Cette navigation de 55 milles nautiques, si nous avions pu y aller en ligne droite, nous a pris 70 milles nautiques, car nous avons dû tirer des bords dû aux vents Est, Sud-Est de 20-25 noeuds, mais ça, nous le savions! Nous savions aussi que nous risquions de nous faire mouiller un peu, car les derniers jours ont été pluvieux. En effet, depuis une semaine, nous jouons à ouvre-ferme les écoutilles, car une pluie de 10 minutes toutes les 2 heures nous occupent (pas ben bon pour le petit lavage!). Par contre, nous ne pensions pas nous faire mouiller autant! Nous avons essuyé nos premiers grains sur Myriam et pas seulement qu'un... Je comprends mieux l'expression : "Veiller aux grains!" Au plus fort du grain, nous avons eu des rafales qui ont atteint de 30-35 noeuds. Et comme nous naviguions au près avec la gîte qui vient avec (donc pas très confortable à l'intérieur), notre petit Olivier a été malade en sortant de son lit. Go Gravol! Nous passerons pratiquement toute la navigation tous les quatre bien installés dans le cockpit. Olivier est demeuré couché sur le plancher, entre la table et le banc, en se cachant la tête sous sa couverture; pas tannant le ti-homme! Pour le confort de tous, c'était la première fois que nous installions notre section centrale entre le Bimini et le Doger ainsi que deux de nos côtés pour couper le vent et la pluie sans compter quelques vagues qui venaient nous rincer de temps en temps. Mais le manque de visibilité commence à nous inquiéter au point où nous nous demandons si nous ne virons pas de bord à 15 milles de l'arrivée la pluie ne cessant toujours pas. Dans nos guides, il est bien dit : à Barbuda, il faut prévoir son arrivée de jour et par bonne visibilité, car cette île est plate et peu visible du large d'autant plus qu'elle est bordée de coraux et hauts-fonds. Nous consultons Namar et Ukulu qui sont quelques milles derrière nous et tous pensent que ça va s'améliorer. En effet, plus nous approchons de Barbuda, plus la visibilité est bonne et la pluie diminue. Cette île qui, en tant clair, est visible à 10 milles de l'arrivée, nous apparaît à 5 milles. Les cartes sont très précises et je fais la vigie à l'étrave; nous nous ancrons sans difficulté. Une autre expérience dans mon CV nautique! Devant nous s'offre une superbe plage d'un ruban de sable doré quasi désert de plus de 10 km. Hier, la météo nous annonçait le retour du soleil pour demain, mais lorsque nous prenons la météo à notre arrivée, ça quelque peu changé. Même que demain, nous devrons probablement changer d'ancrage, car le vent aussi changera. Profitons donc d'une bonne nuit de sommeil et nous verrons demain.
En effet, le lendemain en prenant la météo, nous décidons de changer de mouillage lorsque les douanes seront faites, car le vent passera au Sud, Sud-Ouest. Guy, Marcel et Ghislain partent en excursion pour les procédures de douanes. Et excursion est le bon mot! Après consultation à savoir comment ils se rendront à Codrington, seule agglomération au centre de l'île, car impossible de se rendre là en voilier, nos trois joyeux capitaines décident de partir avec kayak et Walker-Bay (annexe à fond rigide sur laquelle on peut y ajouter des voiles) en mains afin de faire un portage, traverser le lagon et marcher jusqu'au village . Ils lutteront donc à contre-courant pendant tout l'avant-midi avant de gagner l'autre rive, marcher dans l'eau à la taille, en ayant dû marcher dans la boue jusqu'aux genoux (la terre étant détrempée après les pluies des derniers jours) et en rigolant bien malgré tout! Une fois arrivés sur place, essoufflés et "crottés", Oups! Bureaux fermés jusqu'à 13h30. Bref, ils sont revenus à la maison vers 15h avec plein d'histoires à nous raconter et... les formalités faites! Par contre, pour le chemin du retour, ils ont pu prendre un water-taxi.
EXCURSION AUX DOUANES EN PHOTOS (Merci Guy!)
Pas de temps à perdre, nous changeons de mouillage pour nous diriger du côté Sud de l'île afin d'être bien à l'abri dans les prochains jours et bien dormir, car une barrière de corails nous protège des vagues! Cette courte navigation se fera sous une vigilance totale.
Portez attention à l'immense patate de corails derrière Myriam. Je comprends pourquoi il fallait naviguer par temps clair... car nous avons dû zigzaguer entre ce genre de récifs coraliens.
Namar et Ukulu vus du haut du mat de Myriam; bien entourés eux aussi!
Notre troisième journée à Barbuda en sera une de vrais plaisirs. Les écoliers terminent tôt leur école pour le plus grand bonheur de tous! Tous à la baignade et au snorkeling (ce ne sont pas les coraux qui manquent!).
Guillaume, Thomas (Ukulu) et Olivier avec le kayak d'Ukulu.
Pendant que les uns font du Wake-Board, quelques uns se baladent en Kayak tandis que les autres farnientent les fesses dans l'eau! Au loin, les trois voiliers gardent la baie!
Et que dire du pique-nique sur la plage?
LE BONHEUR!
LE BONHEUR!
Les habitants vivent essentiellement de la pêche, de l'agriculture et des marais salants. Jusqu'à maintenant, les Barbudiens semblent vouloir préserver leur mode de vie modeste, comme en témoigne cette habitation. Ainsi, plusieurs projets prévoyant un développement touristique ont été repoussés par la population. De ce décor des plus sommaires, se dégage toutefois une ambiance paisible qui semble se situer un peu hors du temps.
Et notre journée se termine par une petite randonnée qui nous mènera aux ruines d'un château.
Marcel se fera un plaisir de dire à Ghislain, notre Géo en chef : "Wow! Quel château!"
Car Guy et Ghislain n'ont pas manqué de mentionner à Marcel que l'idée de ramer jusqu'aux douanes, c'était son idée!
Ha! Il faut bien trouver de quoi les occuper ces hommes-là!
Ha! Il faut bien trouver de quoi les occuper ces hommes-là!
ici c'est la pouache depuis 2 jours.
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