mardi 30 novembre 2010

BARU, SAN ROSARIO, SAN BERNADO & FUERTE

Ces deux dernières semaines ont été consacrées à la visite des îles colombiennes situées au Sud de CARTAGÈNE : BARU, SAN ROSARIO, SAN BERNADO ET FUERTE. Mais avant de nous adonner pleinement aux plaisirs de la découverte, nous avons dû retourner quelques jours à CARTAGÈNE afin de finaliser la vente de notre moteur hors bord (zodiac). Hé oui! Le Père Noël est déjà passé chez MYRIAM qui s'est offert un nouveau moteur hors bord : un beau Yamaha 15 forces. Comme quoi le dicton LES VOYAGES SONT REMPLIS D'IMPRÉVUS est bien vrai! Nous avons aussi profité de ce retour surprise à CARTAGÈNE pour faire un peu d'entretien sur notre MYRIAM. Il faut aussi dire que le capitaine (et pas juste celui de MYRIAM) a toujours une liste de choses à faire/réparer mise à part l'entretien général du bateau. Et cette liste ne cesse de s'allonger, ou plutôt elle ne diminue jamais, puisqu'aussitôt un item est réglé qu'il s'en ajoute un autre. J'ai dit à mon homme : "Toi, t'es un homme de défis; ça t'en prends des bons pour t'occuper l'esprit!"

BARU (18 milles nautiques de CARTAGÈNE)

Question de profiter un peu , nous nous sommes arrêtés à l'île de BARU, dans la baie de Cholon qui est d'une grande tranquilité, ce qui nous a fait beaucoup de bien! Baie bien abritée, pas de musique, pas de bateau qui vient nous faire tanguer sur son passage, le chant des oiseaux, une eau plus invitante qu'à CARTAGÈNE; le seul "hic" est l'accès à terre qui est très limité. Les rares plages sont privées. Aussi, nous sommes vite assaillis par les barques de pêcheurs venant nous vendre tour à tour poissons, langoustes, fruits, colliers et nous demander de quoi à boire; nous n'étions plus habitués à ça! Cela nous amène à expliquer à nos mousses que comme nous avons fait le choix de découvrir d'autres pays, nous devons accepter ces coutumes même si cela nous agace parfois un peu. Bien que là nous n'ayons besoin de rien, viendra sans doute un moment où nous serons bien heureux de pouvoir nous procurer fruits, légumes et poissons sans avoir à chercher l'épicerie!

Durant notre séjour, les enfants ont la chance de faire du wake-board à quelques reprises puisque la baie est grande et très tranquille. Même qu'Olivier a aussi tenté l'expérience pour une seconde fois; comme il avait tombé la première fois, il ne voulait plus recommencer. Mais quand il a vu son frère avoir tant de plaisir, il s'est empressé d'essayer à nouveau. Ce fût une belle réussite! En deux jours, il est passé du stade "couché à plein ventre" sur la planche au stade "à genoux"; il s'est rapidement amélioré! Guillaume, qui est notre "Roi du surf", a développé de nouvelles figures dont le 360. Entendre les rires des enfants au loin, les voir revenir affichant un large sourire avec plein de choses à me raconter; ce fût notre activité coup de coeur des derniers jours.

SAN ROSARIO (2 milles nautiques de BARU)

Nous sommes retournés faire un tour dans l'archipel de SAN ROSARIO où nous avions passé les deux jours suivant notre 1er départ de CARTAGÈNE. Là aussi, les accès à terre sont assez limités. Nous avons visité le parc National qui nous a fait découvrir une belle variété d'espèces d'oiseaux de la COLOMBIE. Nous avons aussi marché sur l'Isla Grande où nous avons croisé beaucoup de locaux voulant tous nous vendre un petit quelque chose. "C'est très joli, mais nous n'en n'avons pas besoin!" Même scénario au mouillage : les barques de pêcheurs défilent l'une après l'autre : "C'est très joli, mais nous n'en n'avons pas besoin!" Blague à part, nous avons acheté crabes et langoustes, mais comme notre frigo est plein, pas besoin de grand chose. Notre activité favorite a été notre visite à l'aquarium. Je dois dire qu'habituellement, nous sommes réticents à l'idée de visiter un aquarium; nous avons été échaudés à quelques reprises et avons peur d'être déçus. Peut-être que nos attentes sont grandes, puisque nous avons la chance d'observer la vie sous-marine dans son état naturel. Mais là, nous sommes loin d'avoir été déçus! L'aquarium est à l'extérieur et les poissons sont dans leur habitant naturel. Et un peu partout, il y a d'énormes reproductions de plusieurs espèces (dauphins, requins, raies, tortues, espadons, et toute une gamme de poissons) en fibre de verre; c'est à la fois beau et impressionnant! Il y a eu le spectacle des dauphins, qui a plu évidemment à toute la famille, mais aussi le moment où sont nourris les requins, les merous, tortues, poissons lunes et plusieurs autres espèces de poissons répartis dans des bassins distincts. Nous avons été très surpris de voir jusqu'à quel point un requin peut être apprivoisé.

SAN BERNADO (23 milles nautiques de SAN ROSARIO)

À l'approche de cet archipel, nous nous sommes regardés et avons compris que nous ne dormirions probalement pas très bien ici... Bon, plus nous nous collons sur l'île, plus la vague diminue; ce ne sera pas si pire que ça finalement! Durant les deux jours passés ici, nous avons l'impression d'être transparents tellement les gens se font discrets. Les pêcheurs nous saluent gentiment sans s'approcher de nous; nous nous étions déjà habitués à voir défiler des barques de pêcheurs aussitôt ancrés. Pas ici!

Nous allons nous dégourdir sur l'île Mucura où la presque totalité de l'île est occupée par l'hôtel Punta Faro. Également, nous nous baladons en zodiac à travers les mangroves de l'île Tintipan. Et nous nous rendons sur l'îlot Islote, là où il y a autant de maisons que la superficie de l'île peut le permettre. La population compte 1200 habitants dont 600 enfants répartis dans 90 maisons. Les ancêtres ont fui Tintipan, île voisine, infectée par les moustiques; ils ont donc amménagé sur Islote.

FUERTE (25 milles nautiques de SAN BERNARDO)

Nous savions que l'approche de l'Isla FUERTE était très délicate (beaucoup de rochers pas tous visibles); nous avons vraiment hésité avant de s'y arrêter. Nous avons songé à continuer notre route vers les SAN BLAS même si les conditions de navigation n'étaient pas les plus favorables (vent dans le pif, donc à moteur). Puis, à la dernière minute, nous avons décidé de tenter une approche. Dès notre entrée dans la passe, deux hommes dans une lancha sont venus à notre rencontre et nous ont proposé de nous accompagner jusqu'à notre lieu d'ancrage; Yvan et Luis ont été d'une grande gentillesse et nous avons bien apprécié leur aide. De cette façon, nous avons pu nous rendre là où les vagues ne nous affectaient pas. Nous avons convenu de visiter l'île avec eux le lendemain.

9h, heure de notre rendez-vous, personne! Nous nous rendons au village en zodiac et sommes accueillis par M. Tato qui nous propose de nous accompagner. Lorsque nous nous arrêtons devant l'école, Luis arrive; nous visiterons l'île toute la journée en compagnie de ces deux guides. L'île est très jolie, mais toute une rencontre avec ce peuple! Rares sont les bateaux qui font escale à FUERTE et plus rares encore les gens qui débarquent sur l'île, donc l'accueil y est particulièrement chaleureuse. Nous découvrons les trésors de FUERTE dont 3 immenses arbres avec chacun leur particularité dont l'arbre qui marche qui appartient à la famille des Ficus. Aussi, une grotte, une lagune, un phare, d'immenses prairies tantôt abritant des ânes, tantôt un groupe de femmes faisant leur lavage dans un petit coin à l'ombre, de nombreux sentiers où il aurait été facile de se perdre sans la présence de nos guides. La rencontre avec une dame affectueusement appelée "Sylvia la Française" qui a élu domicile ici il y a une vingtaine d'années; qui prend mari prend pays! Bref, une journée chargée de chaleur humaine, de générosité et de beautés simples de la nature. Nul doute que nous avons bien fait de nous arrêter ici!

Depuis notre départ de CARTAGÈNE, nous avons l'impression de vivre une transition progressive : nous sommes passés de mouillage bondé à mouillage tranquille; mise à part BARU, nous sommes toujours le seul voilier au mouillage. Puis l'eau très sale de CARTAGÈNE a fait place à une eau un peu plus "baignable" et nous avons troqué la ville pour des petits villages très typiques. Les plages, quant à elles, attendront!

30 NOVEMBRE 2010
Au moment d'écrire ces lignes, nous sommes en navigation à 10 milles de notre arrivée dans les SAN BLAS. Si j'avais écrit ce texte il y a 2 h, j'aurais pu écrire : navigation sans histoires si ce n'est que nous nous sommes faits pas mal mouiller cette nuit et que nous avons pêché un beau thon ce matin. Hé non! Il y a plus, bien plus! LA rencontre avec une faune EXCEPTIONNELLLLLLLLLLLLE! Deux baleines à bosse, un requin-baleine, deux requins pointes blanches du large et des milliers de poissons sautant à fleur d'eau; voilà ce qui a comblé l'équipage de MYRIAM à son réveil ce matin! Mais le plus extraordinaire fût le moment où le requin-baleine nous est apparu tout juste à côté du bateau; et quand je dis, juste à côté de nous, ce n'est pas à 10 pieds du bateau, mais juste là à côté de la coque. Plus près que ça et il embarquait avec nous. Quel moment! J'ai encore du mal à mettre des mots tellement je suis encore sous l'effet de la magie. Nous sommes dans un état de béatitude complète et remplis de gratitude face à cette nature si généreuse envers nous ce matin. Il est certain que nous partagerons ces moments-là en photos dès que possible.

BIENVENUE AUX SAN BLAS!

mercredi 17 novembre 2010

CARTAGÈNE; VILLE HISTORIQUE

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Église SAN PEDRO CLAVER

 

Fondée en 1533, CARTAGÈNE est considérée comme la plus belle ville de COLOMBIE voir des AMÉRIQUES. Elle a su si bien se préserver que cela lui a valu, en 1984, le titre “d’Héritage historique et culturel de l’Humanité” par l’Unesco.

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Marcher dans les rues du Centro de CARTAGÈNE est toute une expérience pour les yeux!

Une journée, ce n’est pas assez!

 

 

 

 

 

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On la dit très romantique! Pourquoi ne pas la découvrir en carriole!

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Ces rues sont colorées, calmes et exotiques avec des gens souriants et accueillants qui exposent leurs nombreux talents artisanaux à travers la ville.

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Avec son architecture très “espagnole”, ses nombreuses cathédrales, ses plazzas et sa forteresse, CARTAGÈNE mérite véritablement qu’on s’y attarde quelques jours.

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Beaucoup de saveurs locales sont offertes à tous les coins de rues et à bas prix : noix de coco fraîchement râpé, jus de fruits frais,  fruits frais tranchés, plantain, pâtisseries; tout est là pour nous plonger dans cette ambiance typique de la COLOMBIE!

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La citadelle, qui fait le tour de la vieille ville (Centro) de CARTAGÈNE, a permis de préserver ses bâtisses historiques datant du 16e siècle.

La citadelle fortifiée de CARTAGÈNE témoigne de la grandeur et de la décadence de l’empire espagnol.

 

 

CARTAGÈNE, de part son emplacement géographique située au Sud de la mer des Caraïbes, en fait une zone en dehors de la route des ouragans. Également, son port, fermé par la côte et les élévations naturelles, permet un bel abri pour tous les navigateurs de passage.

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Monument INDIA CATALINA et FORT SAN FELIPE en arrière plan.

CATALINA, indienne guerrière fait prisonnière, vendue comme esclave à Santo Domingo (République Dominicaine), fût ramenée à  CARTAGÈNE par le premier conquistador pour servir d’interprète.

Notre visite à FORT SAN FELIPE fût l’une des activités que nous avons préférée lors de notre visite de CARTAGÈNE. Un brin d’histoire, racontée par un interprète en français qui a su captiver petits et grands, dans un décor rempli de souvenirs et en très bonne compagnie! Voilà ce qui a fait de notre dernière journée à CARTAGÈNE, une journée agréable et une belle pause-corvées!

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FORT SANS FELIPE

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Lise et Sylvain (Vanilla), Jean-Frédéric, Mélanie, Camille et Rose-Marie (Dorénavant) nous accompagnent.

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Notre guide a grandement contribué à la réussite de cette visite par la clarté de ses explications et l’agilité avec laquelle il a su impliquer les enfants; même notre petit mousse de 5 ans y a trouvé son intérêt.

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Nous avons pu pénétrer à l’intérieur de ces nombreux murs et tunnels qui en ont vécu des choses!

 

 

 

 

 

 

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Ces tourelles sont très caractéristiques de l’empire espagnol qui domine CARTAGÈNE; nous les retrouvons partout le long de la citadelle et dans la forteresse.

 

 

 

 

 

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Alors que la citadelle servait à protéger la ville des forces venues de la mer, la forteresse avait une double mission : tous croyaient que les trésors (bijoux) étaient cachés dans cette forteresse, alors que ceux-ci étaient répartis à travers la ville. Lorsque les assaillants réussissaient à pénétrer à l’intérieur des murs, rapidement ils étaient neutralisés.

 

Avec La Havane (Cuba), Santo Domingo (République Dominicaine) et Puerto Rico, CARTAGÈNE faisaient partie des 4 grands ports de l’empire espagnol. FORT SAN FELIPE compta parmi les pièces maîtresses de l’artillerie espagnole et en a fait la plus grosse forteresse en AMÉRIQUE. CARTAGÈNE fût également une plaque tournante dans l’esclavage; les esclaves étaient tous amenés ici avant d’être répartis dans les différentes colonies.

 

Ceci met fin à notre séjour en COLOMBIE. Séjour qui fût rempli de découvertes, de rencontres, de préparatifs; mais ce que nous en retenons le plus, c’est que la COLOMBIE gagne vraiment à être connue. Nous sommes en train de tomber en amour avec l’AMÉRIQUE DU SUD!

Maintenant en route vers PANAMA, autre grande étape de notre aventure. Les prochaines semaines seront consacrées à découvrir l’archipel des San Blas et de son peuple mythique, les Kunas. Nos fonds de cale sont pleins (et propres), nos filets à fruits et légumes sont pleins, nos frigos sont pleins; nous avons prévu 2 mois de denrées pour notre séjour dans l’archipel des San Blas. Le bateau est prêt et l’équipage aussi!

Au plaisir de partager nos expériences avec vous!

Annie et l’équipage de MYRIAM

QUESTIONS / RÉPONSES


À QUOI ÉQUIVAUT UN NOEUD?
Un nœud est égal à un mille nautique à l’heure.

ET À QUOI ÉQUIVAUT UN MILLE NAUTIQUE?
Un mille nautique est égal à 1 852 m, soit une minute de latitude.

QUELS COURS AVEZ-VOUS SUIVIS AVANT VOTRE DÉPART?
- Mesures d'urgences en mer (Annie & Ghislain);
- Premiers soins et RCR (Annie, Ghislain & Guillaume);
- Initiation à la croisière élémentaire (Ghislain);
- Météo (Annie & Ghislain);
- Navigation de plaisance(Ghislain);
- Pilotage (Ghislain);
- Pilotage avancé (Ghislain);
- Navigation côtière (Ghislain);
- Traversée de l'Atlantique (Ghislain);
- Matelotage voile (Annie & Ghislain);
- Entretien Mécanique diesel (Ghislain);
- Électricité marine I et II (Ghislain);
- Électronique marine (Ghislain);
- Radioamateur (Ghislain);
- Radio VHF (Annie).
Nos formations ont été dispensées par les Escadrilles Canadiennes de Plaisance avec les MARINIERS de Victoriaville et La Société de Sauvetage du Québec.
Quelques formations pratiques sur le Lac Champlain avec les tourdumondistes Jean-François Marchand (Rabaska) et Guy Lavoie (Balthazar).


COMMENT OCCUPEZ-VOUS VOS ENFANTS EN NAVIGATION?

En navigation, les enfants s’occupent principalement à :
- Écouter des films sur DVD portatifs ou ordinateur;
- Guillaume lit beaucoup;
- Lorsque c’est possible, ils s’assoient sur le banc de vigie et observent la mer; c’est surprenant le temps qu’ils peuvent y passer;
- Olivier surveille les yo-yo (bobine de plastique autour de laquelle est enroulé un fil à pêche) pour voir s’il y a du poisson au bout;
- Si la mer est belle, ils peuvent vaquer à leurs occupations et jouer un peu à tout, mais généralement, les enfants sont très calmes en navigation.
- La construction Légo prend une importante place à bord de Myriam que ce soit en navigation ou au mouillage.
- Autant que possible, nous faisons l’école en navigation, la plupart du temps à l’extérieur dans le cockpit.
Que ce soit au mouillage ou en navigation, les enfants s’ennuient rarement sur le bateau.


QUELS ÉQUIPEMENTS UTILISEZ-VOUS POUR PÊCHER EN NAVIGATION?
Nous pêchons à la traîne avec une ligne à pêche principale. Nous avons aussi trois yo-yo avec un plus petit leurre que nous installons de chaque côté sur un taquet à l’arrière du bateau.

Nous utilisons des leurres genre pieuvre de différentes couleurs que Ghislain assemblent lui-même.

Nous avons dû changer notre grosseur de fil dans le Pacifique, car les prédateurs sont souvent partis avec un bon bout de fil et tout le leurre. Nous utilisons maintenant du fil 500 lbs.


EN NAVIGATION, COMMENT FONCTIONNENT VOS QUARTS?
Dans un monde idéal :
Annie : soirée et avant-midi;
Ghislain : nuit et après-midi.

Nous prenons les repas du midi et du soir en famille.

Par contre, si l’un de nous deux est fatigué, nous lui permettons d’aller se reposer au besoin. Il est plutôt difficile de déraciner Ghislain de son poste de vigie.


COMBIEN D’HEURES D’ÉCOLE FAITES-VOUS PAR JOUR?
En moyenne, nous tentons de maintenir un rythme de 2-3h par jour, à tous les jours. Nous faisons principalement du français, des mathématiques et de l'anglais. Enseigner à nos enfants est ce que nous trouvons le plus difficile sur le bateau. Tout est prétexte à la déconcentration et il serait facile de prendre congé! Hors, nous tentons de maintenir un rythme assidu en nous permettant de beaux congés lorsqu'il y a des escapades en vue.

En traversée, nous en faisons le plus souvent possible si les conditions de navigation le permettre. Nous nous installons à l’extérieur dans le cockpit et souvent, j’y vais avec un enfant à la fois. Si les conditions sont plus difficiles, les enfants écoutent des documentaires et films éducatifs comme les Grands-Explorateurs et la série C'est pas Sorcier.

Nous passons aussi beaucoup de temps à lire ensemble. Également, nous avons préparé des questions de compréhension de lecture et de compréhension de films tels les Explorateurs, Il était une fois l’homme, La vie, etc.


QUELLE EST VOTRE CONSOMMATION D’EAU HEBDOMADAIRE?
Nous avons 2 réservoirs totalisant 360 litres d’eau.  Également, 3 x 5 gallons supplémentaires sur le pont.

Tout en faisant attention, mais sans nous priver, nous consommons :
Au mouillage : 300 litres d’eau / semaine pour 4 personnes.
En navigation (traversée) : à venir

**Un dessalinisateur nous permet une parfaite autonomie en eau douce.


EST-IL NÉCESSAIRE D’AVOIR UN CONGÉLATEUR À BORD?
Sur Myriam, nous n’en n’avons pas. Même que, dès que nous le pouvons, nous condamnons notre frigo vertical dû à sa consommation très énergivore. Les frigos marchent 24h / 24h sous les tropiques.
Et puis, mise à part la République Dominicaine, les îles du Venezuela et quelques îles dans le Pacifique nous avons toujours pu nous réapprovisionner facilement. Nous trouvons généralement toujours de bons fruits et légumes; et la pêche nous donne notre ration quotidienne de viande. Faut simplement apprendre à cuisiner avec ce que tu trouves!

Également, nous marinons beaucoup la viande.

Mais pour nous, la mise en pots Masson demeure la meilleure alternative. Nous fonctionnons avec 36 pots qui contiennent sauce à spagh, sauce à lasagne, bœuf aux légumes, bœuf haché, poulet et dinde. Nous faisons un bon roulement de sorte que dès que nous retrouvons une belle qualité de viande, nous “empotons”. Il est certain que ça prend beaucoup de propane et qu’il fait chaud dans le bateau, mais ça ne dure qu’une ou deux journées et nous procure de bons petits plats assurés!


EST-CE BIEN UTILE UN “FULL ENCLOSURE” DANS LE COCKPIT?
Nous entendons par “Full Enclosure” un abri qui ferme complètement le cockpit. Nous avons des toiles plastiques/moustiquaires qui n’ont pas servi depuis notre arrivée en Floride. En réalité, nous les utilisons lorsqu’il fait froid (Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud).

Avec la chaleur des tropiques, impossible de laisser notre installation en permanence au mouillage; il y fait vite trop chaud. Peut-être si elle n’était constituée que de moustiquaires? Encore là, avec les averses fréquentes que nous avons connues de la Martinique jusqu’à Grenade, les moustiquaires ne suffisent pas. À ce moment là, nous mettons deux côtés plastiques qui nous gardent un peu à l’abri de la pluie et que nous enlevons aussitôt la pluie finie.

Par contre, nous le trouvons bien pratique en Nouvelle-Zélande, car les températures ont littéralement chuté! Notre “Full Enclosure” nous permet donc de continuer à manger à l’extérieur et à bénéficier de cette pièce supplémentaire. Une belle qualité de vie au mouillage!

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Aussi, nous trouvons bien pratiques nos auvents que nous glissons au-dessus des fenêtres de côté.

Mais il est un fait qu’un des grands désagréments au mouillage demeure les moustiques. Notre qualité de vie au mouillage peut vite dégringoler si nous ne pouvons sortir dehors passé 17h!  Notre meilleure solution (pas la plus agréable) demeure de  tout fermer! Radical, mais sécuritaire! Avec Ghislain et Olivier qui attirent littéralement les moustiques, pas de chances à prendre. Surtout qu’avec un moustiquaire dans la descente, des moustiquaires partout à l’intérieur des écoutilles, en plus de moustiquaires doubles à l’extérieur des écoutilles, ils réussissent toujours par entrer quelque part. Rien de pire que de se faire piquer la nuit (parlez-en à mon capitaine!)


QU’EST-CE QU’UN MOORING?
Corps mort servant d’amarrage; par exemple, masse de béton posée sur le fond pour y raccorder une chaîne et une bouée, le tout servant d’amarrage à un bateau. Souvent utilisé afin de préserver les fonds marins ou lors de grandes profondeurs.


QU’EST-CE QU’UN SAFRAN?
Le SAFRAN est la partie immergée du gouvernail; il permet de diriger le bateau.


CÔTÉ ASSURANCES?
Notre première année dans les Caraïbes, nous étions couverts  par Danielle Desjardins chez Osborn& Lange (email :ddejardins@osborn-lange.com)

Par la suite, nous avons bénéficié du programme avec STW jusqu'à son abolition (Police de Groupama pour tour du monde : t.decampou@harrel-courtes.fr).

Depuis, nous sommes assurés Laura Jordan chez Marina Shop en Nouvelle-Zélande (email :laura@marine-insurance.co.nz). C'est la police la plus abordable sur le marché 3800$/année.

Pour  la santé, nous n'avons pas d'assurances; on a été assuré la première année et demie avec la RAMQ et n'avons jamais regretté de ne pas avoir pris d'assurances privées par la suite.

On a  à bord, une trousse de premiers soins complète.

On est très peu malade sur l'eau. On a attrapé la grippe dans les Iles de la Papouasie, en Inde et en Indonésie où les gens viennent en groupe nous toucher par curiosité…

On se sert surtout de bonnes crèmes à base de cortisone pour infections mineures de peau dûes à l'humidité et la chaleur. Beaucoup de crème solaire et chasse-moustiques. À ce sujet, nous avons équipé tout le bateau pour doubler la protection contre la malaria. Toutes les écoutilles ont des moustiquaires supplémentaires à l'extérieur et toutes les cabines sont prêtes à recevoir un filet au-dessus du lit.

samedi 13 novembre 2010

CARNAVAL DE CARTAGÈNE

Le 11 novembre marque l’indépendance de la ville de CARTAGÈNE. Pour cette occasion, plusieurs jours de festivités sont organisés. Et le 11 novembre 2010 marque notre initiation à ce genre de festivités…

Avec Dorénavant et Vanilla (que nous avons retrouvés ici à CARTAGÈNE) nous allons faire un tour en ville voir à quoi ressemble les festivités. Une parade est prévue vers 15h, petits et grands vont sans doute apprécier. Nous sortons, alors j’en profite pour mettre ma jupe et ma belle blouse blanche…

C’est la première fois que nous assistons à ce genre de Carnaval bien qu’il en existe quelques uns dans les Antilles.

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Aussitôt débarqués du taxi, nous nous apercevons que ça fête fort par ici. Les gens abordent beaucoup de couleurs dans leur déguisement. Rapidement, je me sens trop habillée pour une telle circonstance!

 

 

 

 

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On nous demande de l’argent sinon, gare à vous! Il y en a en bleu, mais aussi en noir; ma belle blouse blanche…

 

 

 

 

 

 

D’autres ont des propulseurs de mousse blanche, genre crème à barbe. Comme nous sommes avec des enfants, nous nous sentons épargnés… Nous tentons tant bien que mal de nous faufiler incognito, mais c’est comme si nous portions la mention :  “Touristes participant pour la première fois à un Carnaval!”

Mais dans un bain de foule, on ne nous ménage plus! Nous commençons par recevoir de la mousse de temps en temps et ça nous fait bien rigoler. Puis nous décidons de nous munir, nous aussi, de propulseurs.

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La fête est bien commencée et nous nous sentons membre à part entière de la colonie! Il y a même une dame qui prend le temps de nous souhaiter la bienvenue dans son pays et ne manque pas de nous asperger l’un après l’autre sans que nous ayons le temps de réagir.

Comme vous pouvez l’imaginez, les enfants s’en sont donné à cœur joie; ils ont eu un réel plaisir à pourchasser (et bombarder) quiconque voulait s’en prendre à l’un des leurs. C’était mourant de les voir aller! Juste ça, ça valait tout un spectacle!

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Olivier n’a eu de pitié pour personne, armé, pas armé, il fonçait dans la foule. J’y pense, il a épargné une belle dame chiquement vêtue qui lui disait : “No, No, No” avec un petit sourire en coin. Il faut dire qu’il attirait la sympathie de tous; petit charmeur!

 040Guillaume, qui voulait revenir au bateau, car toutes ces festivités lui faisaient peur, a vite pris plaisir à la fête!

 

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Ghislain fournissait Olivier et Guillaume en pistolets-propulseurs de mousse blanche.

 

“Et les gars, attaquez!”

 

 

 

 

 

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Moi, je me suis ramassée en l’instant de 2 secondes avec une belle main mauve étampée sur la joue.

 

 

 

 

 

 

Les “Dorénavant” ont été de très bonnes cibles tout au long de l’après-midi…

                       Mélanie

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                  Jean-Frédéric

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                    Camille

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                     Rose-Marie

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Lise (Vanilla) et Camille (Dorénavant).

 

 

 

 

 

PB110130 Sylvain (Vanilla) et Mélanie (Dorénavant).

 

À un moment donné, j’ai dû ranger mon appareil photo, trop de substances volantes dans les parages.

Nous allions là sans attente et loin de nous imaginer que nous aurions tant de plaisir!

Superbe journée!

 

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À VOIR LE SITE D’ALEGRIA II (lien sur notre blog). Prenez le temps de visualiser le montage vidéo sur les San Blas!

mardi 9 novembre 2010

ZHI MITUNA! (Bonjour en dialecte WIWA)

La beauté des paysages, les rencontres humaines, les moments de silence à marcher, marcher, marcher, la sensation d’aller au bout de nous-mêmes, l’exploit familial que nous avons accompli, la douleur physique, les sensations fortes, les grandes joies, les moments émouvants! Tout ces mots et sans doute bien plus résument cette semaine vécue dans les montagnes de la Sierra Nevada en COLOMBIE.

Par où commencer?

La COLOMBIE a été pendant plus de 25 ans sans voir un touriste sur son territoire et depuis 5 ans, ce pays met des efforts afin de devenir un pays sécuritaire (des contrôles, il y en a partout, la police, l’armée, des gardes de sécurité, les routes, les rues, les villes et villages, la campagne, la montagne; tout est passé au peigne fin afin d’assurer la sécurité). Depuis notre départ, c’est possiblement l’endroit visité le plus sûre… Nous avons même été à Guachaca,  qui était une zone para-militaire encore il y a 5 ans, avec de perpétuels conflits… devenu un havre de paix, le pays est en pleine transformation et SÉCURITÉ est le mot d’ordre.

 

Village de MINCA

 

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Nous sommes agréablement surpris par la beauté de l’endroit où nous passerons les deux premiers jours; un gîte Écolo-touristique qui nous offre un superbe point de vue sur Santa Marta.

 

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La vue est belle, les gens sont accueillants (un couple et leur 2 enfants), la demeure est “hallucinante” pour la variété de fleurs et d’arbres fruitiers présents sur le terrain ainsi que tout ce qu’on peut y trouver faisant office de décoration qui a été fabriqué par des matériaux recyclés, la bouffe est extraordinaire! Ça nous permet une douce acclimatation.

 

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Et c’est en ce premier après-midi que nous avons goûté à ce qu’est la “Saison des pluies en Colombie”! Nous sommes habitués à une petite pluie fine qui ne dure pas, mais là c’est une tout autre affaire! Une pluie diluvienne qui dure plusieurs heures. Nous étions en route vers une cascade, accompagné de Senior Luis Fernando, l’homme de la maison qui tient également le rôle de guide durant tout notre séjour à Minca. Quand la pluie a commencé, Ghis a pensé faire demi-tour se disant, ce n’est pas le temps de mouiller toute notre garde-robe y compris nos souliers de marche qui nous seront si précieux cette semaine… Luis Fernando nous a convaincus de continuer en nous disant : “Ce n’est rien, c’est tellement bon pour les montagnes!” (Écolo vous dites!) Mais voyant que ça ne cessait pas, nous avons décidé de faire demi-tour. Les rues étaient inondées; nous ne nous demandions plus où mettre les pieds sans trop  nous mouiller, à chaque pas, nous avions de l’eau jusqu’à la cheville.  Olivier avait bien du plaisir! Comble de joie, au lieu d’apporter l’imperméable à Guillaume, j’ai mis deux imperméables de grandeur 4 ans! Hi! Hi! Qui rira, rira bien la dernière, puisque j’ai prêté mon imper à Guillaume et me suis fait mouiller comme jamais! Nous sommes arrivés à la maison, trempés, mais tellement trempés! Gelés aussi! Encore là, comble de joie, comme ça fait des mois que nous avons chaud, pas besoin de mettre des chandails longs dans nos bagages! Quelques petits frissons feraient tellement de bien… moi qui en rêve depuis longtemps, j’ai été servie! Dire que nous aurions pu, pour une fois, utiliser nos chandails chauds et non! Heureusement, nous avons apporté un pantalon long. Donc, nous avons terminé la journée gelés avec une bonne soupe chaude. Par contre, nous n’avons pas eu froid pendant la nuit. Cette pluie nous aura laissé des lèvres bleues pour Ghislain et un beau petit rhume pour les enfants! Imaginez ma chance : à la dernière minute, j’ai mis un t-shirt dans mon sac (eux aussi, ça fait longtemps qu’ils n’ont pas servis!) Comble de joie, une vraie joie cette fois-ci, nos souliers et vêtements ont tout séché le lendemain. Ça c’est une bonne nouvelle!

 

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À Minca, nous avons visité une industrie de transformation de café datant de 1882 utilisant toujours les procédés originaux. Ce qui en fait un excellent café biologique.

Quel bonheur d’avoir dans ses bagages, du bon café frais de la COLOMBIE!

 

 

 

 

 

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Ici, Ghislain échange avec le propriétaire de l’usine, un allemand, qui parle très bien l’anglais et l’espagnol. À gauche, Luis Fernando, notre guide et propriétaire du gîte dans lequel nous logeons.

 

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Les enfants ont le bonheur de faire le parcours en moto! Il faut dire que pour avoir utilisé un taxi jusqu’à la fabrique de café, j’aurais aimé mieux la moto. La route est dans un de ces états!

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Lorsque nous mentionnons à Luis Fernando que nous aimerions acheter un sac comme ceux fabriqués dans la région de Guajira (Cabo de La Vela), il nous amène rencontrer sa voisine : une dame qui tricote toute la journée. Elle cuisine en tricotant, elle parle en tricotant, elle tricote, tricote, tricote. Et elle met environ 20 jours à fabriquer un sac. Malheureusement, elle n’en n’avait plus en inventaire, mais nous avons pu en acheter un dans un kiosque au village. Youpi! (Des sacs a main, vrai chef d’œuvre artisanal d’une valeur de 40 000 a 70 000 pesos colombiens soit un maximum de 40$ Canadien pour 3 semaines à un mois de travail… ça fait pas gros de l’heure…)

 

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Nous voici lors d’un bon déjeuner Colombien; Omelette aux légumes, galette de maïs garnie de fromage râpé, pain avec confiture maison, jus de papaye et l’ultime Chocolate. Miam!

Nous ne pensions pas manger aussi bien! Nous avons savouré avec appétit toutes ces saveurs locales tout au long notre séjour dans l’intérieur de la COLOMBIE. Et que dire des bons jus de fruits frais! Un pur délice! Aussi, le plantain fait parti des menus quotidiens (apparence d’une banane).

 

Randonnée dans le parc TAYRONA

La randonnée pédestre était au cœur de nos journées, puisqu’elle nous permettait de nous déplacer d’un point à l’autre; c’était notre principal moyen de transport pour cette incursion dans la jungle. Ce fût une expérience totalement différente de ce que nous avons déjà vécu en randonnée!

D’abord, il a fallu penser “bagage réduit” (c’est pour ça que les chandails chauds sont restés au bateau…). Heureusement, pour cette portion-ci du périple, des mulets ou chevaux ont transporté nos sacs… et nos enfants. Comme nous partions d’un site à l’autre, nous partions du bas de la montagne pour monter au sommet puis redescendre au bas pour y passer la nuit. Ce fût particulièrement difficile physiquement! Nous avons libéré pas mal de toxines!

Ensuite, le facteur température a contribué à augmenter le degré de difficulté; très chaud et humide, mais heureusement, pas trop de soleil et pas trop de pluie non plus.

Mais je dirais que le facteur humain a fait toute une différence!

 

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Nos enfants auront le bonheur de faire une bonne partie du parcours à dos de cheval.  Ces jeunes indiens s’occupant de faire passer les chevaux aux bons endroits.

Si dans les passages très étroit nous étions plus rapides, lors des passages très boueux, les chevaux ne se posaient pas autant de questions que nous; droit devant!

 

 

 

 

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Nous sommes accompagnés par trois guides locaux qui s’occupent de défricher le sentier à l’aide de machettes.

Heureusement qu’ils sont là pour nous indiquer la route à suivre, car à certains moments il est facile de se perdre, le sentier étant complètement recouvert par la jungle.

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Et là, un serpent qui vient tout juste de frôler mon soulier!!! Je n’ai jamais eu d’aussi gros frissons. Le guide ne manque pas de me dire qu’il fait partie des 9 espèces venimeuses du pays sur un total de 28 espèces différentes de serpents. Il n’est pas bien gros, mais quand même!

 

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Vous voyez, là un caïman.

 

 

 

 

 

Guillaume voulant se rafraîchir accourt vers la rivière sans voir ce caïman qui se prélassait sur la plage. Il a eu toute une peur et nous a fait toute une frousse!

 

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Maintenant, il faut traverser cette fameuse rivière…

Je n’ai jamais traversé aussi vite!

 

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WOW! Des singes hurleurs! Il y en a trois.

 

342Nous nous sentons vraiment choyés et dans un autre univers lorsque nous croisons, entre deux vallées,  des tangerines bien juteuses et sucrées juste à point! Rafraichissant à souhait!

 

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Nous avons visité le site archéologique du Pueblito de Chayrama, une cité abandonnée qui a compté jusqu’a 2000 Kogi, indiens pre-colombiens; cité habitée entre 450 ans (après JC) et 1600 ans soit jusqu’à l’arrivée des espagnols en Amérique. Puis les gens ont déserté vers les hautes altitudes de la Sierra Nevada. Seulement 8% du site original est accessible, car la grande partie est toujours recouverte par la jungle et fait partie de recherches.

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Après une journée de marche, nous arrivons dans ce petit coin de paradis perdu : Playa Brava. Nos efforts sont vite récompensés! 

 

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Voici notre logis pour la nuit (1re cabana à gauche). Ce n’est pas paradisiaque ça! À l’intérieur se trouvent quatre lits superposés deux par deux.

Petit fait marquant : dormir dans la nature vient avec son lot de petites bêtes nocturnes… Et oui, nous y avons goûté! D’abord, nous remarquons que les lits du bas sont couverts d’un moustiquaire. Nous nous disons, c’est sans doute pour les moustiques, mais pourquoi juste les lits du bas. Peu importe, Ghis et Oli dormiront en bas. Le soir venu, malgré tout le soin apporté en laissant nos bagages bien fermés, nous avions laissé une noix de coco traîner. Lorsque je la déplace (je dis bien JE), des dizaines de coquerelles sortent de partout. En plus, l’une d’elle se retrouve sur mon chandail. Si je n’ai pas crié lorsque j’ai vu le serpent, glacée par la peur, la coquerelle, elle, m’a fait hurler! Bon c’est l’heure de se coucher, il fait noir, il n’y a rien d’autre à faire… Je me couche, mais je n’ai pas dormi de la nuit, ça grouille sur le plancher!

C’est difficile à expliquer, je crois qu’il faut le vivre! Malgré toutes ces nuits manquées (puisque toute la semaine, nous avons mal dormi), nous nous réveillons un peu “pockés” et hop, rapidement nous sommes plongés dans cette beauté qui nous entoure et nous ne pouvons pas faire autrement que d’en profiter et de nous trouver chanceux. Rapidement, notre nuit passe bien loin derrière, presqu’oubliées pour faire place à toute cette joie qui nous habite!

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Ces endroits où nous longeons sur le bord de la plage font penser à des minis fermettes où vagabondent librement nombreux animaux tels que chevaux, ânes, cochons, poules, chats et chiens. Tout pour nous sentir dans la nature! Attention aux pieds nus…

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Ces baignades en eau douce venant des glaciers fait vite oublier les petits désagréments de la vie sauvage!

 

Après le caïman, le serpent, les singes, les coquerelles, les nombreux oiseaux (La COLOMBIE est le pays qui compte le plus d’espèces d’oiseaux au monde avec plus de 1900 espèces différentes) et papillons, l’exploit physique, le même linge tout sale pendant quelques jours d’affilés, Ghislain nous attribue notre certificat de passage pour notre incursion dans la Jungle! Pas de place pour les caprices de fifilles cette semaine!

 

Après trois jours de marche dans le parc de Tayrona, nous avons senti le besoin de nous reposer un peu. Nous avons alors décidé d’ajouter une journée (de repos) à notre périple où nous en avons profité pour faire une descente en rivière sur tube. Ce qui nous a permis d’avoir un autre point de vue de la jungle. En ajoutant cette journée, toutes les activités ont donc été décalées. D’autant plus que la prochaine étape comporte davantage de marche, sans chevaux, ni mulets cette fois-ci. Ceci nous amène à diminuer encore nos bagages; nous pourrons laisser l’autre partie dans l’un des endroits où nous avons dormi pour les ramasser lors de notre retour.

 

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Je serais tenté de dire : Si ce fût difficile physiquement pour les parents, imaginez pour les enfants! Et là, je me sens trop privilégiée pour le penser complètement.

Imaginez, ces jeunes enfants nous accompagnant pour faciliter la vie à NOS enfants et nous soulager de nos bagages. Ces mêmes enfants n’ont ni à boire ni à manger si ce n’est que ce que nous leur donnons. À notre point d’arrivée vers 16h, après 6 heures de marche, alors que nous pouvons enfin nous reposer, nous voyons qu’ils doivent retourner là d’où nous venons. Ils n’y seront pas avant le milieu de la nuit. Nous ne pouvons qu’avoir le cœur serré!

 

Rencontres avec les WIWA

L’ultime accomplissant familial! Que de moments intenses avons-nous vécus dans cette dernière étape!

D’abord, il a eu le travail physique pour nous rendre dans le premier village, Elencanto. Au quart du parcours et après plusieurs demandes, un habitant a accepté de mettre notre sac sur le dos de son cheval, ce qui a bien soulagé les épaules de Ghislain. Olivier a ainsi pu reposer ses jambes à plusieurs reprises; Guillaume a marché ces heures d’une façon exemplaire! Puis il a eu le contraste avec ce monde perdu dans le temps.

À notre arrivée, notre guide nous indique où nous dormirons; une tente est installée sous un abri extérieur. Puis nous observons discrètement ces gens qui sont curieux de voir qui nous sommes. Sans doute l’une des rares familles à les visiter, puisqu’ils commencent à peine à s’ouvrir aux touristes.

Ce peuple de chasseurs-cueilleurs vivent en harmonie avec la nature. Là-bas règnent une sensation de paix désarmante, un calme communicatif et une beauté incroyable.

 

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Les gens nous observent du coin de leur demeure et si nous croisons leur regard, vite ils disparaissent. Ils sont très réservés.

Maintenant, il est temps d’aller par nous-mêmes vers eux sans intermédiaire. Je me sens bien intimidée. Ghislain a été tout à fait merveilleux dans son approche. Par son côté curieux et sociable, il a trouvé une façon de les approcher et ainsi ouvrir les portes à sa famille. Puis il réussi à prendre quelques photos. Vous devriez voir ces visages illuminés lorsqu’il leur montre leurs photos sur l’appareil numérique. Nous leur promettons de les imprimer à notre retour, de les transmettre à l’agence de voyage pour qu’elle puisse leur remettre leurs photos de famille. Et vous devriez voir leur mine lorsque Ghislain fait le singe devant eux dans le but de soutirer un sourire, voire un fou rire!

Et plus les heures avancent, plus ils vont vers nous.

Nous sommes plongés dans un univers espagnol depuis quelques jours et nous voyons notre progression. Nous réussissons de plus en plus à nous faire comprendre. Ghislain mélange anglais-espagnol. Tant qu’à moi, la gêne se dissipe et mes quatre sessions d’espagnol me permettre de m’exprimer même si le temps de verbe n’est pas toujours juste…

 

Voyez comme ces photos parlent!

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Village Komakumake

Nous avons marché une journée au cœur de la Sierra Nevada pour nous rendre au 2e village : Komakumake. Plus de 300 indiens Wiwa sont établis ici; en ce moment, plusieurs habitants ont quitté l’endroit pour aller passer la saison des pluies dans un village encore plus haut dans la montagne.

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Le toit des maisons est prolongé de pics : deux pics signifient des maisons habitées par des hommes, un pic pour des maisons habitées par des femmes.

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Les enfants curieux viendront vers nous; malgré le peu de temps passé là-bas, nous avons créé le plus de liens possibles. Nous avons offert quelques outils de jardinage à ces habitants de la terre.

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Voici trois petits corps fatigués, mais tellement contents d’être arrivés!

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L’un des deux guides nous accompagnant dans ce village. Comme la plupart des hommes des montagnes, il mâche des feuilles de coca.  Vous l’avez devinez, la feuille de coca est à la base de ce que nous appelons la cocaïne. Seulement les hommes s’adonnent à cette pratique.

 

 

 

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L’école des quatre fantastiques a changé de décor, mais les élèves sont aussi vaillants! Nous avons aussi profité de notre séjour là-bas pour donner du matériel scolaire aux enfants.

 

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Heidi dans les montagnes!

Lors de notre retour vers le 1er village, nous avons pu obtenir les précieux services d’un cheval que Ghis et moi avons surnommé “Alegria”. Le retour en après-midi sous le soleil a été particulièrement difficile!

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Ces jeunes filles nous devançaient dans la montagne. Elles avaient tout un rythme, puisque nous n’avons jamais réussi à les rejoindre. Il faut dire qu’elles ont l’habitude des hautes altitudes comparativement à nous, mais le mérite leur revient grandement!

 

 

 

À notre retour à Elencanto, nous nous offrons une baignade dans la rivière. Pour notre dernière nuit, Ghis et moi essayons le hamac. Nous finirons la nuit dans la tente, puisque nous nous apercevons que si le jour, il fait très chaud dans la montagne, la nuit est assez fraîche…

 

Au petit matin, nous quittons ces gens qui seront plusieurs à venir nous saluer.

  467 Vue des Sierra Nevada

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Les sommets des Monts  “Christophe Colon (5778 mètres)” et “Simon Bolivar (5760 mètres)”, le premier étant le plus haut sommet de la COLOMBIE.

 

OUF! Nous revenons à Guachaca où nous attend un taxi pour le retour jusqu’à Cartagène. Nous avons l’impression que nos jambes n’auraient pas pu faire un pas de plus… Toute la famille est heureuse de retourner à la maison.

À notre retour, nous apprenons que nous avons été pas mal chanceux d’avoir du temps relativement très beau comparativement aux pluies diluviennes tombées toute la semaine sur Cartagène et les environs, résidus de l’ouragan Tomas.

Tous ont bien apprécié ce séjour dans un univers si différent du nôtre. Nous en serons imprégnés pour des années à venir!

MERCI LA VIE!

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Voici les coordonnées de l’agence avec qui nous avons fait affaire pour cette aventure :

AVENTURE COLOMBIA

Calle del Santisimo No. 8-55

Centro Historico -  Cartagena de Indias

Tél : (57) 321-534-4686 / 314-588-2378

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