. Celle-ci ne pourra refuser sous peine d’être mangé à son tour.” (L’archipel des Marquises, Éd. A. Barthélemy & Éd. Le Motu)
Autrefois, le feu devait être maintenu en permanence. S’il s’éteignait et qu’on envoyait un enfant en chercher chez les voisins, il ne fallait pas s’étonner si celui-ci ne revenait pas, il avait sans doute été tué et mangé.” (L’archipel des Marquises, Éd. A. Barthélemy & Éd. Le Motu)
“Il est bien connu aussi que les yeux, morceaux de choix, étaient réservés aux notables (chers, prêtres).” (Guide de Navigation et de Tourisme de la Polynésie Françaises, Éd. A. Barthélemy & Éd. le Motu)
Bien que cette pratique puisse nous paraître très cruelle, le peuple marquisien était et demeure un peuple beau, fier, doux, doué d’une grande habileté manuelle, artiste, généreux, rieur et très accueillant.
Le cannibalisme aux MARQUISES a cessé. Il est à remarquer que le tatouage qui avait disparu, connaît aujourd’hui une belle renaissance…


Baie de HAKATEA
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La baie d’HAKATEA est remarquablement jolie d’autant plus qu’elle est très peu fréquentée. À mon avis, c’est la plus belle de toutes les MARQUISES au niveau du paysage.   

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De part et d’autre de la rivière se dressent des murailles verticales atteignant presque 800 m. Puis, au fond de la vallée s’offre à nous la surprenante cascade de HAKAUI, l’une des plus haute au monde avec ses 350 m.
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Arrivés près du but après 2h de marche, nous sommes heureux de pouvoir nous baigner dans un bassin d’eau douce… Les garçons sautent à l’eau pendant que je prends quelques photos. Alors que je m’apprête à aller les rejoindre, ploc, ploc, ploc dans le bassin tout autour de mes hommes… d’immenses roches tombent du ciel! Il en est tombées 5-6 de la falaise. Tous regagnent la rive; fini le pic-nic, finie la baignade, nous repartons immédiatement, un peu déçus.
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NOUS AVONS SURVÉCU!
Juste avant la dernière portion du sentier, là où nous devons longer la paroi qui prend des allures de canyon, on peut lire : “Attention, chutes de pierres. Les risques de chutes de pierres sont fréquents et imprévisibles. Les endroits les plus exposés sont toute la moitié gauche des parois et le bassin où la baignade représente de réels risques d’accident.” Bon, vous direz : ils ont été prévenus! En effet, mais dans tous nos guides et tous les gens que nous avons rencontrés ces derniers jours sont unanimes : “Il ne faut surtout pas manquer la cascade et la baignade dans le bassin.” En plus,  nous rencontrons une dizaine de marcheurs revenant de leur baignade : “C’est sensationnel!” Les enfants ne tardent pas à leur demander : “Et les pierres?” “Bah, pas de problème!” Go, nous y allons! Malchanceux? Peut-être, mais tout de même chanceux dans notre malchance!

Heureusement, cette randonnée ne se résume pas seulement à la cascade. Le paysage est superbe et la végétation très luxuriante. Aussi, nous longeons les vestiges d’une ancienne cité dont la période d’installation des polynésiens date de 150 avant J-C. Puis, une période d’expansion où la cité atteint son apogée entre 1100 à 1400 après J-C. Encore visible, une route empierrée, ancienne voie royale, remonte la vallée le long de la rivière.
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Malgré la végétation qui prend tranquillement le dessus, nous pouvons distinguer plusieurs anciennes structures en pierres : pae pae (assise de la maison marquisienne), tohua (où se déroulaient les festivités), tikis (statuettes) sont encore visibles. Presque 20 000 personnes habitaient cette cité. Ça en fait du petit monde!
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Plus nous montons dans la vallée, plus nous montons dans la hiérarchie. Au bas de la vallée étaient installés le “peuple”; les chefs tout en haut. Nous pouvons également distinguer que toutes les maisons faisaient face à la montagne.
Les habitants ont refusé toutes recherches archéologiques afin de ne pas “déranger” les ancêtres.

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De retour de cette expédition riche en découvertes et en émotions, M. Mathias et Mme Maunette, avec qui nous avons fraternisé ces derniers jours, nous attendent avec un rafraichissant pichet de citronnade. Ils nous amènent cueillir des  citrons afin que nous puissions nous en concocter sur le bateau (et nous avons eu la recette!). Ils accueillent régulièrement comme ça les randonneurs à leur retour de la cascade. Ce matin-là, nous sommes les premiers à arrêter.

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Leur terrain est immense et bien garni de fleurs et d’arbres fruitiers; nous avons pu y cueillir des caramboles.
Ils sont bien installés et y coulent paisiblement les jours de leur retraite.



Une fois de plus, les gens sont accessibles, gentils, généreux et très accueillants. Un sourire, une poignée de main, quelques mots et tout s’enchaîne.
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Émérano et sa conjointe Jeanne-d’Arc qui habitent ici depuis 3 ans.







Tous ces liens créés changent complètement la saveur de nos escales; ils nous permettent un contact vrai et unique avec la population, nous donnent accès à leur histoire, leur mode de vie si différent du nôtre, nous apprenons tant de choses!
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Émérano nous montre comment il décortique une noix de coco. Il est très rapide!





UA POU (Marquises du Nord)
100_1403 UA POU, surnommée “l’île Cathédrale” en lien avec ses nombreux pics qui jaillissent de son centre, est la dernière île des MARQUISES que nous visitons. Lorsque nous arrivons à  Hakahau, ville principale, nous y faisons escale principalement dans l’idée de dénicher de la musique marquisienne, plutôt rarissime malgré sa grande originalité. Depuis notre arrivée aux MARQUISES, les gens nous mentionnent que c’est à UA POU, île où habite le chanteur vedette Rotaro,  où nous pourrons en trouver.
Nous pensions y rester qu’une journée, préférant les mouillages plus tranquilles des vallées. Et de rencontres en rencontres, cette escale s’est prolongée de 6 jours… et nous sommes repartis avec de la musique marquisienne!
Nous découvrons également que les marquisiens sont très matinaux! Le marché ouvre à 5h du matin et à 6h30, il n’y a plus rien sur les tablettes. Également, la boulangerie ouvre de 4h à 6h. Ghislain se lève donc aux aurores; lorsqu’il se rend à la boulangerie vers 5h30, il ne reste plus grand chose. La dame lui dit : mais il faut être matinal monsieur!!! 
 100_1479Une fois de plus, nous avons fait des rencontres chaleureuses dont la fort sympathique petite famille du voilier “Ouistiti”  : Marielle, Éric et leurs fillettes Yaëlle et Maé. D’origine française, ils sont partis pour un tour du monde et ont adopté la Polynésie Française ces trois dernières années; ils travaillent comme médecins ici et là aux MARQUISES. Nous avons beaucoup apprécié leur compagnie.
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Les garçons auraient bien aimé rester plus longtemps, car ils s’y ont fait de bons amis : Ugo, Cloé, Maé, Yaëlle, Olivier et Guillaume.






Puis, nous avons vécu un dimanche de Pâques à la “marquisienne”! Ce qui s’annonçait une journée tranquille s’est transformée en une journée des plus surprenantes parsemée de moments très privilégiés.
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Vers 8h30, nous partons en randonnée familiale dans l’idée de nous rendre au village de Hohoï, situé à 14 km de notre ancrage, car impossible de s’y rendre en bateau. Une dame nous conduits tout là haut, là où la route recommence à descendre. Super, un bout de fait! Puis nous marchons, marchons, marchons…  dans l’espoir de croiser un autre véhicule. Mais ils viennent tous dans le sens opposé! Nous réalisons que notre destination est encore loin… et qu’il faudra revenir! Nous tendons l’oreille au moindre bruit… Puis arrive un autre 4x4 qui se dirige là où nous allons. Pas besoin de vous dire que nous avions tous les quatre le pouce bien levé. Même s’il y a déjà des gens derrière, il accepte de nous prendre. Et nous sympathisons avec les hommes qui prennent déjà place derrière avec nous. Là encore, nous réalisons que le fait de tous parler français facilite beaucoup les communications.

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Chemin faisant, nous rencontrons un berger, un vrai berger avec une centaine de chèvres. Quand il apprend que nous venons du Canada, il nous parle du sirop d’érable!
Tout au long de notre ballade en 4x4, nous réalisons que la route était encore longue; nous sommes vraiment heureux d’avoir croisé cette famille qui va passer la journée dans leur village natal pour célébrer Pâques.
Lorsque nous mentionnons que nous voulons aller à Hohoï dans le but de trouver des “galets fleuris”, notre chauffeur nous amène directement chez son frère qui est sculpteur.
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Les “galets fleuris” sont uniques à UA POU. Ce sont des rochers provenant d’éruptions volcaniques dont la cristallisation prend la forme de fleurs dorées.


Presqu’impossible à trouver sur les plages, nous en avons trouvé chez un sculpteur, monsieur Georges, un homme très dynamique et accueillant.
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Imaginez, les gens qui nous ont conduits à Hohoï, nous ont aussi invités à partager leur repas familial en ce dimanche de Pâques. Ce sont des jeunes de notre âge qui ont voulu se retrouver en famille, sur la terre de leurs grands-parents, aujourd’hui décédés.
Ils sont heureux de nous avoir à leur table : “C’est un honneur pour nous de vous recevoir; aujourd’hui, vous êtes ici des rois!” INCROYABLE!
Ils sont très fiers de leurs racines; ils nous parlent de leur vie avec conviction et intensité.
Nous mangeons tout ce qui a de plus traditionnel : du poisson cru, du cœur de veau, du cochon grillé, du poulet, le tout accompagné de riz et de fruits de l’arbre à pain grillé sur feu de bois. D’autres barrières sont franchies…
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Et cette demeure est située au bord d’une rivière tout près de la plage, là où les vestiges d’un ancien site archéologique  sont encore bien visibles.
On nous fait visiter ce site, rempli d’histoires dont notre ami nous fait part. Mais comment savez-vous tout ça? “Nous aimons écouter les anciens raconter comment ça se passait la vie avant nous.” nous dit-il. Ici, nous sommes sur un lieu dit tapu dont est dérivé notre mot tabou. Juste à côté de nous se trouve l’endroit où l’on coupait la tête des gens donnés en offrande.  C’est à la fois fascinant et troublant de visiter un tel lieu.
En milieu d’après-midi, nous pouvons compter sur eux pour nous ramener à Hakahau. Nous les invitons à venir visiter Myriam, ce qui termine bien notre journée des plus colorées en ce dimanche de Pâques.

Baie d’ HAKAMAII
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Puis, nous partons visiter les vallées entourant UA POU.
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Les gens dans les vallées sont particulièrement accueillants et chaleureux, ce qui nous permet des contacts inédits avec les résidants comme cet artisan.
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Mais les rouleaux déferlants sur les rivages rendent parfois leur accès difficiles. C’est aux MARQUISES que nous vivons nos arrivées/départs les plus sportifs comme en témoigne cette photo. Ghislain repart seul pendant que Kine nous conduit dans sa pirogue; c’est beaucoup plus facile de traverser ces rouleaux en pirogue.
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Une nouvelle expérience qui plaît à tous!

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Nous sommes retournés à FATU HIVA saluer nos amis Dorénavant qui viennent d’arriver aux MARQUISES. L’occasion était idéale pour sortir le champagne!
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En plus de passer deux superbes journées avec nos amis, nous avons été témoins de la danse nuptiale donnée par une centaine de dauphins en pleine saison des amours. C’est à croire qu’il n’y a pas que les humains qui sont charmés par leurs cabrioles!
100_1573 Des moments dignes du “National Geographic”!

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Lorsqu’ils nagent à l’étrave de notre zodiac, nous pourrions presque leur toucher. WOW!
Nous n’aurions pu demander mieux pour clôturer notre séjour aux MARQUISES!

Tout au long de ces 6 semaines passées aux MARQUISES, nous avons le sentiment très fort d’avoir vécu, à pied, à cheval, en 4 x 4 et en voilier, dans un endroit proche du paradis, par la beauté de ses îles, l’accueil chaleureux des Marquisiens, la découverte d’une culture profondément originale et renaissante, là où tous nos sens ont été mis en éveil. Les explorateurs que nous sommes sont comblés!

Chacune des îles visitées a su nous charmer et nous captiver :

  • HIVA OA pour la fierté ressentie lors de notre arrivée et pour tous nos premiers contacts. Premiers contacts avec les marquisiens, leur accueil si chaleureux, leur simplicité, leur sourire, leur histoire, leur riche culture, leur art; premiers contacts avec ces paysages grandioses, premiers contacts avec tous ces fruits en abondance et cette odeur de fraîcheur. Aussi pour tous ses sites archéologiques plus fascinants les uns que les autres.
  • FATU HIVA pour son côté sauvage, aussi pour la vue exceptionnelle sur la tout aussi exceptionnelle Baie des Vierges lors de notre randonnée ainsi que l’inoubliable spectacle de danses marquisiennes donné par les enfants. Et puis, lors de notre 2e visite, pour du bon temps passé entre amis et le spectacle de la danse nuptiale des dauphins.
             
  • UA HUKA, sans contredit pour l’accueil incomparable des gens de Vaipaee; aussi, le sentiment profond d’avoir vécu avec eux à partager leur quotidien. Et bien sûr pour cette phrase : ICI, LES FRUITS NE SE VENDENT PAS, ILS SE PARTAGENT!
             
  • NUKU HIVA pour la tranquillité de ses mouillages et l’accessibilité de pouvoir, par nos propres moyen, découvrir cette île aux mille et un trésors.
             
  • UA POU pour notre dimanche de Pâques des plus marquants et tous les nouveaux amis rencontrés.