En quittant Bali, une navigation de 400 miles nautiques nous a menés à Bornéo, au milieu de l’archipel indonésien. L’île est traversée par l’équateur et est partagée entre l’Indonésie, qui englobe la majeure partie de l’île, et la Malaisie qui borde le nord.
Troisième plus grande île au monde, elle est constituée majoritairement de forêts tropicales très denses, lui valant le surnom de “poumon de la planète”, au même titre que la forêt amazonienne. De ce fait, elle est le refuge par excellence d'une faune abondante et variée.
ORANG-OUTANG DE BORNÉO
Le seul moyen de pénétrer dans le cœur de la jungle de Bornéo est de parcourir les rivières à bord d’un bateau-mouche “Kelotok”. Partons à la découverte de cette richesse exceptionnelle!
TANJUNG PUTING National Park
Rivière Sekonyer
Cette zone de conservation a été mise sur pied afin de permettre à une faune et une flore aussi uniques que fragiles de vivre en parfaite harmonie dans son environnement naturel. Partager cette beauté avec la population mondiale fait partie des missions premières du Tanjung Puting National Park.
Ce séjour nous a permis d’observer, notamment, des orangs-outangs.
L’orang-outang est un grand singe à la fourrure rousse, qui vit en Asie du Sud-Est, dans les forêts tropicales de Bornéo et du nord de Sumatra. Son nom vient du malais et signifie « homme des bois ».
L’orang-outang se déplace agilement en se balançant de branche en branche avec ses longs bras atteignant 2 m d'envergure (ce mode de locomotion est appelé la brachiation).
Ne quittant jamais la forêt, il passe la plus grande partie de son temps dans les arbres; sa nourriture est constituée à 90% de fruits, mais il se nourrit également d’insectes et de petits mammifères.
Contrairement à d'autres singes qui vivent en groupes soudés (tel le gorille), l'orang-outang est plutôt solitaire.
Nous ne nous attendions pas à en voir autant et de si près…
Derrière cette fourrure toute douce, l’orang-outang demeure un animal sauvage au comportement très imprévisible.
Le cris du mâle est perceptible jusqu’à 1 km à la ronde!
De la souplesse jusqu’au bout des doigts!
À faire craquer…
Un nouveau-né orang-outang est totalement dépendant de sa mère. Tel un humain, dans les premiers mois de sa vie, il apprendra à tenir sa tête, s’asseoir et à se servir de ses mains.
La femelle met bas dans un nid à la cime des arbres.
Durant les deux premières années de sa vie, le jeune orang-outang sera constamment en contact physique avec sa mère.
Les liens entre une mère et son jeune sont forts jusqu'à ce que celui-ci ait atteint sa maturité sexuelle, soit jusqu’à l’âge de 8 ans.
Il y a de ces moments où nous nous sentons bien privilégiés! Ce dîner en compagnie d’un jeune orang-outang en fait partie. Rien ne semblait le perturber; il a mangé et fait sa sieste sous nos regards bien contemplatifs.
Remarquez notre nouvel ami derrière Olivier.
Rencontre inusitée avec LE roi de la jungle de Bornéo : TOM
Au petit matin, Olivier et Ghislain font la course sur la passerelle.
“Et voilà qu’Olivier prend les devants… Mais que se passe-t-il? Sa course semble s’être brusquement arrêtée! Oh là là, un adversaire de taille vient de faire son entrée… Mais, que vois-je? C’est TOM, le roi de la jungle de Bornéo! Vite, demi-tour!”
TOM est le mâle dominant de la forêt de Bornéo. Il pèse plus de 120 kg; sa force est 8 fois supérieure à celle de l’homme. Une bête imposante, impressionnante, qui n’entend pas à rire; je n’oserais pas en tout cas…
Le règne du roi est généralement d’une durée de 4 à 6 ans. Un plus jeune, plus costaud imposera alors son autorité et dominera à son tour le groupe.
Pendant que TOM fait un pas en avant, nous nous dépêchons à en faire deux en arrière jusqu’à ce que nous ayons regagné notre bateau pouvant l’observer à notre guise et en toute sécurité. Il nous a fait cadeau de faire sa toilette et de s’abreuver, devant nous. Quelle agilité, quelle beauté!
Leur regard est très communicatif; on les sent très très intelligent et chaque geste nous semble réfléchi.
Malheureusement, l’orang-outang est une espèce menacée d’extinction à cause des activités humaines. Il est victime en particulier de la déforestation, qui réduit de façon considérable les territoires où il peut vivre. Ce siècle dernier, sa population a chuté de 80%; elle est maintenant estimée entre 15 000 et 20 000 orangs-outangs.
Notre séjour nous a également permis d’observer des gibbons, des macaques, une panoplie d’oiseaux et de reptiles, le tout entourés d’une végétation luxuriante.
Le Nasique (Proboscis)
Le nasique est appelé ainsi en raison du grand nez du mâle, qui pousse toujours un peu plus chaque année. Son nez proéminent lui sert également d’atout “non-négligeable” en matière de séduction.
C'est un singe endémique des forêts de Bornéo.
Les nasiques vivent en communauté et se nourrissent de végétaux. Ils demeurent très craintifs et, s’ils se sentent menacés, ces excellents grimpeurs vont s’enfuir sans que nous ayons eu le temps de les observer.
Très futé, ils attendent qu’un bateau passe pour traverser la rivière à la nage, ayant compris qu’il y a moins de chance de croiser un crocodile sur son passage…
Le gibbon est un mammifère à la tête courte et ronde, et à la fourrure douce. Sa caractéristique la plus remarquable réside dans ses longs bras, grâce auxquels il se balance de branche en branche avec une grande agilité, en utilisant ses mains comme des crochets. Ses sauts sont également très impressionnants!
Martin-pêcheur, petit oiseau très rapide, toujours en mouvement, au plumage multicolore.
MOMENT MAGIQUE…
Ghislain et moi partons en randonnée en compagnie de notre guide, Andy; il fait chaud, les enfants préfèrent demeurer au bateau avec le reste de l’équipage.
Nous sommes déjà subjugués par la beauté qui nous entoure, puis au tournant, nous “tombons” sur une autre beauté, soit celle d’une mère et ses petits.
Une maman attentionnée, un tout petit orang-outang d’à peine un mois; il a du mal à se tenir assis...
Puis un juvénile d’environ 5 ans.
Bien paisiblement, ils prennent la pause au sol…
Nous passons près d’une heure à les observer; notre regard ne peut se détourner, le moment est trop fort!
Puis d’un pas lent, ils se mettent à nous suivre : nous nous arrêtons, ils s’arrêtent; nous poursuivons, ils se remettre en route; nous tournons à gauche, ils tournent à gauche…
Nous sommes choyés par la vie!
Notre guide nous dit alors : “Ils veulent de l’eau!” On leur lance donc l’une de nos bouteilles. Que fût pas notre surprise de voir que la mère l’a décapsulée pour ensuite boire comme un humain. Elle l’a ensuite passée à son aîné, son petit bénéficiant encore du lait maternel**, a préféré jouer avec le bouchon. Incroyable!
** Le jeune orang-outang est allaité jusqu’à l’âge de trois ans. Il commence à manger des fruits à partir de 3 mois.**
Nous nous sommes ensuite résignés à poursuivre notre chemin, la tête encore dans les nuages!
Et notre nuage a mis du temps à s’estomper... Nous sommes revenus sur Myriam en volant! En plus d’avoir côtoyé des animaux hors du commun, nous nous sommes faits dorloter par un équipage en OR! Un capitaine dynamique, une cuisinière talentueuse, un guide attentif, un bateau confortable et un environnement appelant à la détente. Nous avons fait de superbes randonnées tantôt en famille, tantôt en couple, nous avons dormi à la belle étoile sous un filet anti-moustique (heureusement, ils se sont montrés plutôt discrets étant dans la saison sèche). La vie de “pacha” en pleine forêt de Bornéo; un succès total!
À Bornéo, les villes et villages sont situés en bordure des cours d’eau.
Ville de Pangkalanbun construite en bordure de la rivière Buluh.
CHUT! TORTUE MARINE AU BOULOT…
Avant de quitter Bornéo, nous nous arrêtons au centre de protection des tortues marines Tanjung Keluang.
À notre arrivée à la plage, nous ne voulons pas nous créer d’attente, mais nous espérons tellement pouvoir assister à la ponte des œufs d’une tortue verte.
Notre souhait ne tarde pas à se réaliser. Quelques minutes à peine après notre arrivée, nous apercevons des traces bien fraîches. Notre guide nous mentionne qu’une tortue est venue “sonder le terrain” et devrait revenir bientôt.
Ghislain et Olivier font la course sur la plage… (faut bien la dépenser cette énergie-là!). Leur course est soudainement freinée lorsqu’ils aperçoivent une tortue émerger tout doucement de la mer. Notre guide nous demande alors de faire demi-tour afin de ne pas la perturber et lui laisser le temps de creuser son nid.
Puis le moment tant attendu arrive…
Nous assistons, pour la première fois, à la ponte de plus d’une centaine d’œufs. Au bout de 20 minutes, le nid s’est rempli.
Nos yeux sont aussi ronds que les œufs qui tombent un à un.
Sans trop se soucier de nous, totalement dans sa bulle, cette tortue nous fait le cadeau de partager son intimité.
Une fois toute sa progéniture délicatement déposée, la tortue, bien que très épuisée, met plusieurs minutes à enterrer les œufs à l’aide de ses nageoires.
Les enfants ont été captivés et impliqués dès le début. Une belle école!
Une fois la tortue de retour à la mer, les responsables du parc, aidés de nos garçons, s’affèrent à déterrer tous les œufs afin de les relocaliser à l’abri de prédateurs tels que les sangliers et les chiens.
“C’est spécial, l’œuf est d’abord mou, puis devient plus dur.”
Guillaume
Deux mois plus tard, les petites tortues émergent du sable et se précipitent instinctivement vers la mer où elles ont de meilleures chances de survie.
Ces tortues doivent lutter pour leur survie dès leur naissance. Afin d’optimiser leur chance de survie, elles naissent toute en même temps, et généralement de nuit. Mais même ainsi, on estime que seulement une sur mille de ces bébés tortues parviendra à l’âge adulte.
Également (et malheureusement), le nombre de tortues marines a beaucoup diminué du fait de l’action des hommes : implantation de plages touristiques, pollution des mers, prises dans les grands filets de pêche, etc.
Ainsi pour augmenter les chances de survie, au centre Tanjung Keluang, les responsables du parc placent les petites tortues dans des bassins dès leur naissance et jusqu’à l’âge de 3-4 mois.
À leur visite au centre, petits et grands ont alors la chance d’accompagner une petite tortue à la mer.
“Je dois rejoindre l’eau, je dois rejoindre l’eau…”
Maman tortue est partie depuis longtemps lorsque ses œufs éclosent. Il semble que les bébés savent instinctivement qu’ils doivent atteindre la mer le plus rapidement possible pour échapper aux prédateurs tels que les oiseaux ou les crabes.
Guillaume : “Saviez-vous qu’il faut placer la petite tortue face à la terre afin qu’elle se souvienne de l’endroit où elle est née pour qu’ elle puisse y revenir pondre ses œufs à son tour?”
Sans hésiter, elle se retourne instinctivement vers la mer et se lance à l’assaut des vagues, toute petite, toute jeune, toute seule.
BON VOYAGE PETITES TORTUES!
Jusqu’à il y a encore 20 ans, la saison des pluies s’échelonnait sur une période de 6 mois, soit de décembre à mai. Aujourd’hui, avec les changements climatiques importants, la saison des pluies ne dure que 5 à 6 semaines… Quel impact aura ce changement sur la biodiversité de la forêt de Bornéo?
Comme si ce n’était pas assez, TOUS les jours, on y voit circuler des barges remplies de tonnes de bois brut; des cargos les y attendent à l’embouchure de la rivière, puis direction la Chine.
Affiche saisissante à l’entrée du village Sei Sekonyer.
Les forêts constituent des écosystèmes complexes. Elles servent d'habitat à un grand nombre d'espèces animales et végétales, mais remplissent de nombreuses autres fonctions.
Grâce à la photosynthèse, qui se réalise au niveau des feuilles, elles rejettent de l'oxygène dans l'atmosphère (c'est pourquoi les forêts tropicales sont souvent appelées le « poumon de la terre »).
La déforestation des forêts par l'homme a de terribles conséquences sur l'environnement dans son ensemble.
Loin de nous l’idée de vouloir descendre trop brusquement de notre bulle, nous ne pouvons passer sous silence notre inquiétude à voir disparaître, dans un avenir pas si lointain, non seulement ce beau trésor de Bornéo, mais la vie de tout un écosystème planétaire.
EN ROUTE VERS SINGAPOUR…
Au départ de Bornéo, nous enchaînons quelques escales aussi tranquilles que paisibles qui nous permettent de renouer avec une eau accueillante et propice à la “trempette”, car chaleur et humidité font de la baignade une nécessité.
À Pulau Nangka, nous trouvons une petite plage déserte où seules les tortues vont et viennent pondre leurs œufs.
Des montagnes vierges, de jolies plages, une eau accueillante (attention aux méduses…) et quelques pêcheurs qui “roupillonnent” en attendant leur nuit de travail. Une belle pause avant de reprendre la route.
Un arrêt à Belitung nous permet de découvrir l’un des plus beaux mouillages visités en Indonésie.
Sublime plage Tanjung Tinggi
Il nous suffit de quelques ballades matinales en annexe pour y découvrir nombreux îlots parsemés de rochers et agrémentés de cocotiers et sable blanc.
Les enfants prennent plaisir à monter sur les plus hauts rochers, Ghislain ne se lasse pas de marcher les superbes plages pendant que le temps s’arrête, l’instant d’un bon café; la vie est belle!
À quelques miles de Singapour, nous franchissons, pour une seconde fois, la ligne de l’équateur. Nous revoici en hémisphère nord, la tête à l’endroit!
Nous visitons les petits villages sur pilotis de Benan.
Lorsque nous sommes curieux de savoir d’où provient leur eau douce, nous faisons appel, une fois de plus, au langage des signes. Un homme nous montre des réservoirs de récupération d’eau de pluie ainsi que des puits installés ici et là dans le village. Chacun y vient remplir ses bidons et des tuyaux permettent d’acheminer l’eau dans les résidences.
Puis, nous nous arrêtons à la marina de Batam, y laissons le bateau le temps d’une petite escapade sur l’île de Sumatra, île de l'ouest de l'Indonésie.
SUMATRA, sixième plus grande île au monde.
Voici ce qui nous a menés, à priori, sur l’île de Sumatra : la Rafflésia Arnoldi, cette fleur géante qui pousse en Malaisie et en Indonésie. Plus grande fleur au monde, elle peut mesurer jusqu’à 1 mètre de diamètre et peser 7 kg! Elle fleurit une fois tous les 3 ans pour une courte période de 5 à 7 jours.
Alors, lorsqu’un guide-biologiste nous a dit : “C’est le bon temps!”, nous n’avons pas hésité et avons pris l’avion, direction Sumatra.
Rafflesia en devenir...
Éclosion prévue cette année…
Rafflesia telle que nous avons eu la chance de la voir, à sa 5e journée de fleuraison.
Dans la région de Bukittinggi, seulement une quinzaine de fleurs par année fleurissent.
Snif, snif, c’est la fin! On se revoit dans 3 ans!
La plus grande partie de l'île est recouverte de forêts denses et le sol y est extrêmement fertile. On y retrouve nombreux spécimens uniques au monde dont l’amorphapolus titanum, fleur qui atteint 3 m de hauteur et ne fleurit que tous les 3-4 ans, pour une courte période de 2 à 3 jours. Celle-ci devrait fleurir dans 18 mois.
Et ressemblera à celle-ci…
Notre guide Pani a eu la gentillesse de nous transmettre cette photo unique afin de visualiser l’ampleur de la beauté de l’amorphapolus titanum en fleuraison. Impressionnant!
Sumatra, c’est la jungle, la vraie! La faune y est très diversifiée et particulière.
Voici un singe Thomas Leave.
Notre deuxième objectif : observer des tigres dans leur environnement naturel. Nous prenons donc la direction du Kerinci Seblat National Park.
La majorité des visiteurs viennent au mont Kerinci dans le but d’en faire l’ascension qui est le 2e plus haut sommet d’Indonésie avec ses 3805 m d’altitude.
Le mont Kerinci est l’endroit par excellence où nous pouvons voir non seulement des tigres de Sumatra, mais également des rhinocéros de Sumatra, des éléphants d’Asie, des tapirs et des ours d’Asie.
En compagnie de nos deux excellents guides, Pani et Iman, nous organisons, en moins de 24h, une excursion familiale au cœur de la jungle de Sumatra.
Bien que la fraîcheur des montagnes vienne apaiser l’humidité et la chaleur ressenties, la randonnée s’annonce “sportive”…
Une randonnée de “gars” telle que le fait Ghislain avec ses aventureux…
Six mois se sont écoulés depuis le passage des derniers randonneurs. Nos guides défrichent sous nos pieds…
Nous devons enjamber plusieurs arbres et traverser quelques rivières.
Alors qu’Olivier est déjà de l’autre côté de la rive, voici ici Ghislain qui aide Guillaume à traverser, sur un tronc d’arbre, une rivière en crue. Viendra ensuite mon tour…
Nos guides se montent très attentionnés et voient à la sécurité de tous.
Rapidement, chaque pas devient laborieux; nous devons nous agripper à tout troncs d’arbres ou racines pour ne pas perdre pied. La boue, accompagnée de sangsues, submergent nos chaussures et nos vêtements. Beurkkkk!
Mais c’est la pluie qui viendra ajouter davantage de difficulté à notre progression.
Un déluge… Notre devise : “Restez au sec” prend vite le bord…
Sous ces conditions, la faune se fait bien discrète… Mais nous aurons la chance d’apercevoir bon nombre d’empruntes de tigres bien fraîches.
Au bout de 5 heures de marche infernale, nous arrivons à destination. Une fois le campement installé, une seule envie : se mettre au sec! Vue la pluie torrentielle qui s’abat maintenant sur nous, nous nous résignons à nous installer dans nos tentes attendant, en vain l’ accalmie.
Ce fût une nuit particulièrement difficile. Lorsque j’ai réalisé qu’il pleuvait toujours, je me suis mise à pleurer, découragée. La perspective d’avoir à marcher à nouveau sous ces conditions m’apparaissait comme une immense montagne infranchissable…
Malgré le fait que nous nous retrouvions au cœur de Kerinci, pour notre sécurité, nous avons décidé d’abandonner l’expédition, avons rebroussé chemin préférant nous limiter à une nuit dans cet univers inhospitalier.
Puis, nous nous sommes levés, avons mis nos chaussures toutes mouillées, avons pu enfiler nos derniers vêtements secs et, avec toute l’énergie et l’optimiste que mes enfants et mon homme ont su me transmettre, nous sommes redescendus avec le seul désir de nous retrouver à nouveau au sec.
Une accalmie nous permet de contempler la flore qui s’est révélée d’une verdure réconfortante.
Ghislain et Pani contemplent une prairie au cœur de la jungle où, habituellement, toute la faune vient se nourrir.
Dire que nous avions hâte de revoir la pluie, notre dernière averse remontant à plus de 5 mois…
Bien que seulement au début de la saison des moussons, la saison des pluies est bel et bien commencée à Sumatra.
Nous n’avons pas pu observer les tigres dans la nature tels que souhaités, mais nous en retirons le positif…
Bien que ces vacances se soient révélées bien différentes de ce à quoi nous nous attendions, elles ont permis de découvrir un trésor inestimable : celui de voir apparaître des qualités humaines qui sont parfois, dans le cours du quotidien, moins visibles.
Olivier, d’un sourire et d’un positivisme à tout épreuve a lancé d’emblée : “Moi, j’ai tout aimé!”
Puis, à notre question : “Que retiens-tu de cette vacance?” Notre grand Guillaume a répondu : “Je crois que ça a soudé encore plus notre famille!”
De notre côté, Ghislain et moi sommes d’avis que nous aurons besoin de vacances pour nous remettre de nos vacances à Sumatra!
Il nous faudra revenir, car impossible de visiter l’Indonésie toute entière en un seul voyage. Désireux de pouvoir échanger avec cette population aux sourires sans bornes, nous apprendrons le Bahasa Indonesia. À bientôt Indonésie et Terima Kasih (merci beaucoup) de nous avoir ouvert tes portes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire