En navigation entre la Dominique et la MARTINIQUE…
Nous pensions bien y goûter, mais nous avons été épargnés. Seulement quelques gouttes de pluie et un vent plus soutenu pendant quelques minutes avant de faire place à un beau ciel bleu.
La MARTINIQUE nous offre une belle diversité naturelle. En effet, grâce à son relief varié, allant de montagneux dans le Nord, grande plaine au Centre et peu élevé au Sud, l’île offre un beau bouquet d’excursions.
SAINT-PIERRE
“Au début du siècle, SAINT-PIERRE, la capitale économique de la MARTINIQUE était une florissante cité portuaire, si cosmopolite qu’on l’avait surnommée le “Petit Paris des Antilles”. La montagne Pelée (volcan toujours en activité), le plus haut sommet de l’île, dominait majestueusement le paysage.
Le 8 mai 1902, la montagne Pelée explosa, rayant de la carte la ville de SAINT-PIERRE en quelques minutes. Des 30 000 habitants, les secours arrivés par la mer découvrirent que trois survivants dont deux d’entre eux moururent de leurs blessures. Le troisième, un prisonnier, survécut grâce à l’épaisseur des murs de son cachot.
Dès 1904, l’ancien “Petit Paris des Antilles” se repeupla progressivement et ses nouveaux occupants rebâtirent une ville sur les ruines existantes. Par contre, SAINT-PIERRE n’a jamais retrouvé sa splendeur d’antan et la ville ne compte maintenant que 5000 habitants.
Rade de SAINT-PIERRE dominée par la montagne Pelée; plus d’une dizaine d’épaves gisent par le fond de 10 à 50 m suite à l’éruption volcanique.
Cathédrale de SAINT-PIERRE.
Ruines du Théâtre de SAINT-PIERRE, lequel contenait 800 places assises.
FORT-DE-FRANCE et LE MARIN
FORT-DE-FRANCE
FORT-DE-FRANCE est l’agglomération la plus importante de toutes les Antilles Françaises regroupant presque un tiers des habitants de la MARTINIQUE, soit 150 000 habitants. Son essor se précipita à la suite de l’éruption volcanique de 1902 détruisant SAINT-PIERRE.
LE MARIN
Port du MARIN
LE MARIN n’était, à une époque somme toute récente, qu’un abri sauvage fréquenté par les seuls pêcheurs locaux. Depuis, une excellente gestion a développé les installations et a fait de ce port de plaisance la plus grande infrastructure d’accueil nautique du Sud des Antilles. En haute saison, il n’est pas rare d’apercevoir pas moins de 1000 bateaux à l’ancre. Ouf!
FORT-DE-FRANCE et LE MARIN furent, pour nous, des escales pratiques nous permettant d’acheter quelques petits trucs pour le voilier et de renflouer nos fonds de cales en vue des prochains mois de navigation. Également, nous en avons profité pour nous procurer quelques vêtements, notamment des maillots de bain et shorts, lesquels s’abîment rapidement en eau salée.
En effet, la MARTINIQUE offre quelques bons points de ravitaillement dont FORT-DE-FRANCE et LE MARIN. Bien que nous ne laissons pas baisser notre inventaire de denrées non périssables, achetant à mesure tout ce que nous utilisons, nous en avons profité pour augmenter certaines de nos provisions, comme la farine par exemple (car avec 2-3 pains à faire par semaine, l’inventaire risque de baisser rapidement!).
De plus, librairies françaises nous ont permis d’acheter quelques petites surprises aux enfants en vue de leur anniversaire et même Noël prochain. Car une fois les îles de la MARTINIQUE, STE-LUCIE et GRENADE passées, nous ne pensons pas trouver d’autres villes permettant un tel ravitaillement avant l’automne prochain. Nous ne trouvons pas toujours les produits recherchés, mais arrivons à faire de bonnes provisions. Du lait frais et du jus en poudre, ils ne connaissent pas; “Mais vous dites?”. Pour le lait, nous prenons du lait longue durée en boîte du type Grand-Pré. En contre-partie, nous faisons de belles trouvailles en ce qui concerne les fromages et yogourts notamment.
Autre fait inusité, ici dans les Antilles, pratiquement tous les commerces, y compris les épiceries et les douanes, sont fermés le samedi à compter de midi ainsi que le dimanche. Cela nous amène à organiser un peu plus nos visites, surtout si nous prévoyons une courte escale. Disons que nous nous demandons plus souvent : “Quel jour sommes-nous?”. Ou comme dirait notre ami Marcel : “Quels samedis sommes-nous?”
Les jours fériés abondent également, en tout cas, ces temps-ci; d’une île à l’autre, nous faisons souvent face à un jour férié en pleine semaine tel jeudi le 13. Mais ce qui est le plus surprenant et somme toute une bonne affaire, c’est que les commerces ferment à l’heure du dîner et ce jusqu’à environ 14h30. Mais encore plus surprenant, c’est qu’ils se permettent de n’ouvrir qu’à 15h, 15h30 même si l’heure d’ouverture indique 14h30. Bon, nous avions su qu’il ne fallait pas être pressé dans le monde de la plaisance!
ANSE NOIRE
Après quelques jours de “ville”, nous étions bien heureux de retrouver la tranquillité d’un mouillage paisible, une belle petite plage et le chant des oiseaux!
Comme son nom le dit, ANSE NOIRE est une jolie plage au sable noir d’origine volcanique. Cette plage aux eaux très calmes pour la baignade est parmi les plus pittoresques de l’île.
Moi, j’y ai vu un chien; Ghislain y a vu un gorille!
Quoi qu’il en soit, son histoire est peu banale.
Haut de 176 m, le rocher du DIAMANT est un îlot volcanique situé à 3 km au large de la pointe sud-ouest de la MARTINIQUE. En 1804, les Anglais débarquèrent sur ce rocher 120 marins et y hissèrent leurs canons au sommet de cette masse de roche afin de couler les navires français.
GRANDE-ANSE D’ARLET
Avec son eau claire et sa belle plage de sable blanc bordée de cocotiers, ce fût une escale tranquille des plus appréciée!
Comble de bonheur pour notre Olivier : une chaloupe échouée et surtout, avec un GROS moteur! Là, il avait de quoi s’amuser! Tenter de déterrer l’hélice l’a occupé un bon bout de temps. Même s’il n’y est pas parvenu, vous auriez dû lui voir le visage tout illuminé lorsque le capot du gros moteur est tombé! C’était tellement beau que ça lui faisait mal aux yeux!
SAINTE-ANNE et LES SALINES
En bord de mer dans un cadre ravissant, SAINTE-ANNE est le village le plus méridional de l’île. Les alentours possèdent plusieurs belles plages dont celle, remarquable, LES SALINES.
Ce petit village de 3000 habitants a su conserver sa douceur décontractée malgré son affluence touristique. Et le petit marché local du week-end nous a permis de découvrir une belle variété d’épices ainsi qu’une belle ambiance familiale.
Fruits d’une belle pêche par les locaux. Très gros thon et ÉNORME espadon. C’est le rêve de plusieurs plaisanciers (peut-être pas celui des plaisancières…) de ramener une telle prise à bord; par contre, difficile de s’imaginer comment le faire monter à bord…
La plage des SALINES qui, aux dires des Martiniquais, est la plus belle plage de toute l’île, nous a charmés par ses nombreux cocotiers qui, en plus d’être vraiment charmants, nous procurent un peu d’ombre.
La fin de semaine, c’est l’endroit idéal pour les locaux; en effet, un grand terrain de jeu de sable blond, plusieurs restaurants et tables à pique-nique, musique d’ambiance sont au rendez-vous.
Après les scooters, voici la nouvelle façon de découvrir la MARTINIQUE! Vous auriez dû les voir, Ghislain et Marcel, deux beaux gamins qui s’amusent avec leur jouet!
UNE JOURNÉE DE PLUS EN MARTINIQUE…
Dimanche 16 mai 2010, 17 h : Ghislain vient d’enlever le moteur du zodiak en vue de notre navigation de demain vers Ste-Lucie; Olivier et moi sommes assis dans le cockpit pendant que le BBQ s’active. Olivier me dit : Hé, regarde maman, un autre Bavaria qui entre dans la baie! Je m’avance et j’ai peine à y croire : AMYRICK s’avance doucement juste à côté de nous!
Je crie : c’est AMYRICK, AMYRICK EST LÀ! Olivier est sans mot, Ghis et Guillaume sortent dans le cockpit et nous nous mettons tous à crier de joie! Nous sommes vraiment très heureux de les retrouver! Cela fait 8 mois que nous ne nous sommes pas revus. Lorsque nous avons quitté Annapolis en octobre dernier, nous étions loin de nous imaginer que nous ne nous reverrions pas de sitôt. De semaines en semaines, sur la côte-est américaine, nous pensions nous retrouver, puis aux Bahamas, puis au début des Antilles. Et, à un moment donné, nous ne pensions plus les revoir, chacun vivant son voyage à son rythme. Nous ne savions pu quoi répondre aux enfants lorsqu’ils nous demandaient : “Quand est-ce qu’on va revoir AMYRICK?” “Nous ne le savons pas mes amours, le cœur un peu serré.”
Puis, toujours en contact, nous nous donnions des nouvelles. Il y a quelques semaines, AMYRICK nous ont fait part de leurs projets pour la prochaine année qui ne correspondent pas aux nôtres : ils passent une autre année dans les Antilles, alors que nous continuons notre navigation en vue de traverser dans le Pacifique en février 2011. Nous nous sommes dits : “Il faut au moins nous dire aurevoir et permettre aux enfants de jouer encore un peu ensemble. Et puis, nous les parents, nous voulons revoir nos amis aussi.” Nous avons vécu l’Avant voyage ensemble, tous les préparatifs, le Départ, bref beaucoup de beaux moments et nous tenons à saluer nos amis comme il se doit.
Tout comme nous, ils se rendent à GRENADE en juin; eux pour sortir le bateau de l'eau en vue d'un retour de quelques mois au Québec pendant la saison des ouragans et nous pour y faire escale avant de poursuivre notre route. Nous les savions donc pas très loin derrière nous depuis quelques semaines. Donc, d’escales en escales, nous savions que tout était possible. Et comme nous n’avions pas pu prendre nos courriels ces derniers jours, nous ne savions pas exactement où ils se trouvaient. Et là, les voilà! Ce fût de belles retrouvailles pour tout le monde. Tous très heureux de nous raconter nos derniers mois de “tour-du-mondiste”. Un apéro et un bon souper à voir jouer les enfants et à partager nos expériences respectives, nos difficultés également (parce qu’il y en a…), nos moments forts, etc. Même si nous savons que nous nous retrouverons à STE-LUCIE et probablement dans les GRENADINES, nous avons décidé de passer une autre journée en MARTINIQUE pour être avec eux. Congé d’école pour tous et plage pour tous! Pas question de penser tout de suite aux aurevoirs, nous profitons du moment présent avec nos amis!
Nos deux ti-mousses, Amy et Olivier, qui s’amusent drôlement bien ensemble.
Et nos deux jeunes hommes en devenir, Cédrick et Guillaume qui en ont long à se raconter. Sur Myriam, Guillaume est celui qui manifeste le plus le manque d’amis; alors imaginez le plaisir qu’il a eu de retrouver son “chummé”!
Et nos deux joyeux capitaines, Dave et Ghislain, qui se sont ennuyés, peut-être plus que nous pourrions le penser!!!
Belle rencontre, pacifique en 2011, nous y serons pour 2 semaines en juillet 2011. 6 Catamarans sont loué avec Voile Abordable, 14 mois d'attente pour 2 petites semaines. Voyage de rêve!
RépondreSupprimerJ'avais très hâte de lire vos retrouvailles. C'est trèes émouvant!
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