Côte Ouest de MADAGASCAR
Dès que nous arrivons sur la côte ouest de MADAGASCAR, tout un contraste s’offre à nous! Le paysage et le climat changent du tout au tout. Alors que nous laissons, dans notre sillage, une saison des pluies naissante, paysages arides, vallons désertiques, lagon turquoise et ciel bleu mur à mur se dressent à l’horizon.
Nosy HAO
Nosy Hao nous offre un bel arrêt avant de poursuivre davantage notre migration vers le sud.
Nous sommes complètement seuls dans un si bel environnement!
Pas si seuls finalement à voir les nombreuses traces fraîches de tortues venues pondre récemment…
Et les centaines de trous témoignant de plusieurs milliers d’éclosions de petites tortues!
Tous ont envie de “bouger les pieds”! Nous prenons plaisir à marcher le tour de l’île et les points de vue sont remarquables! Une escale qui fait du bien et qui donne le goût de prendre le temps!
Baie d’ANDRAPONAOMBY
C’est beau! Je suis ébahie par la beauté du littoral, loin de m’imaginer MADAGASCAR aussi jolie!
Nous visitons des villages très authentiques.
Les gens y vivent très isolés; aucune route les reliant aux autres communautés, seule la pirogue comme moyen de transport.
Nous sommes confrontés à une grande pauvreté. Malheureusement, nous y rencontrons des gens parmi les plus démunis jusqu’à maintenant.
Sans revenu, leur temps et leur talent sont essentiellement voués à leur survie : les hommes pêchent du levé au couché du soleil, pendant que les femmes travaillent dans les plantations et s’occupent des enfants, lesquels sont rapidement mis à contribution. L’éducation étant réservée aux plus nantis, aucune école n’est à leur disposition, perpétuant ce fléau de génération en génération. La majorité des malgaches sont analphabètes.
Bien que la nappe d’eau souterraine renferme de l’eau douce, les puits sont à sec.
Le manque de moyens fait qu’il n’y a que des puits artisanaux et, malheusement, les deux tiers de la population de MADAGASCAR sont privées d’eau potable…
Il n’est pas rare que les malgaches marchent plusieurs kilomètres pour recueillir quelques litres d’une eau douteuse… avec laquelle nous n’arroserions même pas notre gazon…
Malgré leur situation très précaire, ils n’ont rien perdu de leur sourire.
Étant leurs seuls liens avec l’extérieur, les quelques bateaux de passage sont l’occasion de “troquer” quelques fruits contre des vêtements, des articles de pêche et de la médication.
Nous tentons de leur donner le maximum de nous-mêmes; toute la famille est mise à contribution pour renflouer notre “panier de choses à donner”. Évidemment, pour eux, c’est comme si le Père Noël passait! Et en tant que lutins du Père Noël, nous avons droit aux plus beaux sourires!
Jamais un ballon en cadeau n’aura fait autant plaisir!
Bien que le français soit la langue seconde, dans les régions éloignées, les gens ne parlent que des dialectes malgaches; il nous est donc très difficile de communiquer verbalement; le language des signes s’avère universel!
Olivier essaie la balançoire locale!
Voilà!
C’est invraisemblable que MADAGASCAR, quatrième plus grande île au monde, une terre riche de mille ressources, un sol gorgé de trésors minéraux, soit devenu le troisième pays le plus pauvre de notre planète.
Le revenu moyen d’un malgache est de 380$ par ANNÉE…
Charles De Gaulle disait de MADAGASCAR : “C’est un pays d’avenir qui le restera!”
Malheureusement, l’abandon économique de MADAGASCAR est en grande partie dû à un gouvernement néfaste pour ses citoyens et ce, depuis plus de 40 ans; à des hommes politiques, avec une soif de pouvoir et une seule envie de détourner les fonds publics à grande échelle.
Malgré tout, MADAGASCAR est une île à découvrir, à l’incroyable diversité! Pour nous, c’est une belle surprise; une beauté méconnue!
Baobabs en fleurs
Le baobab est un arbre des régions tropicales sèches de MADAGASCAR, d’Afrique et d’Australie. Son épais tronc renflé lui a valu le surnom d’arbre-bouteille!
On connaît huit espèces de baobabs dont sept sont représentées à MADAGASCAR.
Le tronc “bombé” des baobabs contient d'importantes réserves d'eau qui leur permettent de survivre dans les régions arides.
Étonnant de voir que les baobabs réussissent à prendre racine sur des blocs de corail!
Gigantesque “Baobab de la fertilité” présent dans la baie de Moramba.
Outre sa “drôle” de mine, remarquez les offrandes que les gens déposent à ses pieds en guise d’espoir!
MADAGASCAR, un sanctuaire de la nature à portée de main…
Les lémuriens sont des mammifères primates (comme les singes). Ils habitent les forêts tropicales de MADAGASCAR.
Contrairement à la plupart des autres lémuriens, le Lémur vari s'active le jour et se repose la nuit.
Le Lémur vari est surtout présent sur la côte est de MADAGASCAR; nous avons eu la chance de l’observer longuement à l’île aux Nattes.
Voici maintenant le Lémur macaco, croisé à Nosy Komba, sur la côte ouest; le mâle est noir tandis que la femelle est rousse.
Tout comme le Lémur vari, le Lémur macaco est exclusivement végétarien. D’ailleurs, impossible de trouver bananes et papayes dans les environs!
Ils sont très joueurs!
Près de vingt espèces de lémuriens sont représentées sur le territoire malgache et toutes sont menacées de disparition, victimes de déboisement intensif des forêts tropicales où ils vivent.
À Nosy Mitsio, pas aussitôt l’ancre mouillée que deux raies Manta nagent majestueusement tout près du bateau.
C’est la saison des amours! Elles semblent avoir élu domicile ici; nous passons beaucoup de temps à les observer.
Notre étonnement ne cesse de croître quant à la spécification et la diversité de cet environnement unique au monde.
À la recherche d’un petit coin à l’ombre après une longue marche sur la plage, à peine le temps de s’asseoir sous un arbre que Guillaume annonce : “Là, juste là, un caméléon, vite venez voir!”
Notre stupéfaction est à son comble lorsqu’on l’observe attraper des mouches; un vrai tireur d’élite!
Nous passons un temps fou à l’observer, ses déplacements étant relativement lents. Il se confond tellement bien avec la nature que notre appareil photo a de la difficulté à “focusser” sur notre adorable sujet.
Quelques jours plus tard, la chance nous sourit à nouveau lorsque nous dénichons ce caméléon de Parson, l’une des plus grandes espèces de caméléon au monde.
Outre sa capacité à changer de couleurs de peau pour s’adapter à son environnement, les caméléons ont une autre particularité étonnante : leurs yeux peuvent bouger indépendamment l’un de l’autre. Les malgaches disent de leurs yeux : “L’un est tourné vers l’avenir, l’autre vers le passé!”
Un mystère demeure : on ignore toujours comment son cerveau parvient à analyser les deux images???
Saviez-vous que les caméléons ont un taux de suicide très élevé?
- S’ils souffrent de pénurie de nourriture sur une période prolongée, comme en période de sécheresse où les insectes se font rares, ils préfèrent se donner la mort en se jettant volontairement du haut d’un arbre que de mourir de faim… Étonnante la nature!
Nosy MITSIO
Pirogue à voile traditionnelle
Superbe plage de Nosy Mitsio; 3 milles de douceur pour les petits pieds!
On se régale côté plage…
Et en langoustes!
Et on fait de belles randonnées!
De petits sauts de puce de quelques heures nous permettent de rallier les différentes îles de la côte ouest de MADAGASCAR.
Nosy KOMBA
Tranquillement, nous atteignons des régions un peu plus urbanisées. Située juste en face de Nosy Be, Nosy Komba est l’une des îles les plus visitées de toute la côte de MADAGASCAR.
Le village est composé d’un ensemble de petites cases adorables et de sentiers de terre. Sans routes, ni véhicules, les ruelles sont occupées par les nappes brodées à la main, des doigts de fée des femmes de l’île.
Du matin au soir, les “brodeuses” brodent inlassablement ces grands carrés de tissus blanc sur le coin de leur perron. (Elles mettent généralement de 3 à 4 semaines pour confectionner une nappe qu’elles vendront 30$.)
Le linge est mis à sécher sur les toits des maisons!
Tranquille et familial, c’est un endroit plein de vie!
Le charme de MADAGASCAR à travers ses pirogues à voile…
Pour le voyageur en quête de dépaysement, rien ne vaut l’authenticité malgache vécue à travers ses pirogues traditionnelles.
Pour eux, bien plus qu’un plaisir pour les yeux, c’est leur seul moyen de se déplacer.
Que ce soit pour la pêche…
Pour le transport de passagers…
Ou de marchandises…
Elles sont au coeur de leur quotidien.
Bien peu de ces embarcations sont équipées d’un moteur auxiliaire, la presque totalité vogue au gré du vent. C’est comme au 18e siècle : tu sais quand tu pars, jamais quand tu reviens!
Nosy BARAMAHAMAY (Rivière au miel)
Nosy Baramahamay regroupent quelques petits villages de pêcheurs et l’endroit est renommé pour sa production de miel sauvage.
Les insulaires remontent la rivière, pénètrent dans la brousse où ils vont recueillir le miel en faisant brûler le nid d’abeilles. Ils pressent ensuite les alvéoles pour en récolter le miel.
Petite balade en annexe sur la rivière.
Martin-pêcheur
Nous avons également croisé un crocodile du Nil… aussi surprise que lui (et sans doute plus effrayée), j’ai manqué ma photo!!
Les femmes pêchent les crabes de terre… ou de boue!
Nous sommes surpris de voir que des gens vivent aussi isolés de toute civilisation, au plus profond de la rivière.
Trop coquette!
Après avoir passé une partie de l’après-midi à s’amuser avec les jeunes garçons du village et leur pirogue miniature, Olivier était loin de s’imaginer qu’ils lui en feraient cadeau!
L’entraide!
Une pirogue qui fait bien plaisir…
Et un ballon qui fait sourire!
Nosy IRANJA
Deux îlots paradisiaques reliés par un banc de sable qui se dévoile à marée basse; extraordinaire!
Rares sont les journées complètes passées à la plage; avec un décor pareil, difficile de faire autre chose! Farniente pour toute la famille!
L’une des îles abrite un petit village. Olivier fait fureur avec son petit bateau! Une belle richesse que de le voir s’amuser aussi aisément avec les autres enfants.
Nosy RADAMA
Le bonheur!
Beaucoup d’enfants peuplent l’île. Pas d’école ici non plus… Par contre, chacun contribu activement à la vie en communauté.
Ces jeunes hommes se fabriquent leurs propres jouets (petites pirogues en bois).
Préparation du poisson qui sera mis à sécher.
Séchoir à poissons
La vie au quotidien se déroule à l’extérieur; esprit communautaire et entraide sont au premier plan!
Chantier naval!
Myriam à MADAGASCAR!
Les plages de MADAGASCAR figurent parmi les plus belles plages mises sur notre route depuis notre départ.
Nous ne comptons plus le nombre de kilomètres de plages vierges, de sable fin, qui ornent le littoral de MADAGASCAR. C’est beau pour les yeux et un massage pour nos petits pieds qui en redemandent!
Et du plaisir assuré pour toute la famille!
Depuis l’année 2011, les élections sont continuellement reportées, laissant le pays régi par un gouvernement provisoire. Cette fois-ci semble être la bonne, des élections sont prévues le 31 août 2013. Bien que nous ne nous sentions pas en danger, MADAGASCAR demeure un pays “à la dérive”; nous préférons nous en éloigner durant cette période.
Nous prenons la direction de Mayotte, île des Comores appartenant à la France.
Bon été!
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