TOUTE UNE SURPRISE...

Mardi, 9 février 2010

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire! Ma première fête dans ce Tour du monde. Il fait beau, il fait chaud et nous ne naviguons pas aujourd'hui. Comble de bonheur, nous avons la chance d'avoir Internet à bord de Myriam cette semaine, ce qui est plutôt rare depuis notre départ de la Floride. Ceci me permet donc de pouvoir lire plusieurs beaux courriels remplis d'amour et de bons voeux tout au long de la journée. De plus, je peux voir quelques membres de ma famille via Skype. Je me trouve donc très très chanceuse!

Tôt en matinée, nous recevons un message de nos amis Magie. Devinez quoi? Et oui! Ils sont en navigation vers Puerto Rico; ils viennent nous rejoindre! C'est l'euphorie totale sur Myriam! Nous n'arrivons pas à le croire. Au fond de notre coeur, en silence, chaque fois que nous appercevions un voilier arriver dans la baie ici, nous espérions que ce soit eux. Mais, bien honnêtement, nous croyions cela impossible. Nous en faisions notre deuil bien tranquillement... Ghislain me dit : "Annie, le Père-Noël existe!" Ils nous écrivent qu'ils seront possiblement là en fin d'après-midi. Imaginez ce hasard, le jour de ma fête! Nous aurions voulu planifier tout cela que nous n'y serions pas arrivés. Quel beau cadeau!

Nous sommes en mesure de leur parler sur VHF en début d'après-midi. Vers 15h, nous les voyons au loin. Ghislain et Olivier vont à leur rencontre en annexe pendant que Guillaume et moi les attendons sur Myriam trompette à la main. Dès que nous nous apercevons, tout le monde crie de joie; ce sont de belles retrouvailles! Nous allons les saluer une fois qu'ils sont ancrés. Nous n'en revenons tout simplement pas! Mais qu'est-ce que qui vous a convaincus? "Nous nous sommes reposés. Puis, Daniel a demandé la météo à Mme Nicole (Réseau du Capitaine) pour Puerto Plata. Tant qu'à faire, envoie-moi dont la météo pour Puerto Rico. Et là, en consultant les fichiers météo, tout concordait; nous avions notre météo pour y aller. J'ai demandé à Carole si elle était en forme. Elle m'a répondu que oui. Nous avons donc décidé d'aller vous rejoindre." Ils nous avouent également que si nous avions attendu une journée de plus, ils seraient sans doute partis avec nous. Mais, qu'à ce moment-là, ils ne le savaient pas. La journée de notre départ, ils n'avaient pas la force physique et psychologique d'envisager à nouveau le passage Mona. Un bref instant, nous nous disons que nous voulons nous torturer après une si dure séparation, vivre à nouveau une autre séparation dans environ un mois. Mais cela en vaut vraiment la peine. Déjà, nous apprécions beaucoup le temps passé ensemble; là, nous avons l'impression que nous allons apprécier encore davantage. Et nous pensons que la séparation sera non moins difficile, mais probablement plus facile à accepter lorsque nous aurons pris tout le temps possible ensemble. D'ici là, les enfants ont le temps de faire encore bien des Townsville et les deux équipages ont le temps de faire encore plein de belles découvertes ensemble!

Évidemment, nous les invitons à venir souper avec nous. Nous avons donc deux bonnes raisons de fêter : mes 36 ans et nos retrouvailles!

Quelle belle journée! Merci la vie!