MINGALABA (Bonjour) MYANMAR (Birmanie)!

Temples de Bagan, MYANMAR

MYANMAR, terre de sérénité, pays fertile, situé entre l’Inde et la Thaïlande, bordé au Nord par la Chine.

Notre curiosité nous a donc amenés à visiter le MYANMAR, pays anciennement nommé Birmanie, même si plusieurs organismes internationaux y demandent le “boycotte touristique” afin d’éviter d’enrichir ce régime de dictature, le plus contesté à l’heure actuelle dans le  monde.

Dans cette optique, nous y sommes allés en minimisant nos retombées économiques sur le gouvernement, faisant profiter davantage directement les paysans en logeant dans des auberges rustiques. Également, la présence d’étrangers internationaux gêne et diminue les actes d’agression et d’esclavage face à cette population démunie.

Les Birmans sont de croyance bouddhiste et, grâce à leur nature tolérante, les souffrances subittent dans une vie leur permettront une réincarnation dans une vie meilleure. Leurs croyances les amènent donc à accepter la situation sans redire… Et au MYANMAR, le peuple est très croyant…

Une fois sur place, nos idées préconçues ont rapidement fait place à l’ouverture et notre propre expérience n’a fait qu’être positive. Bien que certaines régions demeurent encore interdites d’accès aux touristes (sous prétexte que c’est pour notre sécurité…), nous n’avons vu que des gens souriants qui nous semblent vraiment heureux! Du fait de son isolement – tant voulu qu’imposé – le pays est demeuré très authentique et les gens sont très gentils.

Nous y avons découvert un état d’esprit paisible, sincère et accueillant qui est, selon nous, l’essence même du pays.

YANGON…

Pagode Shwedagon

Yangon, ville principale du MYANMAR, ne devint la capitale du pays qu’en 1885, lorsque le Nord du MYANMAR fut définitivement conquis par les Anglais et que Mandalay, centre du dernier royaume birman, tomba. En 2005, le gouvernement décida de transférer la capitale de Yangon à Pyinmana.

À Yangon, en dépit des contraintes de la vie moderne, on marche en  sandales de plage, les hommes portent le longyi (sarong) et l’atmosphère y est très décontractée. C’est l’une des villes les plus captivantes du Sud-Est asiatique.

Alors que nous nous fondions dans les millions de touristes en Thaïlande, nous vivons tout un contraste à notre arrivée ici; comme très peu de familles étrangères visitent le MYANMAR, tous les regards sont tournés vers nous… et vers nos mousses!

La ville est sanctifiée par la magnifique pagode Shwedagon, certainement une des merveilles du monde, située sur une colline. Sa flèche étincelante domine le paysage. Quatre escaliers escarpés conduisent à la plateforme. C’est comme si on arrivait dans une demeure céleste entourée de nombreux pavillons dorés.

On raconte que la pagode Shwedagon aurait plus de 2500 ans!

Des fleurs sont offertes sur les autels de Bouddha pour le remercier de son enseignement selon lequel, de la même façon que les fleurs se fanent, rien n’est permanent. C’est un aspect important de la philosophie bouddhiste qui aide le fidèle à faire face aux incertitudes de la vie avec calme et sérénité.

Yangon offre une beauté d’une autre époque avec ses immeubles de l’ère coloniale, aux élégantes façades aux colonnes corinthiennes aux immenses vérandas.

Le Karaweik, le restaurant barge, est une réplique de la barge royale dont se servait les rois Birmans.

MANDALAY…

Mandalay fut la dernière capitale des rois birmans.

L’une des douze murailles entourant le Palais de Mandalay.

Les murailles sont restées intactes depuis leur construction, avec douze portes qui symbolisent les douze mois de l’année.

Les pavillons d’or du Palais royal de Mandalay étaient autrefois pleins de vie, de gloire et de cérémonie à l’époque où rois et princes se déplaçaient à dos d’éléphant, entourés de milliers de courtisans.

La fabrication de fines feuilles d’or est un commerce prospère à Mandalay.

Des pièces d’or sont placées entre des feuilles de bambou, puis enveloppées dans de la peau de daim avant de passer par une étape de martelage manuel.

Six à huit heures de martelage sont nécessaires pour fabriquer une liasse de feuilles d’or.

Les jeunes filles coupent délicatement la feuille d’or en petits carrés après chaque session de martelage et les emballent de nouveau pour des coups de marteau supplémentaires.

Quand la feuille d’or est devenue si fine qu’un simple souffle pourrait la froisser, elle est découpée en carrés et emballée pour la vente.

La statut du bouddha Mahamuni qui mesure 3,8m de haut, est le deuxième lieu de pèlerinage pour les bouddhistes au MYANMAR, après la pagode Shwedagon.

La statue est moulée dans du bronze. Au fil des années, les fidèles ont appliqué de si nombreuses couches d’or sur le buste de Bouddha qu’il en a perdu ses contours d’origine. Seul le visage est demeuré intact.

À la fin de la deuxième grande guerre, le MYANMAR était le pays d’Asie du Sud-Est avec le plus de richesses et le plus de potentiel; aujourd’hui, c’est un pays qui accuse un retard important par rapport à ces voisins, malgré d’importante réserve de pétrole et de riches gisements en or et  de rubis.

Le plus long pont en teck au monde : Pont de U Bein

L’édifice, incurvé, résiste depuis des siècles à l’épreuve du temps!

Cette magnifique passerelle en teck longue de 1,2 km surplombe les eaux peu profondes du lac Yaungthaman.

Promeneurs, pêcheurs, agriculteurs, habitants, moines;  nombreux sont les passants traversant d’une rive à l’autre. De belles rencontres au levé du jour!

Le fleuve Ayarwaddy est considéré comme la mère des Birmans : il donne la vie à leurs champs secs, des poissons frais pour les nourrir, un moyen de transport du Nord au Sud, et même de l’or pour les plus chanceux!

Femmes et enfants recouvrent leur visage de thanakha, crème servant à la fois de maquillage et de protection solaire.

Les moines, qui ont reçu l’aumône très tôt le matin, se préparent à aller dîner.

Être moine n’est pas un engagement à vie à moins qu’on ne le veuille. La coutume impose à tout homme birman d’effectuer deux retraites monastiques dans sa vie : moine novice entre l’âge de 10 et 20 ans, puis moine à part entière après 20 ans. Une famille acquiert un mérite important lorsque l’un de ses fils “prend la robe et la sébile” du moine.

Depuis notre arrivée au MYANMAR, nous sommes fascinés par le quotidien que mènent ces gens; nous pourrions passer des heures au coin de la rue à les observer, alors que camions alimentés par un moteur de tracteur à gazon côtoient de “vieux poids lours”…

Sans oublier femmes et enfants qui se promènent allégrement…

Et toujours souriants!

BAGAN…

Une beauté qui fait mal aux yeux!

Aussitôt sortis de l’autobus, nous sommes plongés dans cette ambiance “médiévale” unique!

Sur une étendue de 42 km², plus de 3000 vestiges de pagodes et temples se concentrent, pour offrir un merveilleux spectacle, qui rivalise de gradeur et de beauté avec Borobudur en Indonésie et les Cités du Angkor au Cambodge.

Quoique habitée depuis le début de l’ère chétienne, Bagan ne connut son âge d’or qu’à partir de 1047. Pendant plus de deux siècles, une intense activité se déploya sur le site, jusqu’à l’arrivée des troupes mongoles de Kubilaï Khan en 1287, qui l’ont mis à sac, après quoi la puissance de Bagan a décliné.

Les rois de Bagan construisirent 20 temples par an dans la région, sur une période de 230 ans. C’est comme imaginez toutes les cathédrales du Moyen Âge réunies dans un même endroit…

Le Thatbyinnyu, le plus haut temple du site de Bagan, mesure 61 m de hauteur.

Construit en 1091, l’élégant temple Ananda est considéré comme le “joyau de Bagan”.

Le Temple Dammayangyi s’élève comme une massive et rougeoyante pyramide.

Pignons sur rue!

Marco Polo a décrit le pays en ces termes:

“Si vous voyagez à cheval pendant 15 jours, vous arriverez au pays du roi de Mian, l’un des plus beaux sites du monde.”

Et c’est toujours vrai!

Selon la religion bouddhiste, c’est en rendant possible la création d’édifices religieux que l’on cumule des mérites pour soi, ses parents et ses ancêtres. C’est la raison pour laquelle tous les bâtiments culturels qu’on voit aujourd’hui à Bagan ont surgi.

Le site de Bagan faisait parti des sites protégés du Patrimoine modial de l’UNESCO, mais il semble que l’ingérence du gouvernement l’a conduit à se retirer en 1996 suite, entre autres, à ce qu’un hôtel soit érigé au beau milieu des temples; l’immeuble en question a l’effet d’un pissenlit au milieu d’une pelouse…

C’est un pays avec beaucoup d’attraits et des monuments témoignant d’une riche histoire.

Lorsqu’on réussi à se hisser au sommet de l’un de ces temples et que l’horizon s’ouvre à nous sous un ciel plus bleu que la mer, c’est le summun! Des temples à perte de vue, sur 360*!

Et le temps s’arrête, en tout cas c’est ce que l’on voudrait… lorsque les splendeurs de Bagan s’offrent à nous au soleil couchant!

UN PEUPLE AUTHENTIQUE…

Peuple Pa-O, l’une des 135 ethnies vivant au MYANMAR.

Les paysans rencontrés sont heureux, ils travaillent fort dans les champs, mais s’accrochent à la vie de famille pour bâtir leur bonheur.

Peuple Danu travaillant dans les champs de l’aurore au crépuscule.

Nous avons l’impression de traverser une ligne du temps!

Nous sommes tombés sous le charme de la nature profonde et sincère des gens!

Les campagnards aiment tirer sur ces cigares pendant leur temps libre!

Les pêcheurs Intha du Lac Inle, rament avec l’aide d’une main et d’une jambe, se laissant une main libre pour la pêche; une méthode unique au monde!

Faut avoir beaucoup d’équilibre pour passer une partie de sa journée sur une seul jambe…

Lors de randonnées dans la campagne, nous avons eu la chance d’être hébergés chez des paysans, sans électricité, ni eau courante, sous des nuits fraîches… Par contre, l’hospitalité et la simplicité des gens nous ont vite fait oublier ces petits “privilèges”.

Communauté Palaung

Guillaume et Olivier ont pris place dans une charette tirée par des boeufs, qui est le seul moyen de transport en campagne. Au débarquement, Guillaume s’est exclamé : “Je me suis senti vivre au temps d’Astérix et Obélix!”

Nous avons également logé dans un monastère, le temps d’une nuit, où Olivier a eu la chance de se faire de nouveaux amis.

De belles expériences humaines qui nous ramènent à l’essentiel et à la raison d’être de notre voyage!

Pour nous, notre visite du MYANMAR fut une splendeur pour les yeux, accompagnée d’une population très authetique, qui n’est pas encore saturée par le touriste de masse.

VRAIMENT UN BEAU COUP DE COEUR!

Nous pouvons simplement espérer, pour cette nation extraordinaire, une réelle démocratie prévue pour 2017.

Maintenant, il est temps pour les Myriam de rentrer au bercail!