À notre retour de l’île du Sud, nous avons consacré deux semaines à la préparation de notre Myriam en vue de la prochaine année de navigation. En effet, carénage, maintenance, améliorations, inspection, réparations diverses et approvisionnement furent au programme à la marina d’Opua. À cet effet, y’a pas de doute, la NOUVELLE-ZÉLANDE est un endroit clé pour bichonner un bateau; tout y est accessible et tous les corps de métiers y sont représentés. Il y a longtemps que nous n’avions vu aussi structuré et fiable!
Et toute la famille y a trouvé son compte! Ces 5 derniers mois, les enfants ont eu une vraie petite vie sociale. Il y avait toujours une belle petite bande d’enfants à la marina d’Opua. On les voit ici faire un pique-nique aux abords de leur kiosque de vente.
Sam (Bonaire), Antoine et Marion (Savuti), Olivier et Guillaume (Myriam) et Nicolas (Savuti).
Olivier a découvert le plaisir de la trottinette.
Le charme de la petite île des pins dans la baie d’Opua.
Un petit visiteur régulier.
Puis nous avons mis à profit nos dernières semaines en NOUVELLE-ZÉLANDE pour parcourir, en voilier, la côte Nord de l’île du Nord.
GREAT BARRIER ISLAND…
Lorsque nous demandons aux navigateurs néo-zélandais leur endroit préféré, la majorité mentionne Great Barrier Island. Ça figurait donc en tête de notre liste des endroits à visiter en bateau.
Située à environ 90 km au au nord-est d’Auckland, l’île regroupe quelques villages, une route principale et de nombreux sentiers de randonnées. C’est donc pour y trouver la tranquillité et la grande nature que les gens aiment tant l’endroit.
Vue sur Port Fitzroy, port d’entrée principal de l’île.
Tiens, il fait beau ce matin, pas un nuage; on va faire une randonnée au Mont Hobson.
Vestige d’un ancien barrage servant à acheminer les arbres géants (Kauri) au bas de la montagne.
Un sentier super bien balisé, avec des passerelles, des ponts suspendus et des centaines et des centaines de marches nous permettant d’atteindre le sommet.
C’est dont bien beau la NOUVELLE-ZÉLANDE!
Déjà tannés? Rares sont les automobilistes par ici… et rares sont les marcheurs, alors rapidement, on a trouvé preneur.
À défaut de se baigner dans la mer, les enfants ont pris un bon bain chaud dans les sources thermales.
Smokey Bay, un site acheté par un navigateur et mis à la disposition des navigateurs.
Les garçons chauffent le poêle à bois en compagnie de Serge (Spirare).
Pour prendre un autre bon bain chaud!
Réservoir de récupération d’eau de pluie à Smokey Bay.
À la “Émilie Bordeleau”, Guillaume aide Johanne (Spirare) à faire le petit lavage. Bacs, tordeurs et sèches linge sont mis à la disposition des navigateurs de passage.
Aussi, un fumoir à poisson permet de vivre une autre belle expérience en plein air.
C’est à Great Barrier Island que nous avons pu passer un peu plus de temps avec nos amis Serge et Johanne du voilier Spirare. Rencontrés il y a deux ans à Grenade, puis revus dans les San Blas il y a un an, nous étions bien heureux de les retrouver en NOUVELLE-ZÉLANDE. Serge, navigateur chevronnée; Johanne, cuisinière hors-pair, nous avons beaucoup appris auprès d’eux. Une belle amitié marine!
La NOUVELLE-ZÉLANDE, là où tous les dégradés de verts y sont magnifiquement représentés.
J’aime le vert, y’a pu de doute!
AUCKLAND…
Bien que nous nous sommes rendus à quelques reprises à Auckland en voiture, nous avons trouvé particulier de s’y retrouver en bateau.
Auckland est la plus grande ville de la NOUVELLE-ZÉLANDE avec ses 1 200 000 habitants. Elle a été fondée en 1840 comme capitale de la NOUVELLE-ZÉLANDE, alors colonie britannique. En 1865, la capitale a été transférée à Wellington.
C’est toute une sensation d’être amarrés en plein centre-ville! À notre grand étonnement, les gens s’arrêtent pour scruter Myriam. Est-ce le pavillon du Canada, les panneaux solaires ou l’éolienne, tous signes de voyage au long cours, qui les intriguent? À moins que ce soit notre Olivier qui trottine sans arrêt?
Derrière, la Sky Tower (328 m) est le plus haut bâtiment de la NOUVELLE-ZÉLANDE; elle abrite un casino, un hôtel et un centre commercial.
Il nous semble avoir profité davantage de notre séjour à Auckland lors de cette visite en bateau.
WOW! T’as vu ça papa? Est-ce que c’est une vraie? Penses-tu qu’on pourrait la faire en Lego?
Notre Oli devant le Musée maritime national.
Le centre-ville tout comme le port d’Auckland sont très animés à quelques jours de l’arrivée de la Volvo Race.
Ce fût un séjour des plus agréables autant pour la préparation du voyage que pour notre divertissement.
Notre enthousiaste, combiné à un brin de fierté ont donné un petit quelque chose de féérique à cette visite!
Anecdote :
Par définition, Anecdote signifie petite histoire divertissante. Aussi divertissante soit-elle, je mettrais davantage ce qui suit dans la catégorie tranche de vie des Myriam…
Êtes-vous malchanceux? Plutôt, Avez-vous des faiblesses? Le genre de faiblesse qui vient vous titiller juste de temps en temps. Et bien, pour l’équipage du Myriam, ce sont nos hélices… Récemment, nous avons perdu notre 3e hélice en 3 ans! Sur un bateau, c’est comme perdre un peu le contrôle… l’instant de quelques minutes. Cette fois-ci, c’est à l’approche de notre mouillage que le malheureux incident s’est produit. Heureusement, aussitôt mouillée, l’ancre s’est accrochée solidement au fond. Ouf! Dans une situation plutôt précaire, les heures qui ont suivi furent passablement stressantes. Et s’il faut lever l’ancre de toute urgence? À quand la nouvelle hélice? La débrouillardise de notre capitaine n’a pas tardé à se manifester! Quelques coups de téléphone, une visite à terre voir les services disponibles; une faible population, mais des gens très disposés à nous venir en aide. Avant la tombée de la nuit, nous savions qu’une nouvelle hélice nous serait livrée dans 24 h. En attendant, on se change les idées et on bouge les pieds!
Nous allons marcher les alentours (Parc de Coromandel).
Ça nous permet de relativiser les choses; y’a pire endroit!
Puis le lendemain, une aimable résidante nous amène notre nouvelle hélice. Il est 17h et à 17h15, l’hélice est en place. Coup de maître de Ghislain qui plonge sous le bateau avec les mains pleines d’outils, en plus de retenir sa respiration tout en installant la nouvelle hélice. Merveilleux! Ça marche!
Nous n’avons pas jeter la serviette et nulle n’est notre intention de partir sans tenter de retrouver l’ancienne hélice coulée à pic. Mais nous devons attendre au lendemain matin afin que le vent tombe et que la visibilité s’améliore. Dès le petit matin, Ghislain plonge à la recherche du précieux butin; cette fois-ci, avec son kit de plongée sous-marine. Après 30 minutes à scruter le fond à “tâton”, la chance nous sourit à nouveau et il met la main sur l’hélice! Incroyable! Même qu’il retrouve également les anodes. Autre bel exploit de notre valeureux capitaine!
Des recherches sur Internet et des discussions avec d’autres équipages nous ont permis de réaliser que nous n’étions pas les seuls… mieux encore, de trouver des solutions. Alors nous avons ressorti Myriam de l’eau, avons amélioré et sécurisé l’installation de notre hélice.
Nous perçons l’écrou “nut” et l’arbre de transmission…
Et installons une goupille de sécurité à travers l’arbre de transmission.
Ainsi, nous espérons pouvoir dormir tranquille…
Les 40e rugissants…
Bien que la NOUVELLE-ZÉLANDE ne soit pas sur la route des ouragans, lorsque nous vivons des vents atteignant 60 nœuds (120 km/h), nous avons l’impression de s’y en approcher…
En effet, coups de vent se succèdent en cette fin d’été de sorte qu’il y a un avertissement de vents violents chaque semaine. Le vent oscille couramment entre 30 et 40 nœuds, et nous en sommes à notre 2e tempêtes (60 nœuds) en 2 semaines! Même bien protégés et bien ancrés, ça décoiffe!
Entre vents violents et pluies abondantes, les navigations sont très sportives et les mouillages pas toujours reposants…
Ce fût néanmoins l’occasion de parfaire notre méthode d’empennelage (disposer plusieurs ancres, dans notre cas deux, à la queue leu leu sur la même ligne de mouillage).
Le calme après la tempête…
C’est à croire que tout se mérite!
Extraordinaire ce moment où d’énormes dauphins viennent se “dandiner” à l’étrave; ils s’y frottent littéralement comme s’ils voulaient se gratter.
Moments complices lorsque j’ai l’impression qu’ils me regardent et veulent s’amuser avec moi!
Il n’est pas rare de croiser des petits pingouins bleus; trop mignons!
Comme le mois de mars a été très venteux et pluvieux, nous n’avons pas mis les pieds à terre aussi souvent que désiré. Un surplus d’énergie… Facile à imaginez!
Mon enfance, jamais bien bien loin…
Allez les garçons, on bouge les pieds!
Toujours très créatif, Guillaume sculpte une maquette de bateau.
MERCURY ISLAND…
Lorsque nous nous retrouvons dans les grands espaces, nous avons l’impression de respirer!
Y’a pas seulement les enfants qui ont besoin de bouger…
Les troupeaux d’agneaux sont nombreux; d’ailleurs la NOUVELLE-ZÉLANDE est le 2e pays, derrière l’Australie, pour la production et l’exportation de laine.
Tout est toujours impeccable en NOUVELLE-ZÉLANDE; les champs, les maisons, les rues, les villes sont d’une propreté remarquable!
De la visite à bord…
La famille Pépin est très attendue sur Myriam, car ça fait 3 semaines que nous reportons le moment. Après des vents violents et la perte de notre hélice, nous pouvons enfin les recevoir à bord. Une belle fin de semaine est en vue, en plus, il fait beau!
Marie-Claude, Marc et leurs deux filles, Audrey (15 ans) et Laurence (11 ans) sont une famille de québécois établie en NOUVELLE-ZÉLANDE depuis 3 ans. Un ami commun nous a mis en contact et UP, on a tout fait pour se rencontrer!
Comme nous, ils sont des “trippeux” de plein-air et de voyages; rapidement une aisance s’est installée comme si nous nous connaissions depuis longtemps.
Les enfants sont heureux de parler “québécois”!
Guillaume et Audrey
Oli entouré de ses dames. Du haut de ses 6 ans, il nous a bien fait rire en parlant de SA Laurence!
Un accident est si vite arrivé…
Bien que notre week-end s’annonçait des plus prometteurs, un triste imprévu vient chambouler son déroulement. Audrey (15 ans) est tombée en se balançant sur une liane lorsque le bâton sur lequel elle avait prise a cédé. Incapable de bouger et se plaignant de douleurs au dos et à la nuque, ses parents Marc et Marie-Claude aidés d’Alexander l’ont soutenue, ventre contre le sol, en attendant les secours qui sont arrivés environ 45 min. plus tard. Mais que fait-on sur une île peu habitée située à une quinzaine de milles de la côte? Impensable de tenter de la bouger, encore moins la ramener sur le bateau, pas de médecin dans le mouillage… Vite on appelle la Coast Guard qui envoie un hélicoptère.
Afin de nous localiser, Ghislain allume une fusée de détresse, l’hélicoptère peut ainsi atterrir à proximité. Les secours prennent Audrey en charge qui reprend la route de l’hôpital de Tauranga accompagnée de sa mère. OUF! Beaucoup d’émotions en peu de temps et plus de peur que de mal, car au grand soulagement de tous, Audrey s’en sort avec quelques vertèbres d’écrasées dans le haut du dos et pourra se remettre sur pieds quelques jours plus tard. Comme elles demeurent à l’hôpital pour la fin de semaine, nous demeurons au bateau avec le reste de la famille.
Et tentons de profiter tout de même de notre fin de semaine.
Alexander (Suédois en pension chez la famille Pépin), Ghislain, Olivier, Laurence, Guillaume et Marc.
Alexander vient d’une famille de navigateurs; lors de notre navigation de retour, il démontre une grande autonomie et se révèle une aide très appréciée.
Et malgré l’écart d’âge, Guillaume s’en fait un bon ami.
Démonstration d’un Haka (danse maori) au sommet de la montagne.
Malgré son inquiétude et la panoplie d’émotions vécues ces dernières heures, Marc initie une soirée Maori. Il supervise, en compagnie de sa fille Laurence, un atelier de fabrication de couronnes afin d’agrémenter notre soirée typiquement Maori.
Tous ont démontré une belle originalité; une couronne pour chacun!
Alexander, Guillaume, Laurence et Olivier.
Marc, Annie et Ghislain.
Les Maori, version québécoise!
Malgré son absence, Marie-Claude a grandement participé à ce repas nous permettant de découvrir des saveurs locales telles que le Kumara (légume se rapprochant de la patate douce), l’agneau et le Pavlova (dessert néo-zélandais).
Du bon temps, en bonne compagnie, avec des gens simples, généreux, dynamiques et bons vivants!
Le moins que l’on puisse dire c’est que nos dernières semaines en NOUVELLE-ZÉLANDE ont été à l’image de notre vie-bateau : trrrès intense!
Entre coups de vent, pluies abondantes, navigations sportives, sommeil irrégulier, imprévus, rapatriement en hélicoptère, sans oublier les rencontres et les découvertes, il a été difficile d’enchaîner 2 jours d’école… Toutefois, tout aussi à l’image de notre vie-bateau : nous avons vécu à fond de train!
5 mois dans un même pays; du jamais vu pour les Myriam! Visites terrestres et balades nautiques nous auront permis de vivre 5 mois des plus divertissants et intéressants.
Le rêve à été pleinement vécu, The Dream comes true comme nous l’avons souvent répété ces derniers mois. Nous sommes maintenant prêts à reprendre la route des découvertes, à retrouver la chaleur, les plages et la baignade.
Lorsque nous fermerons les yeux, des “journées parfaites” telles que celles passées au Tongariro National Park, au Lac Matheson et au Mont Cook sans oublier notre Noël d’Antan à Whangaroa, reviendront incontestablement meubler nos doux souvenirs de la NOUVELLE-ZÉLANDE.
MERCI LA VIE de nous avoir donné le privilège de toucher terre jusqu’ici!
Notre prochain défi : 900 milles nautiques nous menant à la Nouvelle-Calédonie.
Nous laissons le mot de la fin à l’équipe légendaire de RUGBY : les ALL BLACKS de la NOUVELLE-ZÉLANDE.
Il y a deux sports très populaires en NOUVELLE-ZÉLANDE : le criquet (un sport et un partie de stratèges qui peut durer jusqu’à 5 jours!) et leur sport national : le RUGBY.
Impossible de passer à côté, le RUGBY c’est la fierté de tout un peuple! Les ALL BLACKS sont l’équipe la plus couronnée, tout sport confondu, ayant emporté le plus grand nombre de championnats mondiaux. C’est vraiment la fierté nationale; ils sont partout! Chaque néo-zélandais rêve un jour de faire partie des ALL BLACKS.
La frénésie est à son comble d’autant plus qu’ils ont remporté le dernier championnat du monde, en octobre dernier, ici même en NOUVELLE-ZÉLANDE (pays hôte).
Wow! que d'aventures pour l'équipage de Myriam!!
RépondreSupprimerJe ne peux pas croire que vous ayez perdu votre hélice une troisième fois... nous allons vérifier la notre avant notre départ, c'est certain.
Bonne continuité et prennez soin de vous!
Julie et l'équipe du Aloha Spirit