En arrivant à LOS TESTIGOS, premières îles visitées du Venezuela, nous avons vécu notre second dépaysement du voyage; le premier étant la République Dominicaine. Ici, rien ne ressemble à ce que nous avons vu jusqu’à maintenant. Authenticité est le premier mot qui nous vient à l’esprit pour décrire ce petit coin de pays. Le temps semble s’être arrêté tellement les gens y vivent simplement et paisiblement. Et c’est magnifiquement beau!
C’est vraiment surprenant de trouver des îles si différentes et si près des Antilles. En effet, le contraste est grand entre ici et Grenade qui n’est qu’à 90 milles nautiques. Tout est différent : le climat, la végétation, le paysage, la langue, le rythme de vie, même le ciel! Fini d’ouvrir et de fermer les écoutilles plusieurs fois par jour; ici, c’est tellement sec que le cactus est l’arbre prédominant. Le ciel semble parsemé de nuages à l’horizon et, au-dessus de nous, un ciel bleu mur à mur. Le soleil nous semble également plus fort ici; l’eau y est belle et malgré ses 90 degrés, nous la trouvons bien rafraîchissante.
À LOS TESTIGOS, nous avons repris contact avec cette nature si pure, si belle et si accessible. Comme si nous étions en manque de découvertes, nous avons voulu savourer pleinement toutes nos journées passées ici. Au départ, 2 jours nous ont été accordés, puis de rencontres en rencontres, nous avons pu y rester une semaine.
Nous avons commencé par une petite randonnée nous menant à des dunes de sable.
Vue sur une petite partie des dunes de sable lors de notre balade d’explorateurs en zodiak.
C’est sous un soleil de plomb que nous avons fait cette courte randonnée; nous avions l’impression de marcher dans le désert tellement c’était chaud!
Voilà les superbes dunes de sable se jetant dans la mer.
Heureusement, l’oasis n’était pas très loin puisqu’une superbe plage nous y attendait!
Il y a longtemps que nous n’avons pas trouvé de si belles plages sans complexe hôtelier à proximité.
Ce n’est pas un soleil de plomb qui va arrêter notre ti-mousse Olivier! Le visage tout rouge, il fallait que je l’attache pour qu’il veule prendre une gorgée d’eau.
Et notre grand Guillaume qui prépare le set-up pour le dîner!
Décidemment, rien ne les arrête!
Nous avons profité de 4 belles heures à marcher à travers les dunes de sable, à découvrir de nouveaux coquillages et à faire des saucettes à l’eau. Un temps pour manger? Bien sûr!
Le lendemain, pendant que je cuisinais avec les garçons, Ghislain est allé escalader le sommet permettant ces vues à couper le souffle. La baie en haut à gauche représente les dunes de sables; la première baie à gauche consiste à la plage où nous sommes allés marcher pour trouver des “Hamburgers Beans” (voir plus bas).
De gauche à droite : MEIKYO, VANILLA, MYRIAM et un catamaran français.
Un autre matin, nous sommes partis à la recherche “d’Hamburgers Beans” avec les enfants. Nous en avons trouvés une dizaine à nous quatre. Ce sont de rares coquillages venant d’Afrique. Nous en avions trouvés plusieurs avec l’équipage de Magie aux Bahamas et en République Dominicaine et il y avait longtemps que nous n’en n’avions pas revus. Chaque trouvaille faisait donc place à de grands cris de joie!
Et pendant cette randonnée, plusieurs découvertes s’offrent à nous :
Des œufs de tortues déjà éclos et ça ne date pas de bien longtemps.
Quelle couleur!
À notre arrivée ici, nous sommes surpris d’y trouver des gens à la fois si discrets et très accueillants. Personne ne vient nous dérager et ne tente de nous vendre quoi que ce soit; en aucun cas, nous nous sentons harcelés comme ce fût le cas à plusieurs endroits dans les Antilles. Lorsque nous débarquons à terre, quelques uns viennent à notre rencontre tandis que d’autres semblent intimidés. Nous sommes épatés de constater que plusieurs parlent quelques mots français.
Ensuite, nous jasons avec des gens qui naviguent au Venezuela depuis des années. La rencontre la plus marquante fût celle d’une dame qui navigue en solitaire au Venezuela depuis 25 ans et qui a deux tours du monde à son actif. Lorsque nous lui disons que nous l’admirons beaucoup, elle nous répond du tac au tac : “Mais pourquoi? Il y a plein d’hommes qui le font. Pourquoi une femme serait plus admirable. Et elle ajoute : il suffit de le vouloir!” Nous n’avons pas le choix d’acquiescer, car ça rejoint beaucoup ce que nous nous disons depuis la naissance de notre projet, mais il nous semble que là, elle se situe à un degré au-dessus de nous… Elle partagera son expérience et sa vision du Venezuela avec nous, ce qui nous apportera une multitude d’informations précieuses. Elle nous permettra également de rencontrer plusieurs habitants de l’île dont le chef du village. Nous avons le privilège de partager avec eux quelques petites douceurs sucrées préparées par tous les équipages présents dans la baie. Rien de mieux pour vivre et comprendre leur mode de vie.
Nous nous promenons à travers les communautés locales qui sont constituées de pêcheurs; certains y vivant à l’année avec leur famille, d’autres, seulement pour la saison de pêche.
Et nous avons le bonheur de pouvoir visiter un petit village.
Bien que la pêche soit au coeur de leurs occupations, les pêcheurs ne sont pas là pour nous vendre leurs poissons. On nous a dit : “Si vous voulez du poisson, allez les voir, car ils ne viendront pas vous voir. Et personne ne veut d’argent; si vous prenez du poisson, offrez-leur de la farine, du sucre, du chocolat, des cigarettes” D’ailleurs, un après-midi, quelqu’un est venu nous demander des cigarettes (Ghislain avait prévu cette monnaie d’échange avant notre départ); le lendemain, il est revenu avec deux beaux poissons. On nous a bien dit : “Ici, personne n’est obligé de donner quoi que ce soit. Les gens n’attendent rien en retour.” Une belle leçon de partage pour tous!
Les oiseaux survolent attentivement les bateaux de pêche lorsqu’ils reviennent en fin de journée.
Voici la pêche du jour!
Requin nurse et raie que les pêcheurs sont habitués de ramener dans leurs embarcations. Je peux vous assurer qu’il y avait 4 paires de yeux ronds qui observaient les prises!
Nous avions des yeux tout partout pour observer cette faune si diversifiée.
Nous n’en avons vu qu’un seul, mais tout un!
Ces goélands font tout un fracas lorsqu’ils plongent près du bateau à la recherche de leur pêche de la journée!
Maintenant qu’Olivier tente de baragouiner quelques mots en anglais, passons à la prochaine étape : l’espagnol?
Nous nous en sommes donnés à coeur joie en snorkeling! En un mot : SUPERBE! Nous étions surpris de voir les fonds marins des Grenadines, mais ici, WOW! Beaucoup, beaucoup de poissons et de langoustes, des coraux en santé et une limpidité de l’eau à couper le souffle. C’est certainement dû au fait que peu ou pas d’ouragans passent par ici.
Et pour clôturer notre séjour à LOS TESTIGOS, nous avons partagé un BBQ sur la plage en compagnie de quelques équipages présents dans la baie dont Meikyo et Vanilla. Quelques locaux sont venus se joindre à nous pour le dessert : des guimauves au plus grand plaisir de nos deux ti-mousses; grillées ou pas grillées?
Après une semaine à LOS TESTIGOS, j’hésite :
Nous avons d’autant plus apprécié notre séjour à LOS TESTIGOS puisqu’il nous a permis de nourrir à nouveau notre soif de découvertes. Et nous réalisons que nous en avions grand besoin!
Si c’est un avant-goût de ce que le Venezuela a à nous offrir, VAMOS (allons-y)!
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