Les rencontres sont au cœur de notre séjour dans les îles FIJI. Dès qu’ils nous aperçoivent, les locaux cessent toutes leurs activités afin de venir nous souhaiter la bienvenue; où que nous allions, nous nous sentons bien!
Également, les rencontres aves les autres navigateurs sont fortes enrichissantes; plusieurs néo-zélandais et australiens, entre autres, parcourent le Pacifique Sud depuis plusieurs années. L’échange de documents techniques, le partage de leurs coups de cœur, combinés à nos goûts et nos envies, nous permettre de peaufiner notre itinéraire. Notre escale à Makongai en est un bel exemple.
MAKONGAI
MAKONGAI, située au “cœur” des FIJI, fût d’abord célèbre pour son hôpital servant de refuge à des milliers de lépreux du monde entier. Étant isolé, ce lieu s’est avéré idéal pour mettre à l’écart ces malades et ainsi éviter la propagation de la maladie. Ce centre hospitalier est devenu le plus grand du Pacifique; et encore aujourd’hui, des vestiges y sont très présents.
Salles d’opération
On peut toujours voir les lignes électriques desservant l’île alors qu’aujourd’hui à l’extérieur des grands centres urbains, c’est encore très rudimentaire ou souvent inexistant.
La génératrice centenaire; mon petit doigt me dit qu’Olivier aurait offert ses services volontiers!
Autre trace de moderniste malgré l’époque…
Salle de cinéma;
Et l’écran où étaient projetés les films.
Au total, 5000 personnes vivaient sur l’île dont 400 personnes travaillaient dans le domaine hospitalier; il fallait bien occuper tout ce beau monde!
Aussi, les femmes enceintes étaient emprisonnées pour avoir enfreint la loi interdisant aux lépreux de propager la maladie.
Peu après la découverte d’un traitement contre la lèpre, soit en 1969, l’hôpital ferma ses portes. En novembre de cette année, l’île célèbrera le 100e anniversaire de la fondation de l’hôpital; quatre jours de festivités sont prévus.
Plus de 1500 âmes reposent dans le cimetière de l’île, incluant des médecins et infirmiers (ères) contaminés en devoir.
À l’époque, deux villages étaient présents sur l’île. L’un était destiné aux installations hospitalières tandis que de l’autre côté de la montagne, un second village habitait le personnel hospitalier.
Aujourd’hui, 15 familles sont réparties dans ces deux villages. Matin et soir, les enfants du plus petit village font tout ce trajet à pied (5 km aller seulement) pour rejoindre leur école. C’est aussi l’ancienne route où circulaient les voitures. Comme il n’y a plus de voiture (le monde à l’envers!), la végétation a repris sa place laissant une largeur de pas comme passage.
Nous avons également tenté l’expérience!
Et sommes arrivés au 2e village (ancien village des travailleurs) où logent maintenant 9 familles.
Bâtiments anciennement destinés à la boulangerie et à la pâtisserie qui fonctionnaient 24h par jour afin de nourrir les 5000 habitants!
Toujours bien vivant ce village, on peut voir les feuilles de pandanus qui sont mises à sécher.
Puis des femmes, installées à l’ombre, tissant des “mat” en feuilles de pandanus.
Pastèque; on ne peut demander plus frais!
Les gens se font un plaisir de nous faire découvrir leur village, comme ce gentilhomme qui a un beau brin d’histoire à partager.
Nous avons la joie d’échanger avec l’institutrice de l’école; 18 élèves de 6 à 14 ans (un absent). Elle se montre également très intéressée à notre mode d’enseignement. Au fait, prendriez-vous Olivier pour quelques jours???
Les plus petits affichent souvent un air intrigué lorsque je sort mon appareil photo. Ne parlant pas encore anglais, j’entends leur maman, dans leur dialecte, dire : “Regardez la dame et souriez!” Certains semblent se demander : “Mais qu’est-ce qu’elle a dans les mains cette dame???”
MAKONGAI est également connue pour son centre de préservation de la faune aquatique. C’est pourquoi toute la devanture de son village est couverte de bassins en béton afin d’y accueillir des bénitiers géants en devenir ainsi que des tortues marines naissantes.
Gare à vos doigts, sinon…
CLAC!
Ces bénitiers géants mettent 20 ans avant d’atteindre leur taille maximum.
Comme je l’ai déjà mentionné, les fonds marins des FIJI sont remarquables et ceux de MAKONGAI ne font pas exception! Nous y avons fait plusieurs belles explorations; voici quelques photos qui en témoignent (merci à John et Wendy du voilier Midnight Sun pour ces photos).
Ghislain explore une grotte sous-marine par 20’ de profondeur.
Si ceux illustrés plus haut étaient dans des bassins, voici maintenant des bénitiers géants dans leur habitat naturel. Gigantesques!
Il paraît que c’est un festin ces mollusques; c’est pourquoi ils sont si rares dans le Pacifique!
Poursuivons maintenant notre route vers l’Ouest…
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