vendredi 31 décembre 2010

ÊTRE AU BON ENDROIT AU BON MOMENT…

 

IL Y A DE CES MATINS-LÀ OÙ NOUS NE VOUDRIONS PAS ÊTRE AILLEURS!

J’ai choisi de publier, intégralement, le texte écrit par mon capitaine qui a su raconter cet évènement avec tant justesse et toute l’émotion qui accompagne un moment magique comme celui-là. Texte écrit à nos familles quelques heures après LA rencontre.

 30 novembre 2010

“Nous avons vécu quelques choses d'unique et vraiment grandiose ce matin.

Cette nuit, en navigation dans la noirceur de la nuit avec les éclairs au large, je me suis demandé pourquoi être ici plutôt que dans mes draps “Santé” au chaud au Québec. Faut vraiment être cinglés pour voyager en bateau sur des eaux inconnues, avec l'entretien que le bateau demande, les risques (billots sur l'eau, objets, la mer, les orages, les lieux inconnus, etc.). Puis j'ai pensé à notre journée à Isla Fuerte avec les contacts humains surréels;  si nous serions arrivés par avion, aurions-nous reçu cet accueil? Peu probable pour des gens qui vivent en collaboration avec la mer, qui comprennent possiblement mieux les sacrifices que ça demande pour arriver jusqu'à eux par la voie de la mer.

Puis ce matin, après avoir pêché un beau thon, nous avons vécu quelque chose de vraiment unique!

Au large des flacottis et d’une écume, je vois des baleines à bosses; j'appelle la famille, tout le monde est à observer la scène. Je prends cap sur les bouillons; on se rapproche juste à côté.

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Des milliers de petits poissons pris en chasse en guise du déjeuner  des baleines à bosses, des thons profitent du déjeuner également; ça saute de partout, des requins font des grands cercles autour du cirque. Vraiment incroyable d'être à quelques pieds de ces mammifères marins.

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Puis, un requin-baleine mesurant environ 15-20 pieds de long (oui oui un requin-baleine) vient si près de Myriam que je crois qu'il y aura collision; il vire sur lui-même à moins de 2 pieds de la coque  pour replonger sous Myriam, puis fini plus revu. Un moment fort... Nous en étions bien excités.”. Annie est à la caméra, les enfants en hystérie, c'est incroyable!

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Le requin-baleine est une espèce très peu connue, extrêmement rarissime; on ne connait pas son lieu de reproduction, ni l'âge de l'espèce, car c'est extrêmement rare qu'on peu en observer. Originaire des mers tropicales, il vit généralement dans les profondeurs des océans.  Annie a une vidéo extraordinaire de ce moment magique et une belle photo. Malheureusement ça passé très vite, mais quel moment!

On est vraiment choyé par la nature, c'est pour ça qu'on est cinglé pis qu'on est rendu à Panama et bientôt dans le Pacifique pour 4000 milles nautiques en mer avec seulement une brève escale aux Galápagos.

Difficile de décrire le moment avec les sauts des baleines à bosses, les requins autour à fleur d'eau et la visite du requin-baleine. Nous en sommes encore sur le gros nerfs; un mélange de peur (présence de requins autour de nous, les prouesses de baleines) et la chance d'être dans les rares personnes à avoir vu un requin- baleine.

Photo/Vidéo, nous voudrions tout faire. Le temps d’une photo, puis un petit bout de vidéo et il a disparu.”

 

En attendant notre vidéo… voici un un brin d’information trouvée sur Encarta.

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Bien qu’inoffensif pour l'homme, le requin-baleine est le plus grand requin et le plus gros poisson connu au monde (peut atteindre plus de 15 m de long et peser plus de 18 tonnes.) En dépit de leur taille impressionnante, les requins-baleines sont de paisibles mangeurs de plancton, qu'ils capturent en se déplaçant la gueule largement ouverte.

Gris-vert sur le dessus et blanc sur le dessous, il est de coloration plus foncée que la plupart des requins, mais son corps comporte des lignes verticales et des points blancs.

 

Nous serons un bon moment “l’adrénaline dans le tapis”, en état de grâce à réaliser ce qui est arrivé. Nous sommes conscients que c’est toute une chance qui nous ait donnée! MERCI LA MER! “

AUREVOIR COLOMBIE! (PHOTOS)

BARU (23-24 novembre 2010)

Après avoir quitté CARTAGÈNE et son ambiance animée, nous étions heureux de nous retrouver dans un endroit plus tranquille tel que BARU. L’endroit était tout désigné pour mettre à profit les talents de nos “Rois du Surf”.

043Malgré son aisance sur la planche de Wake-board, Guillaume se fixe de nouveaux défis; ces jours-ci, il s’affère à réussir un tour complet sur lui même. Lâche-pas Ti-lou!

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Et notre recrue Olivier apprend bien vite!

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Un sourire vaut mille mots!

 

SAN ROSARIO (18-19 octobre et 25 novembre 2010)

Notre activité vedette à SAN ROSARIO : visite de l’aquarium.

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Comme je l’ai déjà mentionné, nous ne sommes pas fervents des aquariums ayant déjà été échaudés, mais là, nous ne regrettons pas d’avoir osé!

Superbes installations extérieures; l’aménagement est parfait, allant de répliques en fibre de verre installées un peu partout, aux passerelles permettant de traverser d’un bassin à l’autre.

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Le spectacle de dauphins a ébloui petits et grands!

 

 

 

 

 

 

 

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Également, le moment où ils ont nourri les requins en a épaté plus d’un! Ils étaient tous excités à l’idée de prendre leur repas; dès qu’on leur a dit : calma! Ils se sont tous calmés. Et quand on leur a demandé de se présenter un à la fois sur la plate-forme, systématiquement, ils ont attendu qu’on les nomme avant de remonter.

Si vous avez la chance de visionner le documentaire “Requin en péril”, il permet d’en apprendre beaucoup sur cet  animal suscitant tant de peur chez l’être humain.

 

049Nous aimerions beaucoup en voir un comme celui-là à la cime des arbres lors d’une randonnée. D’ailleurs, nous en avons vu quelques-uns lors de nos randonnées dans la Sierre Nevada, mais nous étions beaucoup trop loin pour en apprécier les détails.  La COLOMBIE et le PANAMA sont deux pays habitants ces superbes toucans.

 

SAN BERNADO (26-27 novembre 2010)

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Une tige de bois pour le mat et un bout de tissu noir faisant office de voile; voilà tout pour rendre ces hommes heureux qui nous saluent d’un large sourire et continuent leur route!

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L’une des quatre maisons construites sur pilotis.

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ISLOTE, îlot à fleur d’eau contenant autant de maison que sa superficie peut le permettre. Ses habitants racontent que leurs ancêtres ont fui l’île voisine Tintipan infectée par les moustiques; ici ils sont tranquilles.

 

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Comme c’est samedi, les rues sont débordantes de vie; pendant que les enfants jouent au ballon, les grands jasent sur le cadre de porte.

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Un petit marché offre l’essentiel; pour le reste, ils vivent de la pêche. 2-3 fois par semaine, quelques habitants vont sur le continent en lanchas faire le plein de provision pour la totalité de la population. Ils vivent paisiblement comme une grande famille.

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Dès que nous quittons MYRIAM en zodiac, nous nous faisons pas mal brassés par la mer un peu agitée; ici, nous avons trouvé le calme dans les mangroves.

ISLA FUERTE (28-29 novembre 2010)

S’il est vrai qu’ISLA FUERTE comporte de beaux trésors naturels, plus encore s’y trouve la chaleur humaine d’un peuple accueillant et généreux!

 018Trois gigantesques arbres parsèment l’île :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Bonga (famille des Baobabs)

022El Tuntun; vous voyez son œil?

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Et l’arbre qui marche; arbro que camina (famille des Ficus). Ses lianes s’enracinent formant  à leur tour les branches.

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Nos deux guides de la journée : Luis et Tato qui étaient bien fiers lorsque nous leur avons remis cette photo imprimée.

Les enfants sont au cœur de cette richesse; ils sont nombreux et omniprésents.

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Femmes et enfants font le lavage.

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Corvée d’eau avec le sourire bien sûr!

 

 

 

 

 

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Si “cute” ce garçon avec son cerf-volant qui a lui-même fabriqué.

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Habiles à tous les âges!

 

 

 

 

 

 

 

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Nous avons eu le plaisir de rencontrer Sylvia, française d’origine, ayant adopté FUERTE il y a une vingtaine d’années. Elle y a trouvé mari, ont eu deux beaux enfants; lui est décédé, elle, est restée auprès de sa nouvelle famille. Quelle générosité cette femme! Sa cour est bondée d’enfants du voisinage. Et dès que nous arrivons, elle installe des chaises pour nous accueillir, prépare une orange aux garçons et ne veut pas que nous repartions. Nous ne sommes pas habitués à ça; instinctivement, nous avons peur de déranger. Nous jasons de nos vies quelques instants, elle nous parle de son amour pour son pays d’adoption. Elle nous montre son artisanat; nous achetons un bracelet fait à partir de noix de coco. Puis nous repartons forts remplis de cette rencontre bien inspirante!

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Notre dernier mouillage de la COLOMBIE; à l’image de ce pays et de son peuple  simple, accueillant, chaleureux et rempli de beauté qui gagne à être connue!

lundi 20 décembre 2010

JOYEUSES FÊTES!

Des îles des SAN BLAS, l'équipage de MYRIAM désire vous souhaiter, très chères familles et amis, et à vous tous qui prenez le temps de nous suivre à travers notre blog, de très JOYEUSES FÊTES! Nous vous souhaitons un très beau NOËL doux et blanc. Que cette période de festivités soit l'occasion de belles rencontres entre familles et amis. Prenez du temps pour vous et prenez le temps d'en profiter. Prenez le temps d'aller jouer dehors et surtout de bouger les pieds! Que l'année 2011 vous permettre plein de petites douceurs, disons une douceur par jour! Que SANTÉ, AMOUR ET PAIX soient au rendez-vous toute l'année. Quel que soit votre rêve, gardez-le bien vivant en vous!

Merci de nous encourager et de nous lire si attentivement.

NOUVELLES DE LA DERNIÈRE SEMAINE

Après la pluie vient le beau temps! Tel le dicton, après 10 jours de pluies torentielles, le beau temps est enfin revenu sur les SAN BLAS. Ce n'est pas tous les jours plein soleil, mais la pluie a tout de même cessé et nous mettons à profit chaque belle percée de soleil.

Nos quelques navigations nous ont menés au village de NARGANA ainsi que dans le superbe COCO BANDERO, puis avons fait un saut de puce à GREEN ISLAND. Les SAN BLAS ont beaucoup à offrir et nous nous amusons à les découvrir que ce soit en voilier ou lors de nos nombreuses ballades en zodiac. Et nous gardons les yeux bien ouverts afin de dénicher notre petit coin idéal nous permettant de faire notre party de NOËL en compagnie de 7-8 autres équipages québécois.

L'intérieur de MYRIAM a trouvé des airs de fête et la musique traditionnelle de NOËL joue fréquemment depuis une semaine. Il est certain que nous trouvons bien particulier de voir NOËL approcher sous la chaleur des tropiques, aux abords de plages et de palmiers.

Notre coup de coeur cette semaine va à COCO BANDERO où nous avons trouvé notre petit paradis familial; superbe baie située entre quatre îlots, nous pouvons nager jusqu'à la plage. Plusieurs fois par jour, les garçons ont pris plaisir à partir tous les deux à la nage jusqu'à l'un des îlots, puis de se retrouver dans leur petit monde, "entre frères" comme le dit Olivier à jouer et courir à leur guise. Des heures de plaisir pour eux et une belle qualité de vie pour tous. Les enfants ont gagné en autonomie et les parents aussi! Et toute la petite famille a enchaîné les baignades et les promenades sur la plage question de reprendre un peu le temps perdu.

Aussi, de belles photos sont à venir...

Sur ce, HEUREUX TEMPS DES FÊTES à vous tous!

L'équipage de MYRIAM
Ghislain, Annie, Guillaume & Olivier xxxx

vendredi 10 décembre 2010

LES SAN BLAS SOUS LA PLUIE...

DE PINOS À SNUG HARBOR EN PASSANT PAR ACHUTUPU

En théorie, la saison des pluies dans les SAN BLAS se termine vers fin novembre. Cette année, on dirait qu'elle a tendance à s'allonger un peu puisque nous sommes sous des pluies torrentielles depuis 5 jours consécutifs maintenant. Bien que nous avons très hâte de revoir le soleil, nous ne nous ennuyons pas! Une fois l'école terminée, les garçons occupent leur journée, principalement, à la construction de blocs Légo; il y en a partout du matin au soir! Également, nous écoutons plus de films et cuisinons beaucoup. C'est aussi l'occasion idéale pour sortir nos jeux de société ayant peu servis jusqu'à maintenant. Aussi, Ghislain en profite pour planifier davantage notre prochaine année dans le Pacifique. Bien sûr, un peu de repos est au programme. C'est la première fois que nous voyons tomber autant de pluie en autant de journées d'affilées! J'aurais bien assez d'eau pour faire du lavage en grande quantité, mais rien ne sècherait... D'ailleurs, comme il est impossible de nous garder toujours au sec, j'aime mieux étendre nos vêtements déjà mouillés à l'extérieur sous la pluie battante que de l'avoir à l'intérieur qui sent le petit coin-coin... Vous vous imaginez bien que dès qu'une accalmie de quelques minutes s'installe, nous nous précipitons dans le zodiac pour une petite ballade question de prendre un peu l'air. Il est évident que les enfants commençent à démontrer un trop plein d'énergie, mais cela se passe bien compte tenu du fait qu'ils ne bougent pas beaucoup ces temps-ci; il suffit de les tenir occupés! Le beau temps en sera que plus apprécié, nous qui prenions le soleil un peu pour acquis...

Même sous la pluie, nous apprécions le paysage qui nous entoure; ajoutez un rayon de soleil à ces petits îlots de cocotiers sertis de plages de sable doré et apparaît un vrai paradis!

Et la vie est bien faite! En effet, au départ de PINOS, nous sommes arrivés à ACHUTUPU et avons eu le temps de visiter le village avant que la pluie ne s'installe pour quelques jours. Un village encore une fois très chaleureux. Lors de notre ballade autour de l'île, les enfants nous envoient de grands signes de la main en guise de bonjour. Sur l'eau, les barques à voile (bâties à même un tronc d'arbre) circulent abondamment; des femmes viennent à nous pour nous offrir des Molas; nous sommes charmés! Lors de notre visite du village, je peux donner quelques morceaux de linge ne faisant plus à Olivier; ça semble faire plaisir. Un petit garçon, qui se montre déjà très chaleureux avec nos enfants, nous offre un si beau sourire lorsque je lui donne des chandails! La prise en photos des Kunas est encore une fois délicate voir refusée la plupart du temps; la patience vaut de l'OR!

Les journées suivantes se passent sous la pluie mêlée à de bonnes rafales de vent allant parfois jusqu'à 40 noeuds. Aussi, nous accueillons un homme complètement gelé et mouillé lorsque la pluie et le vent se mettent à tomber alors qu'il est au large avec sa barque. Quelques minutes après l'avoir installé dans le cockpit, réchauffé d'une serviette et d'une couverture, le cordage reliant sa barque à Myriam cède; il faut dire que les vagues sont impressionnantes. Nous surveillons de près notre ancrage, car ça ne fait que quelques minutes que nous sommes arrivés dans ce nouveau mouillage. Alors Ghislain se dépêche à descendre le zodiac à l'eau, puis nous nous empressons d'y remettre le moteur (car nous l'enlevons toujours en navigation). David, notre rescapé, surveille attentivement sa barque dériver. Dès qu'il y a une accalmie, Ghislain et lui partent en zodiac récupérer la barque. Le remorquage se fait assez difficilement de sorte que Ghislain décide de laisser, temporairement, la barque sur une plage non loin, puis revient avec David. Nous lui offrons soupe chaude et café. Aussitôt la pluie cessée, Ghislain ramène David dans son village en récupérant la barque à la dite plage. David est revenu le lendemain un peu avant l'heure du dîner pour nous inviter à aller rencontrer sa famille dans son village. Malheureusement, la pluie n'a jamais cessé et n'avons pas pu nous rendre chez lui.

Nous sommes maintenant dans la baie de SNUG HARBOR le temps de laisser passer cette dépression qui tent à être stationnaire au-dessus de nos têtes... Un front froid est aussi prévu dans quelques jours, alors à quand le retour du beau temps? Nous serons prêts, ça c'est certain!

À bientôt,
Annie et l'équipage de MYRIAM

dimanche 5 décembre 2010

ISLA PINOS; PREMIER CONTACT AVEC LE PEUPLE KUNA

Remis partiellement de nos émotions, c'est à PINOS que nous entâmons notre découverte des SAN BLAS. Située dans la partie Sud de cet archipel contenant quelques 350 îles et îlots, PINOS nous apparaît comme l'escale secrètement souhaitée; le paysage est vraiment "carte postale". Cette baie protégée sur tous les axes nous permet 4 belles journées de repos (elles aussi secrètement souhaitées...). Puis nous renouons avec les palmiers et les plages de sable blond. L'eau n'est pas encore très turquoise, mais les éléments présents compensent largement.

Aussitôt arrivés que nous mettons notre zodiac à l'eau prêts à partir à l'aventure. Les quatre explorateurs de MYRIAM ont leur premier contact avec le peuple des Kunas. Ici, nous sentons les gens très réservés; personne ne se jette sur nous à notre arrivée au village. Un gentilhomme qui parle anglais et espagnol nous amène rencontrer le chef du village, lequel nous donne l'autorisation de visiter son village moyennement des frais de 10$. Lorsque nous demandons si nous pourrons prendre des photos, on nous dit qu'il n'y a aucun problème pour photographier le village, mais on nous signale de ne pas photographier la population. Par contre, le chef du village a tenu à se faire photographier avec son fils en précisant qu'il aimerait qu'on lui imprime cette photo (je crois que cette pratique fait de plus en plus de chemin et plaît beaucoup; d'ailleurs, ça fait quelques unes que nous imprimons depuis la Colombie).

Le moment fort de notre après-midi fût lorsque nous avons demandé s'il était possible d'acheter des molas (étoffes de différentes couleurs découpées, cousues et superposées afin d'en former un motif présentant divers coloris). Les enfants couraient partout dans les rues pour avertir leur maman; lorsque nous avons levé les yeux, nous avons apperçu des dizaines de femmes en train d'installer leurs créations sur le sol. J'aurais bien aimé pouvoir saisir ces moments sur pellicules, mais ma demande a été refusée. Nous avons donc observé les oeuvres d'art maintes fois avant de faire notre choix; ça fait longtemps que nous savons que la mola sera un précieux souvenir; nous sommes rendus là! Ces femmes ont drôlement le sens des affaires! Bien entendu, toutes auraient aimé (et auraient eu besoin) d'en vendre une, mais nous devions faire un choix même si cela nous apparaissait déchirant. Notre gentilhomme nous a demandé d'écrire un petit mot dans son reccueil souvenir et nous sommes repartis au bateau fiers de nos découvertes.

Bien que certains Kunas parlent aussi l'espagnol, la langue d'usage est le Kuna. Nous avons appris quelques mots afin de faciliter notre intégration : il semble que "NUEDI" soit un bon passe-partout. En effet, cela veut dire à la fois Bonjour, merci, très beau, bon.

Les quatre jours suivants ont été bien tranquilles; les pêcheurs s'affèrent pas très loin de nous, ils nous saluent à chaque fois que nos regards se croisent. Nous vaquons à nos activités quotidiennes (école le matin, sieste après le dîner, constructions blocs Légo et Wake-Board en après-midi pour les garçons). La température oscille entre soleil, nuages et petites averses fines, mais rien pour nous empêcher de sauter à l'eau. Une escale qui fait du bien quoi!

mardi 30 novembre 2010

BARU, SAN ROSARIO, SAN BERNADO & FUERTE

Ces deux dernières semaines ont été consacrées à la visite des îles colombiennes situées au Sud de CARTAGÈNE : BARU, SAN ROSARIO, SAN BERNADO ET FUERTE. Mais avant de nous adonner pleinement aux plaisirs de la découverte, nous avons dû retourner quelques jours à CARTAGÈNE afin de finaliser la vente de notre moteur hors bord (zodiac). Hé oui! Le Père Noël est déjà passé chez MYRIAM qui s'est offert un nouveau moteur hors bord : un beau Yamaha 15 forces. Comme quoi le dicton LES VOYAGES SONT REMPLIS D'IMPRÉVUS est bien vrai! Nous avons aussi profité de ce retour surprise à CARTAGÈNE pour faire un peu d'entretien sur notre MYRIAM. Il faut aussi dire que le capitaine (et pas juste celui de MYRIAM) a toujours une liste de choses à faire/réparer mise à part l'entretien général du bateau. Et cette liste ne cesse de s'allonger, ou plutôt elle ne diminue jamais, puisqu'aussitôt un item est réglé qu'il s'en ajoute un autre. J'ai dit à mon homme : "Toi, t'es un homme de défis; ça t'en prends des bons pour t'occuper l'esprit!"

BARU (18 milles nautiques de CARTAGÈNE)

Question de profiter un peu , nous nous sommes arrêtés à l'île de BARU, dans la baie de Cholon qui est d'une grande tranquilité, ce qui nous a fait beaucoup de bien! Baie bien abritée, pas de musique, pas de bateau qui vient nous faire tanguer sur son passage, le chant des oiseaux, une eau plus invitante qu'à CARTAGÈNE; le seul "hic" est l'accès à terre qui est très limité. Les rares plages sont privées. Aussi, nous sommes vite assaillis par les barques de pêcheurs venant nous vendre tour à tour poissons, langoustes, fruits, colliers et nous demander de quoi à boire; nous n'étions plus habitués à ça! Cela nous amène à expliquer à nos mousses que comme nous avons fait le choix de découvrir d'autres pays, nous devons accepter ces coutumes même si cela nous agace parfois un peu. Bien que là nous n'ayons besoin de rien, viendra sans doute un moment où nous serons bien heureux de pouvoir nous procurer fruits, légumes et poissons sans avoir à chercher l'épicerie!

Durant notre séjour, les enfants ont la chance de faire du wake-board à quelques reprises puisque la baie est grande et très tranquille. Même qu'Olivier a aussi tenté l'expérience pour une seconde fois; comme il avait tombé la première fois, il ne voulait plus recommencer. Mais quand il a vu son frère avoir tant de plaisir, il s'est empressé d'essayer à nouveau. Ce fût une belle réussite! En deux jours, il est passé du stade "couché à plein ventre" sur la planche au stade "à genoux"; il s'est rapidement amélioré! Guillaume, qui est notre "Roi du surf", a développé de nouvelles figures dont le 360. Entendre les rires des enfants au loin, les voir revenir affichant un large sourire avec plein de choses à me raconter; ce fût notre activité coup de coeur des derniers jours.

SAN ROSARIO (2 milles nautiques de BARU)

Nous sommes retournés faire un tour dans l'archipel de SAN ROSARIO où nous avions passé les deux jours suivant notre 1er départ de CARTAGÈNE. Là aussi, les accès à terre sont assez limités. Nous avons visité le parc National qui nous a fait découvrir une belle variété d'espèces d'oiseaux de la COLOMBIE. Nous avons aussi marché sur l'Isla Grande où nous avons croisé beaucoup de locaux voulant tous nous vendre un petit quelque chose. "C'est très joli, mais nous n'en n'avons pas besoin!" Même scénario au mouillage : les barques de pêcheurs défilent l'une après l'autre : "C'est très joli, mais nous n'en n'avons pas besoin!" Blague à part, nous avons acheté crabes et langoustes, mais comme notre frigo est plein, pas besoin de grand chose. Notre activité favorite a été notre visite à l'aquarium. Je dois dire qu'habituellement, nous sommes réticents à l'idée de visiter un aquarium; nous avons été échaudés à quelques reprises et avons peur d'être déçus. Peut-être que nos attentes sont grandes, puisque nous avons la chance d'observer la vie sous-marine dans son état naturel. Mais là, nous sommes loin d'avoir été déçus! L'aquarium est à l'extérieur et les poissons sont dans leur habitant naturel. Et un peu partout, il y a d'énormes reproductions de plusieurs espèces (dauphins, requins, raies, tortues, espadons, et toute une gamme de poissons) en fibre de verre; c'est à la fois beau et impressionnant! Il y a eu le spectacle des dauphins, qui a plu évidemment à toute la famille, mais aussi le moment où sont nourris les requins, les merous, tortues, poissons lunes et plusieurs autres espèces de poissons répartis dans des bassins distincts. Nous avons été très surpris de voir jusqu'à quel point un requin peut être apprivoisé.

SAN BERNADO (23 milles nautiques de SAN ROSARIO)

À l'approche de cet archipel, nous nous sommes regardés et avons compris que nous ne dormirions probalement pas très bien ici... Bon, plus nous nous collons sur l'île, plus la vague diminue; ce ne sera pas si pire que ça finalement! Durant les deux jours passés ici, nous avons l'impression d'être transparents tellement les gens se font discrets. Les pêcheurs nous saluent gentiment sans s'approcher de nous; nous nous étions déjà habitués à voir défiler des barques de pêcheurs aussitôt ancrés. Pas ici!

Nous allons nous dégourdir sur l'île Mucura où la presque totalité de l'île est occupée par l'hôtel Punta Faro. Également, nous nous baladons en zodiac à travers les mangroves de l'île Tintipan. Et nous nous rendons sur l'îlot Islote, là où il y a autant de maisons que la superficie de l'île peut le permettre. La population compte 1200 habitants dont 600 enfants répartis dans 90 maisons. Les ancêtres ont fui Tintipan, île voisine, infectée par les moustiques; ils ont donc amménagé sur Islote.

FUERTE (25 milles nautiques de SAN BERNARDO)

Nous savions que l'approche de l'Isla FUERTE était très délicate (beaucoup de rochers pas tous visibles); nous avons vraiment hésité avant de s'y arrêter. Nous avons songé à continuer notre route vers les SAN BLAS même si les conditions de navigation n'étaient pas les plus favorables (vent dans le pif, donc à moteur). Puis, à la dernière minute, nous avons décidé de tenter une approche. Dès notre entrée dans la passe, deux hommes dans une lancha sont venus à notre rencontre et nous ont proposé de nous accompagner jusqu'à notre lieu d'ancrage; Yvan et Luis ont été d'une grande gentillesse et nous avons bien apprécié leur aide. De cette façon, nous avons pu nous rendre là où les vagues ne nous affectaient pas. Nous avons convenu de visiter l'île avec eux le lendemain.

9h, heure de notre rendez-vous, personne! Nous nous rendons au village en zodiac et sommes accueillis par M. Tato qui nous propose de nous accompagner. Lorsque nous nous arrêtons devant l'école, Luis arrive; nous visiterons l'île toute la journée en compagnie de ces deux guides. L'île est très jolie, mais toute une rencontre avec ce peuple! Rares sont les bateaux qui font escale à FUERTE et plus rares encore les gens qui débarquent sur l'île, donc l'accueil y est particulièrement chaleureuse. Nous découvrons les trésors de FUERTE dont 3 immenses arbres avec chacun leur particularité dont l'arbre qui marche qui appartient à la famille des Ficus. Aussi, une grotte, une lagune, un phare, d'immenses prairies tantôt abritant des ânes, tantôt un groupe de femmes faisant leur lavage dans un petit coin à l'ombre, de nombreux sentiers où il aurait été facile de se perdre sans la présence de nos guides. La rencontre avec une dame affectueusement appelée "Sylvia la Française" qui a élu domicile ici il y a une vingtaine d'années; qui prend mari prend pays! Bref, une journée chargée de chaleur humaine, de générosité et de beautés simples de la nature. Nul doute que nous avons bien fait de nous arrêter ici!

Depuis notre départ de CARTAGÈNE, nous avons l'impression de vivre une transition progressive : nous sommes passés de mouillage bondé à mouillage tranquille; mise à part BARU, nous sommes toujours le seul voilier au mouillage. Puis l'eau très sale de CARTAGÈNE a fait place à une eau un peu plus "baignable" et nous avons troqué la ville pour des petits villages très typiques. Les plages, quant à elles, attendront!

30 NOVEMBRE 2010
Au moment d'écrire ces lignes, nous sommes en navigation à 10 milles de notre arrivée dans les SAN BLAS. Si j'avais écrit ce texte il y a 2 h, j'aurais pu écrire : navigation sans histoires si ce n'est que nous nous sommes faits pas mal mouiller cette nuit et que nous avons pêché un beau thon ce matin. Hé non! Il y a plus, bien plus! LA rencontre avec une faune EXCEPTIONNELLLLLLLLLLLLE! Deux baleines à bosse, un requin-baleine, deux requins pointes blanches du large et des milliers de poissons sautant à fleur d'eau; voilà ce qui a comblé l'équipage de MYRIAM à son réveil ce matin! Mais le plus extraordinaire fût le moment où le requin-baleine nous est apparu tout juste à côté du bateau; et quand je dis, juste à côté de nous, ce n'est pas à 10 pieds du bateau, mais juste là à côté de la coque. Plus près que ça et il embarquait avec nous. Quel moment! J'ai encore du mal à mettre des mots tellement je suis encore sous l'effet de la magie. Nous sommes dans un état de béatitude complète et remplis de gratitude face à cette nature si généreuse envers nous ce matin. Il est certain que nous partagerons ces moments-là en photos dès que possible.

BIENVENUE AUX SAN BLAS!

mercredi 17 novembre 2010

CARTAGÈNE; VILLE HISTORIQUE

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Église SAN PEDRO CLAVER

 

Fondée en 1533, CARTAGÈNE est considérée comme la plus belle ville de COLOMBIE voir des AMÉRIQUES. Elle a su si bien se préserver que cela lui a valu, en 1984, le titre “d’Héritage historique et culturel de l’Humanité” par l’Unesco.

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Marcher dans les rues du Centro de CARTAGÈNE est toute une expérience pour les yeux!

Une journée, ce n’est pas assez!

 

 

 

 

 

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On la dit très romantique! Pourquoi ne pas la découvrir en carriole!

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Ces rues sont colorées, calmes et exotiques avec des gens souriants et accueillants qui exposent leurs nombreux talents artisanaux à travers la ville.

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Avec son architecture très “espagnole”, ses nombreuses cathédrales, ses plazzas et sa forteresse, CARTAGÈNE mérite véritablement qu’on s’y attarde quelques jours.

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Beaucoup de saveurs locales sont offertes à tous les coins de rues et à bas prix : noix de coco fraîchement râpé, jus de fruits frais,  fruits frais tranchés, plantain, pâtisseries; tout est là pour nous plonger dans cette ambiance typique de la COLOMBIE!

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La citadelle, qui fait le tour de la vieille ville (Centro) de CARTAGÈNE, a permis de préserver ses bâtisses historiques datant du 16e siècle.

La citadelle fortifiée de CARTAGÈNE témoigne de la grandeur et de la décadence de l’empire espagnol.

 

 

CARTAGÈNE, de part son emplacement géographique située au Sud de la mer des Caraïbes, en fait une zone en dehors de la route des ouragans. Également, son port, fermé par la côte et les élévations naturelles, permet un bel abri pour tous les navigateurs de passage.

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Monument INDIA CATALINA et FORT SAN FELIPE en arrière plan.

CATALINA, indienne guerrière fait prisonnière, vendue comme esclave à Santo Domingo (République Dominicaine), fût ramenée à  CARTAGÈNE par le premier conquistador pour servir d’interprète.

Notre visite à FORT SAN FELIPE fût l’une des activités que nous avons préférée lors de notre visite de CARTAGÈNE. Un brin d’histoire, racontée par un interprète en français qui a su captiver petits et grands, dans un décor rempli de souvenirs et en très bonne compagnie! Voilà ce qui a fait de notre dernière journée à CARTAGÈNE, une journée agréable et une belle pause-corvées!

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FORT SANS FELIPE

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Lise et Sylvain (Vanilla), Jean-Frédéric, Mélanie, Camille et Rose-Marie (Dorénavant) nous accompagnent.

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Notre guide a grandement contribué à la réussite de cette visite par la clarté de ses explications et l’agilité avec laquelle il a su impliquer les enfants; même notre petit mousse de 5 ans y a trouvé son intérêt.

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Nous avons pu pénétrer à l’intérieur de ces nombreux murs et tunnels qui en ont vécu des choses!

 

 

 

 

 

 

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Ces tourelles sont très caractéristiques de l’empire espagnol qui domine CARTAGÈNE; nous les retrouvons partout le long de la citadelle et dans la forteresse.

 

 

 

 

 

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Alors que la citadelle servait à protéger la ville des forces venues de la mer, la forteresse avait une double mission : tous croyaient que les trésors (bijoux) étaient cachés dans cette forteresse, alors que ceux-ci étaient répartis à travers la ville. Lorsque les assaillants réussissaient à pénétrer à l’intérieur des murs, rapidement ils étaient neutralisés.

 

Avec La Havane (Cuba), Santo Domingo (République Dominicaine) et Puerto Rico, CARTAGÈNE faisaient partie des 4 grands ports de l’empire espagnol. FORT SAN FELIPE compta parmi les pièces maîtresses de l’artillerie espagnole et en a fait la plus grosse forteresse en AMÉRIQUE. CARTAGÈNE fût également une plaque tournante dans l’esclavage; les esclaves étaient tous amenés ici avant d’être répartis dans les différentes colonies.

 

Ceci met fin à notre séjour en COLOMBIE. Séjour qui fût rempli de découvertes, de rencontres, de préparatifs; mais ce que nous en retenons le plus, c’est que la COLOMBIE gagne vraiment à être connue. Nous sommes en train de tomber en amour avec l’AMÉRIQUE DU SUD!

Maintenant en route vers PANAMA, autre grande étape de notre aventure. Les prochaines semaines seront consacrées à découvrir l’archipel des San Blas et de son peuple mythique, les Kunas. Nos fonds de cale sont pleins (et propres), nos filets à fruits et légumes sont pleins, nos frigos sont pleins; nous avons prévu 2 mois de denrées pour notre séjour dans l’archipel des San Blas. Le bateau est prêt et l’équipage aussi!

Au plaisir de partager nos expériences avec vous!

Annie et l’équipage de MYRIAM

QUESTIONS / RÉPONSES


À QUOI ÉQUIVAUT UN NOEUD?
Un nœud est égal à un mille nautique à l’heure.

ET À QUOI ÉQUIVAUT UN MILLE NAUTIQUE?
Un mille nautique est égal à 1 852 m, soit une minute de latitude.

QUELS COURS AVEZ-VOUS SUIVIS AVANT VOTRE DÉPART?
- Mesures d'urgences en mer (Annie & Ghislain);
- Premiers soins et RCR (Annie, Ghislain & Guillaume);
- Initiation à la croisière élémentaire (Ghislain);
- Météo (Annie & Ghislain);
- Navigation de plaisance(Ghislain);
- Pilotage (Ghislain);
- Pilotage avancé (Ghislain);
- Navigation côtière (Ghislain);
- Traversée de l'Atlantique (Ghislain);
- Matelotage voile (Annie & Ghislain);
- Entretien Mécanique diesel (Ghislain);
- Électricité marine I et II (Ghislain);
- Électronique marine (Ghislain);
- Radioamateur (Ghislain);
- Radio VHF (Annie).
Nos formations ont été dispensées par les Escadrilles Canadiennes de Plaisance avec les MARINIERS de Victoriaville et La Société de Sauvetage du Québec.
Quelques formations pratiques sur le Lac Champlain avec les tourdumondistes Jean-François Marchand (Rabaska) et Guy Lavoie (Balthazar).


COMMENT OCCUPEZ-VOUS VOS ENFANTS EN NAVIGATION?

En navigation, les enfants s’occupent principalement à :
- Écouter des films sur DVD portatifs ou ordinateur;
- Guillaume lit beaucoup;
- Lorsque c’est possible, ils s’assoient sur le banc de vigie et observent la mer; c’est surprenant le temps qu’ils peuvent y passer;
- Olivier surveille les yo-yo (bobine de plastique autour de laquelle est enroulé un fil à pêche) pour voir s’il y a du poisson au bout;
- Si la mer est belle, ils peuvent vaquer à leurs occupations et jouer un peu à tout, mais généralement, les enfants sont très calmes en navigation.
- La construction Légo prend une importante place à bord de Myriam que ce soit en navigation ou au mouillage.
- Autant que possible, nous faisons l’école en navigation, la plupart du temps à l’extérieur dans le cockpit.
Que ce soit au mouillage ou en navigation, les enfants s’ennuient rarement sur le bateau.


QUELS ÉQUIPEMENTS UTILISEZ-VOUS POUR PÊCHER EN NAVIGATION?
Nous pêchons à la traîne avec une ligne à pêche principale. Nous avons aussi trois yo-yo avec un plus petit leurre que nous installons de chaque côté sur un taquet à l’arrière du bateau.

Nous utilisons des leurres genre pieuvre de différentes couleurs que Ghislain assemblent lui-même.

Nous avons dû changer notre grosseur de fil dans le Pacifique, car les prédateurs sont souvent partis avec un bon bout de fil et tout le leurre. Nous utilisons maintenant du fil 500 lbs.


EN NAVIGATION, COMMENT FONCTIONNENT VOS QUARTS?
Dans un monde idéal :
Annie : soirée et avant-midi;
Ghislain : nuit et après-midi.

Nous prenons les repas du midi et du soir en famille.

Par contre, si l’un de nous deux est fatigué, nous lui permettons d’aller se reposer au besoin. Il est plutôt difficile de déraciner Ghislain de son poste de vigie.


COMBIEN D’HEURES D’ÉCOLE FAITES-VOUS PAR JOUR?
En moyenne, nous tentons de maintenir un rythme de 2-3h par jour, à tous les jours. Nous faisons principalement du français, des mathématiques et de l'anglais. Enseigner à nos enfants est ce que nous trouvons le plus difficile sur le bateau. Tout est prétexte à la déconcentration et il serait facile de prendre congé! Hors, nous tentons de maintenir un rythme assidu en nous permettant de beaux congés lorsqu'il y a des escapades en vue.

En traversée, nous en faisons le plus souvent possible si les conditions de navigation le permettre. Nous nous installons à l’extérieur dans le cockpit et souvent, j’y vais avec un enfant à la fois. Si les conditions sont plus difficiles, les enfants écoutent des documentaires et films éducatifs comme les Grands-Explorateurs et la série C'est pas Sorcier.

Nous passons aussi beaucoup de temps à lire ensemble. Également, nous avons préparé des questions de compréhension de lecture et de compréhension de films tels les Explorateurs, Il était une fois l’homme, La vie, etc.


QUELLE EST VOTRE CONSOMMATION D’EAU HEBDOMADAIRE?
Nous avons 2 réservoirs totalisant 360 litres d’eau.  Également, 3 x 5 gallons supplémentaires sur le pont.

Tout en faisant attention, mais sans nous priver, nous consommons :
Au mouillage : 300 litres d’eau / semaine pour 4 personnes.
En navigation (traversée) : à venir

**Un dessalinisateur nous permet une parfaite autonomie en eau douce.


EST-IL NÉCESSAIRE D’AVOIR UN CONGÉLATEUR À BORD?
Sur Myriam, nous n’en n’avons pas. Même que, dès que nous le pouvons, nous condamnons notre frigo vertical dû à sa consommation très énergivore. Les frigos marchent 24h / 24h sous les tropiques.
Et puis, mise à part la République Dominicaine, les îles du Venezuela et quelques îles dans le Pacifique nous avons toujours pu nous réapprovisionner facilement. Nous trouvons généralement toujours de bons fruits et légumes; et la pêche nous donne notre ration quotidienne de viande. Faut simplement apprendre à cuisiner avec ce que tu trouves!

Également, nous marinons beaucoup la viande.

Mais pour nous, la mise en pots Masson demeure la meilleure alternative. Nous fonctionnons avec 36 pots qui contiennent sauce à spagh, sauce à lasagne, bœuf aux légumes, bœuf haché, poulet et dinde. Nous faisons un bon roulement de sorte que dès que nous retrouvons une belle qualité de viande, nous “empotons”. Il est certain que ça prend beaucoup de propane et qu’il fait chaud dans le bateau, mais ça ne dure qu’une ou deux journées et nous procure de bons petits plats assurés!


EST-CE BIEN UTILE UN “FULL ENCLOSURE” DANS LE COCKPIT?
Nous entendons par “Full Enclosure” un abri qui ferme complètement le cockpit. Nous avons des toiles plastiques/moustiquaires qui n’ont pas servi depuis notre arrivée en Floride. En réalité, nous les utilisons lorsqu’il fait froid (Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud).

Avec la chaleur des tropiques, impossible de laisser notre installation en permanence au mouillage; il y fait vite trop chaud. Peut-être si elle n’était constituée que de moustiquaires? Encore là, avec les averses fréquentes que nous avons connues de la Martinique jusqu’à Grenade, les moustiquaires ne suffisent pas. À ce moment là, nous mettons deux côtés plastiques qui nous gardent un peu à l’abri de la pluie et que nous enlevons aussitôt la pluie finie.

Par contre, nous le trouvons bien pratique en Nouvelle-Zélande, car les températures ont littéralement chuté! Notre “Full Enclosure” nous permet donc de continuer à manger à l’extérieur et à bénéficier de cette pièce supplémentaire. Une belle qualité de vie au mouillage!

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Aussi, nous trouvons bien pratiques nos auvents que nous glissons au-dessus des fenêtres de côté.

Mais il est un fait qu’un des grands désagréments au mouillage demeure les moustiques. Notre qualité de vie au mouillage peut vite dégringoler si nous ne pouvons sortir dehors passé 17h!  Notre meilleure solution (pas la plus agréable) demeure de  tout fermer! Radical, mais sécuritaire! Avec Ghislain et Olivier qui attirent littéralement les moustiques, pas de chances à prendre. Surtout qu’avec un moustiquaire dans la descente, des moustiquaires partout à l’intérieur des écoutilles, en plus de moustiquaires doubles à l’extérieur des écoutilles, ils réussissent toujours par entrer quelque part. Rien de pire que de se faire piquer la nuit (parlez-en à mon capitaine!)


QU’EST-CE QU’UN MOORING?
Corps mort servant d’amarrage; par exemple, masse de béton posée sur le fond pour y raccorder une chaîne et une bouée, le tout servant d’amarrage à un bateau. Souvent utilisé afin de préserver les fonds marins ou lors de grandes profondeurs.


QU’EST-CE QU’UN SAFRAN?
Le SAFRAN est la partie immergée du gouvernail; il permet de diriger le bateau.


CÔTÉ ASSURANCES?
Notre première année dans les Caraïbes, nous étions couverts  par Danielle Desjardins chez Osborn& Lange (email :ddejardins@osborn-lange.com)

Par la suite, nous avons bénéficié du programme avec STW jusqu'à son abolition (Police de Groupama pour tour du monde : t.decampou@harrel-courtes.fr).

Depuis, nous sommes assurés Laura Jordan chez Marina Shop en Nouvelle-Zélande (email :laura@marine-insurance.co.nz). C'est la police la plus abordable sur le marché 3800$/année.

Pour  la santé, nous n'avons pas d'assurances; on a été assuré la première année et demie avec la RAMQ et n'avons jamais regretté de ne pas avoir pris d'assurances privées par la suite.

On a  à bord, une trousse de premiers soins complète.

On est très peu malade sur l'eau. On a attrapé la grippe dans les Iles de la Papouasie, en Inde et en Indonésie où les gens viennent en groupe nous toucher par curiosité…

On se sert surtout de bonnes crèmes à base de cortisone pour infections mineures de peau dûes à l'humidité et la chaleur. Beaucoup de crème solaire et chasse-moustiques. À ce sujet, nous avons équipé tout le bateau pour doubler la protection contre la malaria. Toutes les écoutilles ont des moustiquaires supplémentaires à l'extérieur et toutes les cabines sont prêtes à recevoir un filet au-dessus du lit.

samedi 13 novembre 2010

CARNAVAL DE CARTAGÈNE

Le 11 novembre marque l’indépendance de la ville de CARTAGÈNE. Pour cette occasion, plusieurs jours de festivités sont organisés. Et le 11 novembre 2010 marque notre initiation à ce genre de festivités…

Avec Dorénavant et Vanilla (que nous avons retrouvés ici à CARTAGÈNE) nous allons faire un tour en ville voir à quoi ressemble les festivités. Une parade est prévue vers 15h, petits et grands vont sans doute apprécier. Nous sortons, alors j’en profite pour mettre ma jupe et ma belle blouse blanche…

C’est la première fois que nous assistons à ce genre de Carnaval bien qu’il en existe quelques uns dans les Antilles.

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Aussitôt débarqués du taxi, nous nous apercevons que ça fête fort par ici. Les gens abordent beaucoup de couleurs dans leur déguisement. Rapidement, je me sens trop habillée pour une telle circonstance!

 

 

 

 

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On nous demande de l’argent sinon, gare à vous! Il y en a en bleu, mais aussi en noir; ma belle blouse blanche…

 

 

 

 

 

 

D’autres ont des propulseurs de mousse blanche, genre crème à barbe. Comme nous sommes avec des enfants, nous nous sentons épargnés… Nous tentons tant bien que mal de nous faufiler incognito, mais c’est comme si nous portions la mention :  “Touristes participant pour la première fois à un Carnaval!”

Mais dans un bain de foule, on ne nous ménage plus! Nous commençons par recevoir de la mousse de temps en temps et ça nous fait bien rigoler. Puis nous décidons de nous munir, nous aussi, de propulseurs.

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La fête est bien commencée et nous nous sentons membre à part entière de la colonie! Il y a même une dame qui prend le temps de nous souhaiter la bienvenue dans son pays et ne manque pas de nous asperger l’un après l’autre sans que nous ayons le temps de réagir.

Comme vous pouvez l’imaginez, les enfants s’en sont donné à cœur joie; ils ont eu un réel plaisir à pourchasser (et bombarder) quiconque voulait s’en prendre à l’un des leurs. C’était mourant de les voir aller! Juste ça, ça valait tout un spectacle!

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Olivier n’a eu de pitié pour personne, armé, pas armé, il fonçait dans la foule. J’y pense, il a épargné une belle dame chiquement vêtue qui lui disait : “No, No, No” avec un petit sourire en coin. Il faut dire qu’il attirait la sympathie de tous; petit charmeur!

 040Guillaume, qui voulait revenir au bateau, car toutes ces festivités lui faisaient peur, a vite pris plaisir à la fête!

 

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Ghislain fournissait Olivier et Guillaume en pistolets-propulseurs de mousse blanche.

 

“Et les gars, attaquez!”

 

 

 

 

 

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Moi, je me suis ramassée en l’instant de 2 secondes avec une belle main mauve étampée sur la joue.

 

 

 

 

 

 

Les “Dorénavant” ont été de très bonnes cibles tout au long de l’après-midi…

                       Mélanie

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                  Jean-Frédéric

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                    Camille

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                     Rose-Marie

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Lise (Vanilla) et Camille (Dorénavant).

 

 

 

 

 

PB110130 Sylvain (Vanilla) et Mélanie (Dorénavant).

 

À un moment donné, j’ai dû ranger mon appareil photo, trop de substances volantes dans les parages.

Nous allions là sans attente et loin de nous imaginer que nous aurions tant de plaisir!

Superbe journée!

 

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À VOIR LE SITE D’ALEGRIA II (lien sur notre blog). Prenez le temps de visualiser le montage vidéo sur les San Blas!