FAKARAVA
Lorsque nous quittons les îles montagneuses des Marquises, le contraste est grand à notre arrivée dans l’archipel des TUAMOTU, alors que nous vivons nos premiers atolls du Pacifique.
D’ailleurs, à chaque escale, je suis ébahie de voir à quel point la nature est bien faite! Chaque escale est différente, diversifiée et nous offre des possibilités d’activités variées afin de nous tenir toujours en état de contemplation et d’éveil. Un temps pour la randonnée pédestre, un autre instant favorisera les découvertes culturelles, puis viendra le moment de pratiquer nos sports nautiques préférées et de renouer avec les plages à cocotiers, arrivera ensuite les grandes villes nous permettant l’escale technique et le ravitaillement, puis reviendront les îles paradisiaques et désertiques… Jamais nous nous lassons de quoi que ce soit. Pas pour rien que la nature a pris place bien avant nous!
Au fil des dernières semaines, lectures et documentaires concernant la Polynésie Française se sont succédés à bord de Myriam. Saviez-vous que les 5 archipels de la Polynésie sont nées d’éruptions volcaniques à partir du même point chaud?
Ainsi, nous avons compris que l’atoll est le prolongement chronologique de l’île haute. L’île passe progressivement du stade d’île haute volcanique à celui d’atoll en plusieurs millions d’années. Par exemple, les MARQUISES sont des îles plus récemment formées que les TUAMOTU.
Et c’est avec un immense plaisir que nous avons renoué avec une eau des plus limpides aux dégradés de bleus; les fonds marins sont également d’une grande beauté! Nous y faisons nos plus belles explorations sous-marine; la clarté de l’eau, la diversité des coraux et l’abondance de poissons aidant.
L’une de nos activités favorites a été la descente des passes en snorkeling.
Équipés de nos palmes, masques et tubas, nous nous rendons à l’entrée de l’atoll et nous nous laissons porter par le courant entrant et longeons les récifs coralliens en nous tenant sur le côté du zodiac. C’est une expérience extraordinaire! Sans aucun effort, nous n’avons qu’à observer les coraux et tous les poissons qui défilent devant nos yeux.
Nous avons exploré les passes de Fakarava, Apataki et Rangiroa.
Poisson Napoléon
C’est pas compliqué, les requins à pointes noires viennent avec les TUAMOTU! Ils font donc partis de notre environnement depuis nos premières heures; impossible de fermer les yeux sur cette réalité, il y en a en partout et en abondance. Tranquillement, nous nous sommes faits à l’idée de nager en leur compagnie. D’abord, nous les avons observés autour du bateau, avons lu sur cet espèce, avons jasé avec les locaux et avons visionné quelques documentaires. Entre temps, nous avons sauté à l’eau en pensant en rencontrer, puis non. J’étais presque déçue! Je crois qu’ils sont plus peureux que nous… Et à un moment donné, nous en avons croisé un, puis deux et trois, de loin, ils ne semblent pas nous avoir vus. La glace était cassée! Lorsque nous avons fait notre premier snorkeling dans la passe de Fakarava, nous en avons croisé des dizaines et des dizaines. Guillaume a dit : “C’est comme si nous étions des fantômes pour eux tellement ils nous ignoraient!” Puis, lorsqu’ils semblaient, au loin, se diriger face à nous, nous restions sur nos gardes et, à 20 pieds de nous, ils changeaient de direction. Bien qu’on nous ait dit que cet espèce n’était pas dangereuse pour l’humain, nous demeurons craintifs, mais ne nous empêchons pas de pratiquer nos sports nautiques préférés; nous en serions bien malheureux dans un tel endroit!
Un bénitier. Armez-vous de patience et de force si vous avez l’intention d’en sortir un de là!
LA TRANQUILLITÉ DU LAGON SE MÉRITE…
Entrée atoll APATAKI (remarquez le bouillon…)
Les atolls sont des couronnes de corail encerclant un lagon central. S’il est possible d’y pénétrer, la passe est souvent étroite et laborieuse. Lorsque nous prenons conscience de la quantité d’eau qui y entre à marée montante ainsi que la quantité d’eau qui y sort à marée descendante, il est facile de s’imaginer tout le courant engendré. Ajouter à cela les profondeurs très variables ainsi que la présence de coraux sans compter une mer agitée par moment et vous aurez des sensations fortes garanties!
Chaque entrée et sortie d’un atoll demeurent un moment intensément vécu à bord. Lorsque Myriam affronte un contre-courant de 5 noeuds (comme remonter un R-3), vagues croisées, moteur régime à fond et que le profondimètre annonce successivement 15’, 120’, 7’, 18’, 54’… imaginez tout ce qui nous passe par la tête en peu de temps! C’est ce que nous avons vécu lors de notre entrée à Fakara.
Notre capitaine peut bien mériter ce moment de répit… sans culpabilité en plein mardi après-midi!
Sur Fakarava, voici la Pension Tetamanu, sur mesure pour gens en quête d’isolement, de tranquillité, d’authenticité, de beauté et d’exploration sous-marine.
Requins inclus!
Ne vous inquiétez pas, dès que vous mettez l’orteil à l’eau, ils disparaissent!
L’un des rares habitants du village de Tetamanu. Olivier fût bien fasciné de le voir construire son bateau. Tellement que de retour sur Myriam, il a décidé d’en faire la réplique en blocs Lego.
Au village de Tetamanu, mise à part la pension, une seule famille habite encore ce village qui fût, jadis, le village principal sur l’atoll de Fakarava. En 1906, un cyclone a dévasté la majorité des TUAMOTU; la population s’est alors installée près de la passe Nord, soit à Rotoava et ainsi plus près de Rangiroa et Tahiti.
Nous sommes surpris de voir que plusieurs propriétés ont été abandonnées malgré la richesse de ces habitations.
La ceinture corallienne des atolls est parsemée de motu (îlots) recouverts de cocoteraies.
Parfois, des Hoa (chenaux) permettent un échange entre le lagon et la mer.
APATAKI
La perliculture est devenue le piler de l’économie polynésienne. La “Perle de culture de Tahiti” : symbole de pureté et d’élégance; souvenir incomparable!
Installations de la ferme perlière à l’île d’Eden sur l’atoll Tikehau.
Bien que la perliculture soit en baisse ces trois dernières années, le marché étant saturé, la Polynésie possède un environnement idéal pour la culture d’huîtres perlières. Les lagons, aux eaux régulièrement renouvelées, sont propices à leur développement. De la préparation de l’huître, en passant par son greffage, jusqu’à la récolte de la perle, une période de cinq ans est comptée.
Myriam à l’Éden!
Bien que la terre des TUAMOTU ne soit pas propice à la culture d’arbres fruitiers, mise à part les cocotiers, il y a des gens qui y croient… et réussissent!
En effet, sur l’île d’Eden, à Tikehau, abritée par une cocoteraie luxuriante, se dresse un véritable jardin d’Eden.
Depuis dix ans, ces naturalistes passionnés ont prouvé qu’une culture biologique à base d’engrais naturel était encore possible. Une grande variété de fruits tropicaux, de légumes sans pesticides ni engrais chimique réussissent à pousser. Ne sachant pas la provenance de graines, les poules mangent de l’herbe!
C’est aussi le temps de découvrir de nouveaux fruits et légumes, cette fois-ci, nous goûtons au potiron!
Fait cocasse : Lors de notre visite à l’Eden, Olivier aurait bien aimé être plus près que notre guide… et c’est comme s’il n’avait pas mangé depuis un mois!
La pêche est bonne dans les TUAMOTU…
Daurade de 58”, un record sur Myriam.
C’est ainsi que se terminent nos deux belles semaines à découvrir les atolls de Toau, Fakarava, Apataki, Rangiroa et Tikehau.
Maintenant, les îles de la Société s’offrent à nous, à commencer par la non moins connue Tahiti. À bientôt! xxx
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