mercredi 14 mai 2014

DERNIÈRES TRAVERSÉES OCÉANIQUES!

 

EN ROUTE vers les BERMUDES

Au départ de Saint-Martin, nous entreprenons une traversée de 850 milles nautiques, soit environ une semaine de navigation. Et nous traversons une zone “mystique”, le Triangle des Bermudes!

Le Triangle des Bermudes est une zone géographique située entre les Bermudes, Porto Rico et la Floride. Elle est connue pour les nombreuses disparitions inexpliquées de bateaux et d'avions dont elle a été le théâtre.

Le cas le plus célèbre concerne les cinq bombardiers américains qui quittèrent Fort Lauderdale, en 1945, pour une mission d'entraînement. Malgré d'excellentes conditions météorologiques, aucun ne regagna la base. L'hydravion parti à leur recherche disparut tout aussi mystérieusement...

Le caractère mystérieux du triangle est renforcé par l'absence d'épave. Les analyses les plus rationnelles mettent l'absence d'épave sur le compte des forts courants et de la profondeur élevée des fonds marins.

 

Pour nous, rien d’aussi “étrange”! Seulement une navigation au rythme d’un “bonbon-mélange” de conditions, parsemée d’un brin d’imprévus…

 

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Finies les navigations sous les alizés, le vent change continuellement avec les dépressions. Nous avons navigué à toutes les allures : portant, travers, près, moteur…

 

 

Le temps nous apparaît jamais long en mer…

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École, jeux de société, lecture et  repos occupent nos journées!

 

 

 

 

Hum, malgré le temps clément, est-ce une bonne idée le jeux “Constructo”?

 

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Vaut mieux opter pour les casse-têtes!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Notre Guillaume est devenu “accro” du Ipod!

 

 

 

 

 

 

 

Ah non, pas déjà la technologie qui nous rattrape!

 

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Les BD d’Astérix et Obélix, une passion transmise de père en fils!

 

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Bien qu’une traversée demeure très exigeante, j’adore ces instants de totale plénitude que permet une navigation paisible!

 

Normalement, les deux premiers jours d’une traversée sont les plus difficiles, le temps que chacun y trouve son rythme, le temps que notre corps s’amarine.

 

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Notre Oli a-t-il trouvé son ryhtme?

 

 

 

 

 

 

 

Attention, dans ces moments-là, il nous dit : “Ne vous en faites pas, j’accumule mon gaz!

 

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Pas toujours dans un état de plénitude…

 

 

 

 

 

 

Les traversées amènent toujours leurs lots d’imprévus… faut réagir rapidement et rien ne peut attendre. Ici, nous devons réparer notre génois… malgré l’espace réduit et le mouvement du bateau. Chapeau aux “voiliers”!

 

Tu ne voudrais juste pas que ça arrive…

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Un bête accident…

En voulant remettre notre prise à l’eau, un énorme barracuda, (risque trop élevé de ciguatera), l’hameçon s’est libéré… et est allé se prendre dans la paume de la main à Ghislain… Cris de frayeur à bord du Myriam! Le temps que je regroupe tout le matériel pour panser la blessure, je réalise que notre valeureux capitaine a déjà retiré l’hameçon, sans émettre un seul cri de douleur… Quel sang-froid!

Aussi surprenant que rassurant que puisse être, la plaie s’est cicatrisée très rapidement.

Alors à tous les chapeaux qu’un capitaine de bateau doit coiffer, nous pouvons ajouter celui de “chirurgien”!

 

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Somme toute, nous sommes satisfaits de cette traversée et  atteignons les Bermudes au terme d’une navigation de 6 jours.

 

BERMUDES

Situé dans l'Atlantique Nord, à mi-chemin entre la Nouvelle-Écosse et les Caraïbes, l'archipel des Bermudes est formé de plus de 150 îles et îlots coralliens.

 

Port de St-Georges

 

À prime abord, nous nous arrêtions aux Bermudes pour couper la route en deux. Sans aucune attente, cette escale se révèle des plus agréables!

 

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Dès notre arrivée dans la port de St-Georges, l’odeur des conifères nous chatouille les narines, nous sommes surpris par l’élégance des lieux.  Nous  sommes charmés par les petites maisons colorées aux toitures blanches. Juste une envie : allez découvrir!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’archipel des Bermudes comportent cinq îles principales qui sont reliées entre elles par des ponts; nous  utilisons l’autobus et le ferry pour circuler d’une île à l’autre.

 

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Place centrale de St-Georges

 

 

 

 

 

 

D’un calme absolu en matinée, la place centrale s’anime en après-midi, lorsque les messieurs s’y ressemblent et rient de bon coeur!

Rapidement, nous sommes conquis par la gentillesse des gens et leur convivialité. Également, un grand respect mutuel règne au centre de cette communauté.

 

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Nous avons rarement vu un endroit aussi propre où tout est agréable à regarder. Des bâtiments pastels aux façades plus charmantes les unes que les autres, à la verdure et aux aménagements paysagers, aux gens souriants et aimables; nous avons juste le goût de prendre pied à terre!

 

 

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La flore est luxuriante  et les rues sont ornées de palmiers, d'hibiscus et autres arbres tropicaux.

 

 

 

 

 

 

Afin de pallier l’absence totale de sources naturelles dans les îles, l’eau de pluie est recueillie dans des citernes. Et toutes les toitures sont parfaitement adaptées à ce besoin.

 

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L'église Saint-Pierre, dans la ville de St-Georges, est réputée pour être la plus vieille église anglicane du continent américain.

 

Cathedral of the Most Holy Trinity à Hamilton

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Centre-ville d’Hamilton, la capitale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Bermudes furent découvertes au début du XVIe siècle et prirent le nom du navigateur espagnol Juan de Bermúdez. Tant de navires firent naufrage sur leurs récifs qu’elles furent surnommées les “îles du Diable”. Généralement, elles étaient largement contournées, et elles n’ont été colonisées qu’au XVIIe siècle quand des colons anglais, dirigés par le navigateur sir George Somers, en route pour la Virginie, s’y échouent.

 

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Du fait de leur position stratégique, les Bermudes servent de base navale pour les escadrilles britanniques de l’Atlantique Nord et des Antilles. L’escadrille des Antilles y est toujours basée. En 1941, lors de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis louent des bases navales et aériennes aux Bermudes pour 99 ans. Les îles acquièrent l’autonomie en 1968. En août 1995, la population des Bermudes se prononce, par référendum, contre l’indépendance de l’archipel.

 

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Au fil de nos ballades, nous constatons que l’ensemble de l’archipel est impeccable! Chaque bâtisse est décorée avec élégance, chaque bout de terrain est aménagé avec soins.

 

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Olivier est captivé par cet artiste qui travaille le verre soufflé. Il multiplie ses visites dans cette boutique qui “fait mal aux yeux” afin de constater le progrès des créations de la journée.

Nous déambulons à travers ruelles et petites boutiques qui nous en mettent plein la vue! Il serait facile de dépenser beaucoup!

Nous n’avons pas pu résister à quelques beaux ornements pour notre arbre de Noël du monde!

 

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Cette fois-ci, le “fast-ferry” nous amène à l’extrémité de l’archipel, dans la petite ville de Dockyard.

 

Les très beaux paysages et le climat chaud et ensoleillé des Bermudes en font une destination touristique très prisée. Le tourisme est une activité de première importance, et les lois en vigueur font des Bermudes un paradis fiscal et un des grands centres d’affaires internationales. Le taux d’imposition y étant très faible, les Bermudes sont devenues une importante zone franche.

La population a un niveau de vie très élevé et bénéficie du plus haut revenu par habitant au monde!  Nous nous trouvons bien chanceux de pouvoir y faire escale avec notre bateau.

 

Les BERMUDES, une belle surprise, un endroit fort joli et inspirant!

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En route vers la NOUVELLE-ÉCOSSE… et le CANADA!

Les gens sont toujours un peu surpris d’apprendre que nous n’avons jamais vécu de tempête en mer. Bien sûr, nous avons parfois connu des conditions “sportives” et des mers plus éprouvantes, mais TOUJOURS, nous nous sommes sentis en sécurité sur Myriam. Personnellement, je trouve que la grande difficulté réside davantage à réussir à maintenir une constance dans la précision de nos manoeuvres, malgré la fatigue qui nous guette.

 

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Cette dernière traversée océanique, telle que nous l’appréhendions, se révèle plutôt costaude!

 

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Les coups de vent se succèdent et nous vivons deux périodes de 24 heures balayées par des vents de 30 à 35 noeuds.

 

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Nous nous camouflons à l’intérieur!

 

 

 

 

 

 

 

 

Et attendons que ça passe!

 

 

 

 

 

 

 

Faut savoir choisir nos batailles! Cette semaine, toute notre énergie va à la bonne marche du bateau et au bien-être de l’équipage; il n’y a pas d’école sur Myriam.

 

Et si les conditions de navigation sont parfois difficiles pour l’équipage, le bateau est également mis à l’épreuve…

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Torons cassés sur notre hauban bâbord; Ghislain renforcit cet hauban en fixant un hauban supplémentaire à l’aide de serre-cables.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il ajoute également un bout qu’il relie directement au mât.

 

 

 

 

 

 

Fascinant de constater à quel point la mer peut s’applatir rapidement!

Et nous profitons de ces périodes d’accalmie pour reprendre notre souffle… et faire quelques travaux, nous assurant que Myriam soit prête pour affronter le prochain coup de vent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est maintenant notre grand-voile qui demande un peu d’amour… déchirure le long d’un coulisseau.

 

Débrouillardise et bon nombre de pièces en inventaire auront été des valeurs sûres à la réalisation de notre voyage!

 

 

Spectacle de dauphins sur une mer d’huile.

 

 

 

 

 

 

Plus nous gagnons en fraîcheur, plus la faune s’active; nombreux dauphins, plusieurs baleines et beaucoup d’oiseaux croisent notre sillage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier, j’avais le cafard… j’aurais juste eu le goût d’être auprès de ma famille, au chaud, pour la fête des mères. Puis, ce matin, lorsque la mer me fait cadeau d’une dizaine de dauphins qui viennent nager à notre étrave, j’oublie tout! C’est ça la vie-bateau; Intensité!

 

 

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Un nouvel ennemi nous guette : le froid! Nous voyons notre chaleur tropicale s’égrainer un peu plus chaque jour! Sous le passage du Gulf Stream, la température de l’eau chute de 20 degrés en quelques heures! Pas chaud sous nos pieds et l’air devient glacial!

 

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À moins de 100 milles nautiques de la Nouvelle-Écosse, le brouillard se dresse à l’horizon…

 

 

 

Puis, au petit matin du 13 mai 2014, au terme d’une navigation de 725 milles nautiques franchis en 4 jours…

 

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L’équipage du Myriam est fier de rentrer au pays!

 

Nous nous préparons à remonter l’estuaire du St-Laurent et, à partir de maintenant, notre prochain défi sera de combattre le froid et le brouillard.

À très bientôt!