lundi 28 février 2011

ÎLES GALAPAGOS

Terre en vue! Terre en vue! Il était 6h du matin lorsque nous avons aperçu, pour la première fois, la terre des GALAPAGOS, après 7 jours en mer! C’est toute une sensation! J’étais seule avec Olivier qui m’a dit : “Maman, nous avons réussi!”

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Les ÎLES GALAPAGOS sont d’origine volcanique. Elles se sont formées d’Est en Ouest; les reliefs les plus anciens, sont vieux de 22 millions d’années.

L’archipel de l’océan Pacifique, appartient à l’ÉQUATEUR et constitue une province du pays; les ÎLES GALAPAGOS sont situées à environ 1 050 km au large de la côte occidentale. Les animaux ayant colonisé ses îles ont évolué dans un isolement total  et sont aujourd’hui des espèces uniques sur notre planète.

L’archipel comprend dix-neuf îles et une centaine d’îlots s’étendant sur ou près de l’équateur. Isabela, San Cristóbal, San Salvador, Santa María et Santa Cruz sont les îles principales. Nous avons eu la chance de visiter San Cristóbal et Isabela.

Les ÎLES GALAPAGOS ont été découvertes, par accident, en 1535 alors que Tomas de Berlanga, en navigation à voile, transportait l’Évêque de PANAMA vers le PEROU; ce navigateur dériva de sa route. Vous comprenez tout le courant qu’il peut y avoir!!!

Ces îles sont à ce moment-là  inhabitées. Cependant, des vestiges montrent qu’elles ont été atteintes par des navigateurs précolombiens. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les GALAPAGOS deviennent un refuge pour les pirates et les chasseurs de phoques et de baleines; au XIXe siècle, les navires de guerre anglais et américains, ainsi que les baleiniers accostent souvent dans l’archipel. De célèbres navigateurs tels que Cook y firent escale pour s’abriter et se réapprovisionner. Les tortues terrestres géantes pouvaient se conserver vivantes (sur le dos) pendant des semaines dans les cales des bateaux et étaient donc une source de viande fraîche.

Les îles ne commencent toutefois à être habitées qu’à partir de 1832, date à laquelle le colonel Ignacio Hernández en prend possession au nom de l’ÉQUATEUR. Aujourd’hui, l’archipel compte plus de 30 000 habitants.

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Quel paysage lunaire s’offre à nous en longeant l’île la plus à l’Est, SAN CRISTOBAL, qui est aussi la capitale. Nous partons de montagnes au pics bien définis où de petites plages de sable doré se jettent dans la mer, puis allons vers des collines verdoyantes qui se changent en plateaux de terre remplis de bouches de cratères, puis retournons au vert des montagnes.  

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Voici notre premier contact avec la faune des GALAPAGOS : un lion de mer des Galápagos!

 

Rapidement, nous trouvons qu’il y a de la vie dans les eaux à l’approche de l’archipel; nous apercevons notre premier lion de mer des Galápagos, animal bien présent à SAN CRISTOBAL. Vite, nous nous précipitons sur le pont afin de photographier tout ce qui se présente à nous (raies, requins, dauphins, lions de mer, tortues). Nous sommes bien occupés!

Les îles GALAPAGOS sont célèbres pour leur grande biodiversité (plus de 2 900 espèces marines recensées, plus de 2 000 espèces terrestres), l’originalité de leur faune et leur flore qui, de par la position géographique de l’archipel et l’influence des courants océaniques combinent des espèces adaptées aux climats tropicaux et aux climats tempérés et froids. Aux GALAPAGOS, le climat est équatorial, refroidi par le courant de Humboldt. Le courant de Humboldt est parfois remplacé par le courant chaud d’El Nino, un phénomène qui peut affecter les conditions météo de l’ensemble du Pacifique Sud.

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Lion de mer des Galápagos se prélassant au soleil.

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S’il est vrai que la tortue est l’emblème des GALAPAGOS, il est aussi vrai que le lion de mer des Galápagos est l’emblème de Puerto Baquerizo Moreno sur l’île de SAN CRISTOBAL, puisqu’il domine les lieux! Ils sont partout! Dans l’eau, sur le bord de l’eau, sur les rochers, sur les quais, dans les marches, dans les parcs, sur les bancs de parc et…

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Sur les jupettes de bateau!

Nous avions vu dans des reportages ou lu dans des récits de navigateurs qu’il se pouvait qu’un lion de mer prenne possession de votre jupette. Ce n’est pas que possible, c’est CERTAIN! Si vous avez une jupette, un lion de mer la trouvera… ou même deux! Faut juste faire attention qu’ils ne puissent aller plus loin… Un troisième a essayé de prendre place, sans succès : territoire défendu! Celui à droite a littéralement adopté notre jupette, car il y est resté toute la journée, et ce même quand nous nous sommes déplacés avec Myriam; il a fallu le mettre dehors sinon il aurait fait toute la navigation jusqu’à Isla Isabela avec nous!

 

L’histoire des GALAPAGOS est également marquée par le séjour, en 1835, du naturaliste Charles Darwin qui, embarqué sur le navire d’exploration britannique le Beagle, y accoste pour six semaines, qu’il consacre à étudier la faune. Ses observations, en particulier celles réalisées sur les oiseaux et les tortues, le mettent sur la voie de sa théorie de l’évolution, qui paraîtra plus de vingt ans plus tard sous le titre De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle.

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En raison de l’isolement géographique de l’archipel, le taux d’endémisme (nombre d’espèces ne se rencontrant que dans l’archipel) est particulièrement élevé. 

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L’espèce la plus emblématique est sans doute la tortue géante des Galápagos, qui a donné son nom à l’archipel — l’espagnol galápago signifiant « tortue ». Pouvant mesurer jusqu’à 1,50 m de long et peser plus de 250 kg, elle se caractérise également par sa longévité (plus de 100 ans).

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La tortue géante des Galápagos ne vit que sur l'archipel des GALAPAGOS. Elle souffre de la présence dans les îles d'animaux introduits récemment : cochons, rats, chiens détruisent ses œufs ou tuent ses jeunes, tandis qu'ânes et chèvres sont ses principaux compétiteurs écologiques pour la recherche de nourriture (herbes et plantes grasses). La population de tortues géantes des Galápagos s'élève à environ 15 000 individus répartis en 12 espèces différentes; l'espèce bénéficie aujourd'hui, au sein du parc national des Galápagos, d'une protection gouvernementale totale de la part de l'ÉQUATEUR. Aussi l’éradication des espèces introduites est une activité importante du Service du parc national des Galápagos.

025Moments intimes!

Ceci étant dit, les eaux des GALAPAGOS abritent aussi des tortues marines.

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La faune reptilienne (en totalité endémique) comprend également deux espèces d’iguanes : l’iguane terrestre des Galápagos, qui habite les régions les plus arides des grandes îles de l’archipel, et l’iguane marin — le seul lézard au monde adapté au milieu marin — qui plonge pour brouter les algues des rochers.

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Sa plongée dure habituellement 5 à 10 minutes, mais il peut rester immerger dans l’eau jusqu’à 60 minutes; parce que ces bains prolongés font chuter leur température corporelle de près de 10 degrés, ils s’installent sur les rochers pour un long bain de soleil.

Parce que, composée d’algues marines, leur nourriture est extrêmement salée, l’excédent de sel est expulsé de leur organisme en éternuant.

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Et en plein cœur de l’après-midi, c’est à savoir lequel aura la plus belle place à l’ombre!

 

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Les ÎLES GALAPAGOS sont la seule région de la zone intertropicale où l’on trouve des manchots, oiseaux habituellement rencontrés dans les régions maritimes froides.

Le manchot des Galápagos est un manchot de petite taille : environ 50 cm de haut. Il est menacé de disparition.

 

 

 

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Le nez pointé vers le soleil, ils se réchauffent.

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Toute la famille est unanime à dire que le manchot des Galápagos est son animal coup de cœur; il est si mignon!

 

 

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J’ai pu nager avec un manchot des Galápagos qui venait se nourrir des petits poissons sous la coque du bateau; aussi, un lion de mer a croisé ma route!

Quelle baignade mémorable!

 

 

 

 

 

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Lors des premiers reportages que j’ai vus sur les GALAPAGOS, c’est le fou à pieds bleus qui m’a fasciné le plus.  Je ne croyais pas qu’un oiseau puisse avoir les pieds bleus. Il fallait que je vienne voir sur place!

Le fou à pieds bleus est maladroit sur le sol; c'est en revanche un excellent plongeur, qui peut descendre à 30 m de profondeur pour capturer des poissons. Bien que le fou à pieds bleus niche sur les côtes du continent américain, du MEXIQUE au PEROU, c'est aux ÎLES GALAPAGOS que l'on rencontre les colonies les plus nombreuses.

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Petit canari

 

 

 

 

 

 

111Canard Pintail des Galápagos 

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Crabe Grapsus grapsus (drôle de nom!)

 

 

 

 

Ce crabe des îles GALAPAGOS et du nord de l'Amérique du Sud est un très bon grimpeur : il escalade prestement les parois verticales et glissantes de son environnement marin. Lorsqu'une vague s'écrase sur lui, il s'aplatit et s'accroche solidement aux rochers.

026Muro de las Lagrimas, Isabela. 

Sur Isabela, une ancienne base aérienne américaine a été transformée en prison après la Seconde Guerre mondiale. Pendant une douzaine d’années, jusqu’en 1958, les plus grands criminels de plusieurs pays sud-américains ont été enfermés dans cette prison de haute sécurité, dans des conditions extrêmement dures. Pour les occuper, ils étaient forcés de construire un haut mur de pierres (photo ci-haut) qui était démoli dès qu’il était terminé, et de recommencer ce véritable travail d’enfer.

Pour nous, ce mur a aussi son histoire… Nous y sommes allés à deux reprises, car la première fois, notre Olivier a voulu l’escalader (il n’écoute pas encore du premier coup à tous les coups!) et une roche lui est tombée sur la tête et sur la jambe! La visite s’est terminée par une visite à la clinique. Rien de grave heureusement, mais une bonne leçon à en tirer! 

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Guillaume sur le cratère du volcan Sierra Negra sur Isabela. C’est le deuxième plus grand cratère au monde avec son diamètre de 10km.

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Volcan Chico toujours sur Isabela. Sa dernière éruption remonte à il y a 32 ans.

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C’est à dos de cheval que nous sommes allés explorer les montagnes d’Isabela et ses volcans. Une belle activité que nous avons eu la chance de pratiquer à quelques reprises depuis le début de notre voyage et une excellente façon de découvrir l’intérieur de cette île merveilleuse.

 

En terminant, mentionnons qu’en 1959, l’Union mondiale pour la nature (IUCN) et l’Unesco créent la Fondation Charles Darwin pour les ÎLES GALAPAGOS. La même année, le gouvernement de l’Équateur convertit la quasi-totalité du territoire (97 %) en parc naturel. En 1978, l’Unesco inscrit le Parc national des Galápagos sur la liste des biens naturels du patrimoine mondial de l’humanité; inscription étendue en 2001 à la réserve marine (qui, s’étendant jusqu’à 40 milles marins des côtes, constitue la troisième plus grande réserve marine du monde après celle du nord-ouest d’HAWAII et celle de la Grande Barrière de corail, en AUSTRALIE).

 

Nous avons passé une dizaine de jours dans les ÎLES GALAPAGOS. Nous avons vécu des moments très intense à découvrir cette faune unique. Nous nous sommes immiscés dans leur univers et ces animaux nous ont fait une belle place. Comme ils n’ont jamais appris à craindre l’homme, nous pouvions observer de très près tous ces animaux fascinants. Nous avons eu la chance de nous balader aisément à travers les lions de mers, tortues, iguanes, manchots; c’est tout à fait exceptionnel! Nous ne réalisons pas encore totalement l’ampleur de ce périple. Et bien que les procédures d’entrée dans l’archipel soient assez lourdes, nous ne retiendrons que du positif des ÎLES GALAPAGOS et une expérience formidable! Nous nous préparons à partir et l’idée de ne plus côtoyer quotidiennement toutes ces espèces nous attristes un peu. En même temps, nous savons que ce fût une chance inouïe d’avoir pu venir ici grâce à notre maison flottante. La richesse de telles découvertes est l’essence même de notre voyage; lorsque nous vivons des moments intenses comme ceux-ci,  nous savons pourquoi nous continuons!

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Notre prochaine destination : LES MARQUISES; 3000 milles nautiques, une vingtaine de jours en mer. Voilà notre prochain défi!

À bientôt,

Annie et tout l’équipage de MYRIAM xxx

1 commentaire:

  1. Bravo pour ce beau reportage Annie!!!

    j'ai hate d'y aller!! les tortues sont impressionantes...

    Bonne traversée aux Marquises!!

    Julie du Aloha Spirit

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