mardi 4 septembre 2012

SELAMAT PAGI (Bonjour) INDONÉSIE!


KUPANG (Timor)

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C’est au TIMOR, dans la ville de Kupang que les portes de l’INDONÉSIE s’ouvrent à nous. Rapidement, nous sommes plongés dans les us et coutumes asiatiques. Un autre monde, un autre continent s’offrent à nous.
 
La différence de la langue marque notre premier contact avec ce  peuple souriant et accueillant. Nous nous faisons un devoir d’apprendre les expressions d’usages. Plus de 300 langues et dialectes sont pratiqués à travers le pays. Généralement, les indonésiens parlent le Bahasa Indonesia, en plus de leur langue territoriale. Il existe 4 façons de dire “bonjour” selon le moment de la journée!
 
C’est aussi l’occasion de retrouver les équipages du Rallye Sail Indonesia, de prendre un peu de repos et de visiter les alentours.

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Nous nous arrêtons à Monkey Caves, une forêt où cohabitent une centaine de petits macaques.
 
Ils sont adroits, intelligents, observateurs, “chétifs” et très rapides! Ils font le bonheur de nos deux petits singes à nous!
 
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L’heure de la toilette!

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Oe Nesu Waterfall
 
Dernièrement, la baignade s’est fait rare d’autant plus qu’un bain d’eau douce est toujours bien apprécié!

Désireux de bénéficier d’un temps maximum à l’intérieur de l’arc indonésien, qui s’étend sur 5000 km d’Ouest en Est, nous quittons Kupang en quête de rencontres enrichissantes et de décors enchanteurs.


KROKO (Est Flores)
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En compagnie de quatre équipages familiaux (Miss Behaving, Relapse, Uliad & Utopia II), nous nous rendons à l’île Kroko, un bien beau terrain de jeux!
 
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Tout le monde à l’eau! La petite baie tranquille prend rapidement des allures de station balnéaire.
 

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Et des allures de baie paradisiaque!

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Loin des grandes villes, il est plus facile d’entrer en contact avec les insulaires, une belle façon de s’imprégner de la culture locale. Par contre, la barrière de la langue se fait rapidement sentir. Le langage des signes devient bien pratique!

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Un triste constat de voir qu’on pêche toujours à outrance, à la dynamite sur les récifs, sous nos yeux impuissants…
Bien dommage!







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La pêche aux filets est très répandue; la navigation demande une grande vigilance.


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Faut le voir pour le croire, des maisons sur pilotis construites directement sur le récif corallien.

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Et des villages tout entier bâtis de cette façon.
 
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Il est évident que peu d’étrangers se rendent jusqu’à eux. Avec Myriam, nous avons eu la chance de nous approcher tout près et d’en faire le tour.
 

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Une petite communauté installée sur un îlot de sable.


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Une météo clémente nous a permis d’ancrer Myriam devant l’un des ces villages.

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Des insulaires bien heureux d’avoir de la visite!
 

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Et des pêcheurs bien fiers de nous montrer leurs prises!


Loin des zones touristiques, peu ou pas de gens parlent anglais. Une fois de plus, la communication est difficile. On utilise le langage universel : LE SOURIRE!
 

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Séchoirs à poisson.


PARC NATIONAL DE KOMODO

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En arrivant à Komodo, nous sommes subjugués par la beauté des paysages. De beaux mouillages, des plages invitantes, des fonds marins des plus jolis et de superbes randonnées.

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Que souhaiter de plus?
 
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Une rencontre avec LE DRAGON DE KOMODO!

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Cet animal à l'allure préhistorique est le plus gros lézard au monde avec ses 3 m de long pour un poids de 150 kg. Il ne vit que dans quelques îles d'INDONÉSIE, dont l'île de Komodo qui lui a donné son nom.

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Une femelle surveillant scrupuleusement son nid.

Elle pond généralement entre 15 et 40 œufs par année, lesquels mettent 9 mois à éclore; seulement 25% survivront. Les petits vivent principalement dans les arbres afin de se protéger de leurs congénères. Car en plus d’être carnivore, le Dragon de Komodo pratique le cannibalisme.

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En présence d’un guide, nous étions bien matinaux afin d’optimiser nos chances de croiser un Dragon de Komodo. Nous avons été choyés, car nous avons pu en observer une dizaine, dans leur habitat naturel, dont cette femelle que nous avons suivie un bon moment. Lorsqu’elle s’est arrêtée pour s’abreuver dans la rivière, rien ne semblait la perturber.

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Assez impressionnant! Le Dragon de Komodo possède une langue fourchue, longue d'une cinquantaine de centimètres, avec laquelle il palpe tout ce qui se trouve devant lui.
La morsure du Dragon de Komodo est fatale; sa salive est mortelle. C’est souvent de cette façon qu’il tue ses proies.

Aux premiers abords, le Dragon de Komodo ne semble pas être perturbé par la présence de l’homme. À quelques reprises, nous avons pu les observer, en gardant une certaine distance : soit il continuait de se prélasser tel un gros lézard, soit il poursuivait tranquillement son chemin en s’enfonçant dans la forêt. Par contre, il peut se montrer très agressif s’il est surpris ou déranger. La prudence est donc toujours de rigueur.

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Nous avons tenté, en vain, de suivre ce dragon en quête de son déjeuner… Malgré sa corpulence et bien qu'il se déplace de façon saccadée et indolente, il peut se lancer dans des « sprints » redoutables. Il peut atteindre une vitesse assez élevée sur de courtes distances. La plupart du temps, il chasse par embuscade.

C’est un gros mangeur! Il peut avaler jusqu’à 80% de son poids.



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Le Dragon de Komodo est une espèce protégée, mais les quelque milliers (2 500) d’individus subsistant en INDONÉSIE (îles de Komodo, Rinca, Padar et Ouest de Flores) semblent menacés par le fait que ses proies, le cerf, le buffle et le sanglier, font l’objet d’une chasse excessive de la part de l’homme. Cependant, le Parc National de Komodo étant devenu une grande attraction touristique, tout est mis en œuvre afin de le protéger.

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Nous nous sommes sentis bien privilégiés d’avoir pu observer de si près cette faune unique à au Parc National de Komodo et de pouvoir partager ces moments-là avec nos enfants.

De courtes navigations nous permettent de nous balader entre les îles de Komodo et Rinca. En arrivant dans cet archipel, nous savions que nous voulions voir des Dragons de Komodo, mais nous ignorions, qu’en plus, tant de beauté nous attendait.

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Baie que nous avons surnommée “Seul au monde”

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Même pas besoin de nous déplacer, de notre balcon, nous pouvons observer cette faune en liberté : dragons de Komodo, colonie de petits macaques, sangliers et buffles dévalent à tour de rôle la plage de sable blond.

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Ici, pas de sentiers balisés, pas de guides, nous partons à l’aventure bâton à la main! De courtes randonnées, sous des chaleurs désertiques, nous donnent à coups sûrs de beaux panoramas.

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029 Seuls au monde!
   064 Une plage de sable rose!
 
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Olivier aurait pu passer des semaines sur cette plage où il a construit, modifié, amélioré SA cabane. Attristé de devoir la quitter, il a lancé : “Une chance que j’ai le plan dans ma tête!”

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Notre dernier mouillage dans la magnifique région de Komodo est davantage visité, mais tout aussi joli!

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Les fonds marins sont d’une beauté exceptionnelle! La variation des courants assure un niveau de visibilité supérieur à tout ce que nous avons vu jusqu’à maintenant. Les coraux sont beaux et les poissons sont gros!
 
Ci-haut, la passe dans laquelle nous nous laissons dériver avec le courant est bien définie. Amarrés à notre annexe, nous longeons le tombant délimité par la zone foncée. Quand c’est fini, on recommence!


 
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Nous passons une dizaine de jours à découvrir des endroits toujours plus beaux les uns que les autres. Komodo-Rinca, une bien belle escale!


Maintenant, voici venu le temps d’aller à la rencontre des gens et de leurs cultures.


TANA TORAJA (Sulawesi)

Nous avons eu le goût de bifurquer un peu de notre route pour aller découvrir la magnifique région de TANA TORAJA, nichée au cœur des montagnes de l’île Sulawesi.
 
Nous laissons Myriam dans le port de Makassar, sous la surveillance de deux hommes, puis nous prenons le bus, un trajet de 10h, jusqu’à TANA TORAJA.

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Repoussant toutes influences extérieures, TANA TORAJA a su préserver une culture unique, des traditions hors du commun et un style d’habitation traditionnelle.

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Des villages typiques, des maisons ancestrales aux structures uniques, dans des décors tout aussi typiques.
 
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L’un des aspects les plus visibles de TANA TORAJA est l’architecture particulière des maisons traditionnelles, les tongkonan.

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La forme particulière du toit rappelle une coque de bateau en référence aux premiers ancêtres venus par voie maritime.
 
Aucun clou n’est utilisé pour la construction de ces imposantes structures; des poutres sont emboitées l’une dans l’autre.
 

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Leur grandeur, leur hauteur et leurs ornements rappellent l’autorité et la noblesse du clan familial. Le nombre de cornes de Buffalo est proportionnel à la notoriété du propriétaire.
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Toute petite la famille devant ces imposantes résidences.

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Le buffle fait partie intégrante du décor, autant de son vivant que d’entre les morts…
 
À lui seul, il signifie Pouvoir et Prestige.

Rendue célèbre pour ses cérémonies funéraires extravagantes, vivez avec nous, une cérémonie funéraire version Torajan…

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Les corps de trois membres d’une même famille sont exposés au centre du village.







 
 
De toutes les cérémonies Torajan, la plus importante va sans contredit à la cérémonie funéraire. Et tout ce que vous verrez ci-bas est fondé sur cette croyance bien ancrée dans le cœur du peuple Torajan :
“Sans une cérémonie funéraire “convenable”, l’âme du défunt causera malchance à sa famille.”

Généralement, il y a deux cérémonie funéraires : la première dès le décès; la deuxième, dès que la famille a complété tous les préparatifs (amassé suffisamment d’argent et trouver le bétail nécessaire).
 
Parfois, plusieurs mois, voir plusieurs années séparent les deux cérémonies; pour cause, il faut beaucoup, beaucoup d’argent pour organiser la deuxième cérémonie, réservée qu’aux familles davantage fortunées.

Un minimum de 24 buffles doit être sacrifié ainsi que plusieurs centaines de cochons. Et chaque Buffalo vaut au minimum 30 000$… Faites le calcul… Une famille peut même offrir en sacrifices jusqu’à plusieurs centaines de bêtes; plus la personne décédée est “importante” plus le nombre de buffalos offert en sacrifices sera élevé.

De plus, avant l’arrivée des religions modernes, la bourgeoisie sacrifiait des esclaves de la famille. D’ailleurs, on peut encore retrouver des crânes d’humains offerts en sacrifices sur la façade des plus anciennes maisons.

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La sélection se fait judicieusement. L’ouverture de la cérémonie est marquée par le combat de buffles.
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Le plus fort de tous sera épargné. Tous les autres feront partis des offrandes.
 
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Au centre du village du (ou des) défunt(s) se tient la cérémonie. La famille vient de partout en Indonésie et tous les villageois des alentours y sont conviés; c’est une grande fête!
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Seuls des bœufs de première qualité sont offerts en offrandes. Un buffle albinos est le plus prestigieux. La famille paiera jusqu’à 50 000$ pour une telle bête.

Cœurs sensibles… s’abstenir!
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Un homme tranche la gorge du buffle.

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Alors qu’elle se vide de son sang, cherche son équilibre et une porte de sortie, elle se rue dans toutes les directions.

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En quelques secondes, c’est fini, on passe à une autre…

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Loin de m’attendre à un tel “spectacle”, j’avais les émotions bien proches…  (C’était la première du troupeau à venir…)









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Plus la “cérémonie” progresse, plus la scène ressemble à un “massacre”.  Sous les regards et encouragements de la foule de plus en plus animée, telle une ambiance de rodéo,  le duel homme-bête est frappant : les hommes défient les buffalos…
 
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La scène est désolante…

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Je ne verrai plus jamais le bétail de la même façon…
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Ce fût une expérience bouleversante dans une atmosphère bien particulière. Émus, à la fois par le sentiment de se sentir privilégiés d’être là, et par la brutalité du geste. On doit impérativement se remettre en contexte afin de tenter de trouver un sens à tout ça…

Les sacrifices, les cérémonies, les festivités sont autant de preuves d’amour qu’un bel hommage rendu à leur(s) défunt(s).

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Une fois que tout le bétail a été sacrifié, on fait boucherie!
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La viande et les peaux sont mises à sécher.

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La terre étant étroitement liée et réservée à l’agriculture, les défunts ne sont jamais mis en terre. Des tombeaux sont creusés directement dans le roc, ces sites sont appelés Tau Tau.
 

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Une statue de bois, représentant la forme réelle du défunt, sera placée sur la façade. Une fois de plus, un nombre minimal de buffalos doit être donné en sacrifices. Seulement les gens aisés pourront s’offrir leur effigie.

Si l’extérieur paraît petit, l’intérieur est étonnamment grand pouvant contenir toutes les tombes d’une famille entière.

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La précision des reproductions faciales est surprenante.









 
 


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Également, ici sont érigés des monolithes en l’honneur des défunts. Un monolithe représente un mort prestigieux. C’est le seul endroit dans le monde où l’on connaît la raison exacte de la présence de monolithes.
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Les corps des gens moins fortunés sont déposés par millier à l’intérieur de cavernes naturelles. On peut apercevoir, dans le bas de cette photo, des ossements humains tandis que des statues reposent sur les corniches du haut.

Ces trois journées passées à découvrir villages et sites sont évidemment culturellement très riches; ils amènent des  discussions familiales bien intéressantes.

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Pour sillonner cette magnifique région, nous avons opté pour l’exploration en “scooter”, qui, pour nous, était le choix tout désigné étant donné la distance à parcourir, l’état des routes et la densité de la circulation. Également, un guide parlant très bien anglais nous a accompagnés durant trois jours, ce qui s’est révélé essentiel afin de comprendre la culture et les célébrations funéraires.

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Des litres d’essence sont vendus sur des étagères en bordure de la route. Imaginez : 0,45$/litre!

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Nos ballades nous offrent notre premier regard sur les rizières, symbole typique de l’ASIE.
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Les gens s’affèrent à mettre en terre les repousses des plants de riz.
 
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Les rizières en terrains montagneux ne permettront qu’une récolte par année.
 

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Les gens travaillent à détacher les grains de riz de leurs tiges.
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Au bout de trois jours, nous quittons la belle région de TANA TORAJA le cœur rempli d’émotions intensément vécues, les yeux pleins à craquer de paysages uniques et comblés par notre changement de rythme.



MAKASSAR (Sulawesi)

Bien heureux de retrouver le confort de notre lit, à  notre retour, nous nous offrons une virée en ville!

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Nous rencontrons de bien bonnes personnes, dont M. Udi qui parle très bien anglais.  Il nous fait faire le tour de la ville en “pousse-pousse”, LE moyen de transport pour s’aventurer dans cette circulation à la fois dense et rythmée! Camions, voitures, taxis, motos, pousses-pousses se partagent les ruelles aussi étroites que cabossées.
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Au marché local, nous sommes surpris de voir autant de variété et de qualité de fruits et légumes. Heureusement que M. Udi est là pour nous traduire les prix! “Ça c’est bon? Oui, Ok je prends!”

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Avant notre départ, Usman, notre homme de confiance pour Myriam, et sa famille nous invitent chez eux, sur l’île Lae-Lae, pour un copieux repas sur le bord de l’eau au soleil couchant.

Nous restons sans mots devant tant de générosité, de gentillesse et d’attention. Malheureusement, la barrière de la langue nous aura empêché d’exprimer autant que désiré notre gratitude; Terima Kasih, Terima Kasih (Merci beaucoup) sont les seuls mots que nous avons trouvé à dire et à redire.
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Pour Olivier, aucune barrière! la langue est bien secondaire… il a ramassé un pneu sur le bord de la rive, s’est mis à jouer et tous les enfants de l’île l’ont rapidement entouré.


Tout au long de notre séjour à Makassar, ils (familles de Usman et Udi) ont fait preuve d’une grande ouverture d’esprit en partageant avec nous leur quotidien, leurs traditions, leurs coutumes et des sujets aussi délicats que la religion. Grâce à eux, nous en avons appris un peu plus sur l’islam qui est pratiqué par plus de 85% de la population indonésienne. D’ailleurs, le jour comme la nuit, nous sommes bercés par les chants de la mosquée (mosjid) qui résonnent des quatre coins de la ville. Et en ce mois-ci de l’année, les musulmans sont en période de Ramadan, période de jeune et d’abstinence entre le lever et le coucher du soleil.

“ C’est le mois de la patience, et la récompense de la patience est le Paradis.”

En terminant, saviez-vous que Myriam signifie Vierge Marie dans la religion musulmane?


À bientôt!
Les Myriam en route vers Bali.

2 commentaires:

  1. hello les amis!!!

    Vos photos sont juste magnifiques... et , mon dieu, ce qu'on aurait aimé partager ces moments avec vous!!!! Mais nous avons un nouvel objectif: notre immigration prochaine a Québec!!
    Continuez à nous faire rêver, soyez bien prudents surtout, on vous embrasse bien fort et on pense souvent à vous....
    Les ex-Savuti... (snif)

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  2. Wow!! Quel dépaysement, des images saisissantes celles de la cérémonie de la mort, j'imagine la senteur...
    De superbes paysages, à découvrir.
    Bonne route vers Bali! Soyez prudent!
    De notre côté, nous attendons que le niveau de l'eau monte afin de mettre le bateau à l'eau, nous sommes prêts, mais le lac ne l'est pas encore...
    Bon vent!!
    Julie et les Aloha Spirit

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