mardi 9 novembre 2010

ZHI MITUNA! (Bonjour en dialecte WIWA)

La beauté des paysages, les rencontres humaines, les moments de silence à marcher, marcher, marcher, la sensation d’aller au bout de nous-mêmes, l’exploit familial que nous avons accompli, la douleur physique, les sensations fortes, les grandes joies, les moments émouvants! Tout ces mots et sans doute bien plus résument cette semaine vécue dans les montagnes de la Sierra Nevada en COLOMBIE.

Par où commencer?

La COLOMBIE a été pendant plus de 25 ans sans voir un touriste sur son territoire et depuis 5 ans, ce pays met des efforts afin de devenir un pays sécuritaire (des contrôles, il y en a partout, la police, l’armée, des gardes de sécurité, les routes, les rues, les villes et villages, la campagne, la montagne; tout est passé au peigne fin afin d’assurer la sécurité). Depuis notre départ, c’est possiblement l’endroit visité le plus sûre… Nous avons même été à Guachaca,  qui était une zone para-militaire encore il y a 5 ans, avec de perpétuels conflits… devenu un havre de paix, le pays est en pleine transformation et SÉCURITÉ est le mot d’ordre.

 

Village de MINCA

 

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Nous sommes agréablement surpris par la beauté de l’endroit où nous passerons les deux premiers jours; un gîte Écolo-touristique qui nous offre un superbe point de vue sur Santa Marta.

 

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La vue est belle, les gens sont accueillants (un couple et leur 2 enfants), la demeure est “hallucinante” pour la variété de fleurs et d’arbres fruitiers présents sur le terrain ainsi que tout ce qu’on peut y trouver faisant office de décoration qui a été fabriqué par des matériaux recyclés, la bouffe est extraordinaire! Ça nous permet une douce acclimatation.

 

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Et c’est en ce premier après-midi que nous avons goûté à ce qu’est la “Saison des pluies en Colombie”! Nous sommes habitués à une petite pluie fine qui ne dure pas, mais là c’est une tout autre affaire! Une pluie diluvienne qui dure plusieurs heures. Nous étions en route vers une cascade, accompagné de Senior Luis Fernando, l’homme de la maison qui tient également le rôle de guide durant tout notre séjour à Minca. Quand la pluie a commencé, Ghis a pensé faire demi-tour se disant, ce n’est pas le temps de mouiller toute notre garde-robe y compris nos souliers de marche qui nous seront si précieux cette semaine… Luis Fernando nous a convaincus de continuer en nous disant : “Ce n’est rien, c’est tellement bon pour les montagnes!” (Écolo vous dites!) Mais voyant que ça ne cessait pas, nous avons décidé de faire demi-tour. Les rues étaient inondées; nous ne nous demandions plus où mettre les pieds sans trop  nous mouiller, à chaque pas, nous avions de l’eau jusqu’à la cheville.  Olivier avait bien du plaisir! Comble de joie, au lieu d’apporter l’imperméable à Guillaume, j’ai mis deux imperméables de grandeur 4 ans! Hi! Hi! Qui rira, rira bien la dernière, puisque j’ai prêté mon imper à Guillaume et me suis fait mouiller comme jamais! Nous sommes arrivés à la maison, trempés, mais tellement trempés! Gelés aussi! Encore là, comble de joie, comme ça fait des mois que nous avons chaud, pas besoin de mettre des chandails longs dans nos bagages! Quelques petits frissons feraient tellement de bien… moi qui en rêve depuis longtemps, j’ai été servie! Dire que nous aurions pu, pour une fois, utiliser nos chandails chauds et non! Heureusement, nous avons apporté un pantalon long. Donc, nous avons terminé la journée gelés avec une bonne soupe chaude. Par contre, nous n’avons pas eu froid pendant la nuit. Cette pluie nous aura laissé des lèvres bleues pour Ghislain et un beau petit rhume pour les enfants! Imaginez ma chance : à la dernière minute, j’ai mis un t-shirt dans mon sac (eux aussi, ça fait longtemps qu’ils n’ont pas servis!) Comble de joie, une vraie joie cette fois-ci, nos souliers et vêtements ont tout séché le lendemain. Ça c’est une bonne nouvelle!

 

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À Minca, nous avons visité une industrie de transformation de café datant de 1882 utilisant toujours les procédés originaux. Ce qui en fait un excellent café biologique.

Quel bonheur d’avoir dans ses bagages, du bon café frais de la COLOMBIE!

 

 

 

 

 

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Ici, Ghislain échange avec le propriétaire de l’usine, un allemand, qui parle très bien l’anglais et l’espagnol. À gauche, Luis Fernando, notre guide et propriétaire du gîte dans lequel nous logeons.

 

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Les enfants ont le bonheur de faire le parcours en moto! Il faut dire que pour avoir utilisé un taxi jusqu’à la fabrique de café, j’aurais aimé mieux la moto. La route est dans un de ces états!

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Lorsque nous mentionnons à Luis Fernando que nous aimerions acheter un sac comme ceux fabriqués dans la région de Guajira (Cabo de La Vela), il nous amène rencontrer sa voisine : une dame qui tricote toute la journée. Elle cuisine en tricotant, elle parle en tricotant, elle tricote, tricote, tricote. Et elle met environ 20 jours à fabriquer un sac. Malheureusement, elle n’en n’avait plus en inventaire, mais nous avons pu en acheter un dans un kiosque au village. Youpi! (Des sacs a main, vrai chef d’œuvre artisanal d’une valeur de 40 000 a 70 000 pesos colombiens soit un maximum de 40$ Canadien pour 3 semaines à un mois de travail… ça fait pas gros de l’heure…)

 

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Nous voici lors d’un bon déjeuner Colombien; Omelette aux légumes, galette de maïs garnie de fromage râpé, pain avec confiture maison, jus de papaye et l’ultime Chocolate. Miam!

Nous ne pensions pas manger aussi bien! Nous avons savouré avec appétit toutes ces saveurs locales tout au long notre séjour dans l’intérieur de la COLOMBIE. Et que dire des bons jus de fruits frais! Un pur délice! Aussi, le plantain fait parti des menus quotidiens (apparence d’une banane).

 

Randonnée dans le parc TAYRONA

La randonnée pédestre était au cœur de nos journées, puisqu’elle nous permettait de nous déplacer d’un point à l’autre; c’était notre principal moyen de transport pour cette incursion dans la jungle. Ce fût une expérience totalement différente de ce que nous avons déjà vécu en randonnée!

D’abord, il a fallu penser “bagage réduit” (c’est pour ça que les chandails chauds sont restés au bateau…). Heureusement, pour cette portion-ci du périple, des mulets ou chevaux ont transporté nos sacs… et nos enfants. Comme nous partions d’un site à l’autre, nous partions du bas de la montagne pour monter au sommet puis redescendre au bas pour y passer la nuit. Ce fût particulièrement difficile physiquement! Nous avons libéré pas mal de toxines!

Ensuite, le facteur température a contribué à augmenter le degré de difficulté; très chaud et humide, mais heureusement, pas trop de soleil et pas trop de pluie non plus.

Mais je dirais que le facteur humain a fait toute une différence!

 

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Nos enfants auront le bonheur de faire une bonne partie du parcours à dos de cheval.  Ces jeunes indiens s’occupant de faire passer les chevaux aux bons endroits.

Si dans les passages très étroit nous étions plus rapides, lors des passages très boueux, les chevaux ne se posaient pas autant de questions que nous; droit devant!

 

 

 

 

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Nous sommes accompagnés par trois guides locaux qui s’occupent de défricher le sentier à l’aide de machettes.

Heureusement qu’ils sont là pour nous indiquer la route à suivre, car à certains moments il est facile de se perdre, le sentier étant complètement recouvert par la jungle.

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Et là, un serpent qui vient tout juste de frôler mon soulier!!! Je n’ai jamais eu d’aussi gros frissons. Le guide ne manque pas de me dire qu’il fait partie des 9 espèces venimeuses du pays sur un total de 28 espèces différentes de serpents. Il n’est pas bien gros, mais quand même!

 

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Vous voyez, là un caïman.

 

 

 

 

 

Guillaume voulant se rafraîchir accourt vers la rivière sans voir ce caïman qui se prélassait sur la plage. Il a eu toute une peur et nous a fait toute une frousse!

 

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Maintenant, il faut traverser cette fameuse rivière…

Je n’ai jamais traversé aussi vite!

 

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WOW! Des singes hurleurs! Il y en a trois.

 

342Nous nous sentons vraiment choyés et dans un autre univers lorsque nous croisons, entre deux vallées,  des tangerines bien juteuses et sucrées juste à point! Rafraichissant à souhait!

 

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Nous avons visité le site archéologique du Pueblito de Chayrama, une cité abandonnée qui a compté jusqu’a 2000 Kogi, indiens pre-colombiens; cité habitée entre 450 ans (après JC) et 1600 ans soit jusqu’à l’arrivée des espagnols en Amérique. Puis les gens ont déserté vers les hautes altitudes de la Sierra Nevada. Seulement 8% du site original est accessible, car la grande partie est toujours recouverte par la jungle et fait partie de recherches.

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Après une journée de marche, nous arrivons dans ce petit coin de paradis perdu : Playa Brava. Nos efforts sont vite récompensés! 

 

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Voici notre logis pour la nuit (1re cabana à gauche). Ce n’est pas paradisiaque ça! À l’intérieur se trouvent quatre lits superposés deux par deux.

Petit fait marquant : dormir dans la nature vient avec son lot de petites bêtes nocturnes… Et oui, nous y avons goûté! D’abord, nous remarquons que les lits du bas sont couverts d’un moustiquaire. Nous nous disons, c’est sans doute pour les moustiques, mais pourquoi juste les lits du bas. Peu importe, Ghis et Oli dormiront en bas. Le soir venu, malgré tout le soin apporté en laissant nos bagages bien fermés, nous avions laissé une noix de coco traîner. Lorsque je la déplace (je dis bien JE), des dizaines de coquerelles sortent de partout. En plus, l’une d’elle se retrouve sur mon chandail. Si je n’ai pas crié lorsque j’ai vu le serpent, glacée par la peur, la coquerelle, elle, m’a fait hurler! Bon c’est l’heure de se coucher, il fait noir, il n’y a rien d’autre à faire… Je me couche, mais je n’ai pas dormi de la nuit, ça grouille sur le plancher!

C’est difficile à expliquer, je crois qu’il faut le vivre! Malgré toutes ces nuits manquées (puisque toute la semaine, nous avons mal dormi), nous nous réveillons un peu “pockés” et hop, rapidement nous sommes plongés dans cette beauté qui nous entoure et nous ne pouvons pas faire autrement que d’en profiter et de nous trouver chanceux. Rapidement, notre nuit passe bien loin derrière, presqu’oubliées pour faire place à toute cette joie qui nous habite!

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Ces endroits où nous longeons sur le bord de la plage font penser à des minis fermettes où vagabondent librement nombreux animaux tels que chevaux, ânes, cochons, poules, chats et chiens. Tout pour nous sentir dans la nature! Attention aux pieds nus…

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Ces baignades en eau douce venant des glaciers fait vite oublier les petits désagréments de la vie sauvage!

 

Après le caïman, le serpent, les singes, les coquerelles, les nombreux oiseaux (La COLOMBIE est le pays qui compte le plus d’espèces d’oiseaux au monde avec plus de 1900 espèces différentes) et papillons, l’exploit physique, le même linge tout sale pendant quelques jours d’affilés, Ghislain nous attribue notre certificat de passage pour notre incursion dans la Jungle! Pas de place pour les caprices de fifilles cette semaine!

 

Après trois jours de marche dans le parc de Tayrona, nous avons senti le besoin de nous reposer un peu. Nous avons alors décidé d’ajouter une journée (de repos) à notre périple où nous en avons profité pour faire une descente en rivière sur tube. Ce qui nous a permis d’avoir un autre point de vue de la jungle. En ajoutant cette journée, toutes les activités ont donc été décalées. D’autant plus que la prochaine étape comporte davantage de marche, sans chevaux, ni mulets cette fois-ci. Ceci nous amène à diminuer encore nos bagages; nous pourrons laisser l’autre partie dans l’un des endroits où nous avons dormi pour les ramasser lors de notre retour.

 

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Je serais tenté de dire : Si ce fût difficile physiquement pour les parents, imaginez pour les enfants! Et là, je me sens trop privilégiée pour le penser complètement.

Imaginez, ces jeunes enfants nous accompagnant pour faciliter la vie à NOS enfants et nous soulager de nos bagages. Ces mêmes enfants n’ont ni à boire ni à manger si ce n’est que ce que nous leur donnons. À notre point d’arrivée vers 16h, après 6 heures de marche, alors que nous pouvons enfin nous reposer, nous voyons qu’ils doivent retourner là d’où nous venons. Ils n’y seront pas avant le milieu de la nuit. Nous ne pouvons qu’avoir le cœur serré!

 

Rencontres avec les WIWA

L’ultime accomplissant familial! Que de moments intenses avons-nous vécus dans cette dernière étape!

D’abord, il a eu le travail physique pour nous rendre dans le premier village, Elencanto. Au quart du parcours et après plusieurs demandes, un habitant a accepté de mettre notre sac sur le dos de son cheval, ce qui a bien soulagé les épaules de Ghislain. Olivier a ainsi pu reposer ses jambes à plusieurs reprises; Guillaume a marché ces heures d’une façon exemplaire! Puis il a eu le contraste avec ce monde perdu dans le temps.

À notre arrivée, notre guide nous indique où nous dormirons; une tente est installée sous un abri extérieur. Puis nous observons discrètement ces gens qui sont curieux de voir qui nous sommes. Sans doute l’une des rares familles à les visiter, puisqu’ils commencent à peine à s’ouvrir aux touristes.

Ce peuple de chasseurs-cueilleurs vivent en harmonie avec la nature. Là-bas règnent une sensation de paix désarmante, un calme communicatif et une beauté incroyable.

 

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Les gens nous observent du coin de leur demeure et si nous croisons leur regard, vite ils disparaissent. Ils sont très réservés.

Maintenant, il est temps d’aller par nous-mêmes vers eux sans intermédiaire. Je me sens bien intimidée. Ghislain a été tout à fait merveilleux dans son approche. Par son côté curieux et sociable, il a trouvé une façon de les approcher et ainsi ouvrir les portes à sa famille. Puis il réussi à prendre quelques photos. Vous devriez voir ces visages illuminés lorsqu’il leur montre leurs photos sur l’appareil numérique. Nous leur promettons de les imprimer à notre retour, de les transmettre à l’agence de voyage pour qu’elle puisse leur remettre leurs photos de famille. Et vous devriez voir leur mine lorsque Ghislain fait le singe devant eux dans le but de soutirer un sourire, voire un fou rire!

Et plus les heures avancent, plus ils vont vers nous.

Nous sommes plongés dans un univers espagnol depuis quelques jours et nous voyons notre progression. Nous réussissons de plus en plus à nous faire comprendre. Ghislain mélange anglais-espagnol. Tant qu’à moi, la gêne se dissipe et mes quatre sessions d’espagnol me permettre de m’exprimer même si le temps de verbe n’est pas toujours juste…

 

Voyez comme ces photos parlent!

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Village Komakumake

Nous avons marché une journée au cœur de la Sierra Nevada pour nous rendre au 2e village : Komakumake. Plus de 300 indiens Wiwa sont établis ici; en ce moment, plusieurs habitants ont quitté l’endroit pour aller passer la saison des pluies dans un village encore plus haut dans la montagne.

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Le toit des maisons est prolongé de pics : deux pics signifient des maisons habitées par des hommes, un pic pour des maisons habitées par des femmes.

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Les enfants curieux viendront vers nous; malgré le peu de temps passé là-bas, nous avons créé le plus de liens possibles. Nous avons offert quelques outils de jardinage à ces habitants de la terre.

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Voici trois petits corps fatigués, mais tellement contents d’être arrivés!

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L’un des deux guides nous accompagnant dans ce village. Comme la plupart des hommes des montagnes, il mâche des feuilles de coca.  Vous l’avez devinez, la feuille de coca est à la base de ce que nous appelons la cocaïne. Seulement les hommes s’adonnent à cette pratique.

 

 

 

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L’école des quatre fantastiques a changé de décor, mais les élèves sont aussi vaillants! Nous avons aussi profité de notre séjour là-bas pour donner du matériel scolaire aux enfants.

 

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Heidi dans les montagnes!

Lors de notre retour vers le 1er village, nous avons pu obtenir les précieux services d’un cheval que Ghis et moi avons surnommé “Alegria”. Le retour en après-midi sous le soleil a été particulièrement difficile!

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Ces jeunes filles nous devançaient dans la montagne. Elles avaient tout un rythme, puisque nous n’avons jamais réussi à les rejoindre. Il faut dire qu’elles ont l’habitude des hautes altitudes comparativement à nous, mais le mérite leur revient grandement!

 

 

 

À notre retour à Elencanto, nous nous offrons une baignade dans la rivière. Pour notre dernière nuit, Ghis et moi essayons le hamac. Nous finirons la nuit dans la tente, puisque nous nous apercevons que si le jour, il fait très chaud dans la montagne, la nuit est assez fraîche…

 

Au petit matin, nous quittons ces gens qui seront plusieurs à venir nous saluer.

  467 Vue des Sierra Nevada

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Les sommets des Monts  “Christophe Colon (5778 mètres)” et “Simon Bolivar (5760 mètres)”, le premier étant le plus haut sommet de la COLOMBIE.

 

OUF! Nous revenons à Guachaca où nous attend un taxi pour le retour jusqu’à Cartagène. Nous avons l’impression que nos jambes n’auraient pas pu faire un pas de plus… Toute la famille est heureuse de retourner à la maison.

À notre retour, nous apprenons que nous avons été pas mal chanceux d’avoir du temps relativement très beau comparativement aux pluies diluviennes tombées toute la semaine sur Cartagène et les environs, résidus de l’ouragan Tomas.

Tous ont bien apprécié ce séjour dans un univers si différent du nôtre. Nous en serons imprégnés pour des années à venir!

MERCI LA VIE!

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Voici les coordonnées de l’agence avec qui nous avons fait affaire pour cette aventure :

AVENTURE COLOMBIA

Calle del Santisimo No. 8-55

Centro Historico -  Cartagena de Indias

Tél : (57) 321-534-4686 / 314-588-2378

info@aventurecolombia.com

www.aventurecolombia.com

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